She Will Be Mine [Magi]

Chapitre 31

Ohayo ! :P 

Je voulais vous poster ce chapitre avant de partir en vacances lundi mais j'ai pas eu le temps, et là mon ordi n'arrêtais pas de buguer donc j'ai pas pu vous le poster avant maintenant comme le wifi n'étais pas avec moi xD Enfin ça marchais mais pas sur mon ordi xD

Donc voilà je vous poste ça avant d'aller à la plage ;P Bonne lecture ^^ 

***

PDV Judal :

Même si la cérémonie désignant le nouvel empereur devait avoir lieu cet après-midi, je n'avais pas eu d'autre choix que de m'absenter. Mais je savais que je pouvais compter sur Alysia pour savoir ce qui s'était passé. Bien qu'à mon avis le suspens au sujet du nouvel empereur n'était un secret pour aucun membre d'Al-Thamen.

Le décès de l'empereur allait sûrement me donner une occasion d'accomplir ce que je voulais faire depuis le début. Enfin j'aurais besoin encore de quelques heures avant d'en être certain. Pendant ce temps il fallait absolument que je me rende quelque part, j'en avais besoin pour être sûr de moi. Pour me donner la force d'aller jusqu'au bout, et de ne pas abandonner même si ma vie en dépendait. Car à vrai dire, Alysia l'avait senti elle... Que même si j'affichais une détermination sans limite, au fond de moi le doute planait toujours, que j'avais des points sensibles qui pourraient me faire chuter là où je ne le voulais pas. D'ailleurs je ne sais pas vraiment pourquoi j'avais accepté qu'elle le voit, qu'elle arrive à lire les émotions que je cachais, les pensées que je ne m'avouais pas moi-même. Peut-être était-ce à cause de ce que je lui avais demandé de sacrifier... Enfin on n'en était pas encore là, mais le jour où cela arriverait le prix à payer valait bien que je lui laisse voir ce que je pensais réellement. Après tout c'était la seule alliée que j'avais pour le moment, la seule personne sur qui j'étais certain de pouvoir compter. Sa haine pour Al-Thamen et ce monde en lui-même grandissait chaque instant, elle était tellement forte que j'étais certain qu'elle ne pourrait pas laisser passer une occasion de les anéantir. Il ne me manquait plus qu'un seul élément décisif dans mon plan.

J'avais survolé les plateaux de l'empire Ko, appartenant anciennement au peuple Koga et après une bonne heure de vol j'arrivais enfin à la destination que je cherchais. Je m'arrêtais, surplombant un terrain de ruines calcinées. Je ne savais même plus comment s'appelait cet endroit maintenant déserté par tous. Mes yeux rouges détaillèrent chaque parcelle de ce terrain figé dans le temps alors que des souvenirs lointains remontaient, défilant devant mes yeux.

Autrefois ce village vivait certainement une vie prospère, il devait y avoir des centaines d'enfants foulant les rues bondées de marchands la journée... Je pouvais encore distinguer les tissus calcinés des tentures balisant les étalages de nombreux marchands. J'entendais encore les rires joyeux de ces enfants, je voyais toujours les sourires bienveillants des adultes traversant les rues d'un pas pressé. Je me souvenais de ce jour comme si c'était hier, il y avait tellement de soleil. Tous les habitants semblaient si heureux. Mais la chose dont je me rappelle le plus c'est de son visage à elle...

Je n'avais pas plus de dix ans à l'époque et c'était la première fois que je sortais de l'empire Ko. J'étais si excité que je ne m'étais pas douté un seul instant de la raison de ma venue dans ce village si prospère. Comment aurais-je pu savoir ce qu'elle prévoyait ? A mon âge je n'avais rien vu venir... Elle me tenait fermement la main, m'empêchant ainsi de m'éloigner d'elle ne serait-ce que d'un seul centimètre. Nous marchions tranquillement dans les ruelles du village et j'observais chaque recoin avec émerveillement. Le soleil m'éblouissait mais j'étais tellement heureux de sortir enfin de ma prison que rien n'aurait pu gâcher ces instants. Enfin si mais je ne le savais pas encore. Elle m'avait finalement emmené vers un petit parc se trouvant au bout de la ville puis m'avait offert une glace. Je savourais ces délicieuses saveurs alors qu'elle regardait malicieusement la foule autour de nous. Elle m'avait à peine laissé terminer ma glace qu'elle se pencha vers moi et murmura ces mots que j'aurais souhaité oublier.

« Il est temps de me montrer l'ampleur de ta magie mon cher petit. Passons à la véritable raison de ta venue ici. Fais-moi plaisir et détruit ce village maintenant. »

Mes yeux s'étaient figés sur son regard plus noir que les abysses, ses yeux remplis de haine pour le monde. Mes mains s'étaient mises à trembler avec le reste de mon corps. J'essayais de lui dire que je ne pouvais pas faire ça, que je ne voulais pas tuer tous ces gens. Je voyais ses yeux noirs me fixer, elle n'avait rien besoin de dire pour que je comprenne les options qui s'offraient à moi. Les larmes se mettaient à couler le long de mes joues, mes yeux voyaient de plus en plus trouble alors que je sortais ma baguette.

« Allez répète le sort que je t'ai appris mon petit. » dit-elle en affichant un sourire radieux.

Je voyais les gens passer devant moi, nous dévisageant en voyant mes larmes. J'avais envie de crier, de hurler de toutes mes forces pour que l'on m'arrache à cette vieille sorcière. Mais je savais que ce serait en vain, que rien ne pourrait la battre. Si je ne le faisais pas avec ce village elle me forcerait à le faire avec un autre, son regard avait suffi à me le faire comprendre.

Les larmes aux yeux j'avais donc exécuté ses ordres, voyant ses yeux s'illuminer en voyant les flammes envelopper le village. J'entendais les cris de tous ces gens qui essayaient de s'enfuir sans en être capable à cause de la barrière que j'avais créée. Elle m'avait ensuite porté, utilisant son sort de lévitation pour me montrer le massacre que je venais de créer d'en haut. Nous étions resté ainsi pendant plus de 3heures, voyant chaque vie s'éteindre sous nos yeux sans que qui que ce soit vienne à leur secours. C'est ce jour que j'avais compris ce que j'étais devenu. J'étais devenu son magi, le magi qu'elle utiliserait comme son pion pour réaliser ses méfaits. J'étais devenu un pantin de l'empire Ko, d'Al-Thamen. Et c'est ce jour que j'avais commencé à haïr ce destin qui était le mien, et que je m'étais juré de combattre tout ce qui m'avait rejeté dans ce monde.

Je n'avais jamais rien su de mes parents à cause d'Al-Thamen, mais je savais que mon village natal avait fini dans le même état que celui dans lequel celui que je venais visiter se trouvait. Regarder ces cendres me rappelait le combat que j'avais commencé à mener contre Al-Thamen, pour venger mes parents, et me venger contre ce monde qui ne voulait pas de moi, ni de personnes comme Alysia.

Quelques longues heures plus tard j'étais de retour à l'empire Ko, et j'avais pris ma décision. J'avais à peine mis un pied dans le palais impérial que je voyais Alysia. Celle-ci se précipita dans ma direction, la respiration haletante.

- Judal ! Je te cherche partout depuis plus d'une heure ! s'exclama-t-elle en me frappant sur l'épaule.

Je souriais et l'écoutais me raconter ce qu'il s'était passé pendant mon absence. Je n'avais même pas eu besoin de lui demander qu'elle avait expliqué en détail la cérémonie et son issue. Cependant un détail avait attiré mon attention autant que la sienne. Pour qu'Hakuryuu agisse ainsi alors que je savais pertinemment qu'il haïssait sa mère comme personne au monde...

Je n'avais pas le temps de finir ma réflexion que je voyais ce dernier revêtir son équipement du djinn au milieu d'une des cours du palais. Alysia s'avança en même temps que moi, surprise de ce qu'elle voyait en face d'elle. L'aura qui émanait d'Hakuryuu était aussi sombre que celle de Gyokuen et la surprise s'effaça rapidement de mon visage pour faire place à un léger sourire. Alysia se retourna vers moi, semblant visiblement chercher une explication qui justifierait mon sourire. Bientôt Hakuryuu tomba au sol, terrassé par la puissance de Gyokuen. Alysia ne réfléchit pas une seule seconde et se jeta vers Hakuryuu sans daigner regarder sa mère. Celle-ci murmura quelques mots à son fils avant de repartir avec un immense sourire. Je fixais un instant la scène de loin avant de m'approcher d'Hakuryuu et Alysia.

- Comme je le pensais tu n'as que la possibilité d'haïr ta mère... Mais si par hasard tu venais à haïr ton destin... Je te tendrais une nouvelle fois la main.

Je regardais un instant le prince puis le laissais avec Alysia. Ce n'était maintenant qu'une question de temps avant que les choses s'enclenchent, et que celui que j'attendais rejoigne mon combat.