Al

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En faite, je me suis garé plus ou moins sur le bas côté d'une route inconnue. Seattle...Seattle... mais c'est où ça ? En plus je suis sûr que l'autre mec a prévenue la police pour vole de véhicule de travail, un taxi ! Ou dans le meilleur des cas, il me chercherais, me trouvera et me tuera ou si j'ai de la chance me violera ou me laissera avec une menace seule sur la route. Le pire, c'est que je n'ai pas le permis, ce petit bout de papier rose qui est censé apporter à son propriétaire le pouvoir de conduire, à moins qu'on fait des cours pour ça ? Bref, dans tous les cas je suis foutue.
Je crois, en réalité, que j'ai quitté la ville par une autoroute et que, idiote comme suis, je l'ai QUITTE cette autoroute !

Autour de moi, il y a une épaisse forêt qui ne s'étend que sur que quelque kilomètres, après, il y a visiblement une station qui ouvre sur l'entrée d'une ville. A mon avis, j'aurais dut restée sur l'autoroute, de plus, je conduisais pas trop mal, tourner à droite, tourner à gauche, accélérer ou freiner. Mais je n'ai aucune idée de comment se servir d'un levier de vitesse, et je dois aller jusqu'à Seattle, sans savoir comment mettre le clignotant. Je crois que je serais beaucoup moins dangereuse et hors la loi en marchant à pied. Mais et puis merde alors, j'ai appris à lire, écrire, marcher et à faire la vaisselle, je suis pas messagère à tout risque !

Soudain, la jeune brune lâcha son stylo en apercevant un camion s'arrêter devant elle. Assise sur un rocher, elle se redressa et leva le menton pour mieux apercevoir le conducteur.
-"Hey ! Vous êtes en panne, jolie mam'zelle ?"
C'était un homme, d'une quarantaine d'années avec pas plus de trois poils sur la tête. Un sourire qui gonflait ses joues, ses petits yeux se voyaient à peine, et son torse touchait presque son double-menton. Mais malgré tout ça, il avait l'air d'être le bon parrain jean-claude ou le sympathique tonton Luc, que l'on à tous dans notre entourage. De plus, il avait un accent français, plutôt dans le sud de la France, et il mâchait les mots anglais. Un français ?
-"Le taxi n'est pas à moi... En réalité je cherche quelqu'un qui pourrait me déposer à Seattle." dit Nathaliana en se tenant le plus droit possible.
-"Je pourrais vous y emmener moi madame." indique le français en tentant de se faire comprendre.
-"Vraiment?" Les yeux bleus de la messagère brillèrent sur le coup, ils étaient si brillant qu'ils auraient pus remplacer les phares dans la nuit pour attirer les bateaux au port.
-"Oui, si vous avez de la monnaie, on peut s'arranger, et puis sa dépend, est-ce urgent ?"
-"Oui, je vous expliquerais en chemin mais je dois vite être là-bas avant demain soir et il est déjà, une heure moins le quart monsieur, et puis pour l'argent ( Nathaliana sortit de son porte-feuille une belle liasse de billet vert) j'espère que ça suffira."
Le conducteur français n'en croyait pas ses yeux.
-"En effet ça à l'air urgent, allez, monter ma p'tite dame, au faite moi c'est Al, je suis d'origine française, mais je crois que vous l'aviez déjà remarqué."
Al aida Nathaliana a monté dans la camionnette, elle manqua de rater une marche, puis souffla lorsqu'elle fut sûr d'être assise. Elle voyais le taxi de haut, et se demandais si le mec tatoué allait la retrouver. Elle passa un regard vers Al et à son tour se présenta.
-"Moi c'est Nathaliana..."
-"Nathaliana comment ?"
-"Juste Nathaliana..."
Al regarda la route puis la main sur le volant ajouta: -"Alors, Nathaliana, pourquoi se rendre à Seattle ? Pardonne moi, de la où je viens, on se tutoie."
-"De chez moi, on se vouvoie monsieur." rétorqua celle-ci en souriant de ses dents blanches mais mal brossées depuis son départ. Al rigola à la vue du tempérament de la jeune femme.
-"Une bourgeoise ?"
-"Pas vraiment mais je les fréquente."
-"Domestique ?"
Nathaliana comprit alors que Al avait une grande facilitée à comprendre les choses, et assez vite.
-"On s'y approche...mais je n'est pas trop envie de parler de moi, et bien sur que l'on peut se tutoyer Al."
-"Si tu veux et oui je préfère, mais si tu veux mon avis, tes yeux me font pensé à un duc ou truc muche anglophone. De beaux yeux bleus, comme toi." la complimenta Al, tout en gardant cette accent grave où la voix semblait avoir traversé toute l'Europe avec un petit séjour au Antilles. Nathaliana, elle, lui fit un sourire, jamais quelqu'un ne lui à dit qu'elle ressemblait à un noble, surtout qu'elle n'a jamais connue ses parents, Al a peut être raison. Touché elle le remercie.
-"Mais sinon, pourquoi cette destination Mam'zelle ?"
-"C'est une longue histoire Al..."

Victoria T1 [Terminé Ou En Cour De Correction ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant