FAVELAS T2

Chapitre 19 : Dona Victoria

Point de vue d'Adam :

La pluie qui s'abattait sur New York était torrentielle. Après les deux jours que j'ai passé à jouer les coursiers sous le soleil de Guatemala City, la fraicheur et l'humidité de New - York sont les bienvenus. Je descendis les marches du jet et me dépêchai de rejoindre la voiture qui m'attendait à quelques mètres sur le tarmac de l'aéroport.

-Monsieur a t il passé un agréable voyage?

Je refermai la portière derrière moi puis posai les yeux sur James, mon chauffeur.

-J'ai connu mieux. Répondis je en posant discrètement la main sur la poche de ma veste.

Ce fameux carnet... Je sens qu'il va m'attirer des emmerdes. Je peux pas me permettre de me balader avec, c'est beaucoup trop dangereux. Si Jade ne m'avait pas expliquer où trouver la planque, j'aurai jamais mis la main dessus. La plupart des informations qu'il contient sont cryptées. Quoique ce carnet contient, ça vaut de l'or.

-On va faire un détour à la Northern Trust Compagny. lançai je à James qui se contenta simplement d'acquiescer.

La conversation que j'ai eu avec Gemma faisait encore écho dans mon esprit. À L'heure qui l'est, elle doit surement être arrivée à Kobe. Ça me surprend un peu qu'elle ai accepté, elle qui s'était juré de ne plus jamais remettre les pieds là bas... Cependant Gemma ne fait rien gratuitement, reste juste à savoir qui paiera l'addition. Rocco ou Jade.

Après près de 40 minutes coincés dans le trafic, j'arrive enfin à Manhattan. Plus particulièrement devant le bâtiment d'une de mes banques. C'est ici que je stocke mes objets de valeurs et c'est aussi eux qui gèrent mes placements en bourse. Y a pas plus sécurisé sur le marché de la finance.

-Je serais de retour dans quelques minutes. dis je avant de descendre.

La pluie avait cessé mais les trottoirs étaient presque inondés. Je réajustai ma veste puis me dirigeai vers l'entrée.

-Mr Johnson. dit l'un des gardes en signe de reconnaissance.

Je passais devant lui et me rendit directement dans le bureau d'une des conseillères. Pas besoin de faire les présentations ni de s'attarder sur la paperasse. Elle partit récupérer les clés de la salle des coffres et me demanda de la suivre.

Protocole oblige, quatre gardes armés étaient postés devant. La femme m'ouvrit puis me laissa entrer à l'intérieur.

-Si vous avez besoin de quoique se soit, n'hésitez pas. Dit elle avant de me laisser un peu d'espace.

Je suis le seul à pouvoir ouvrir ses coffres pour des raisons évidentes. Je me dirigeai vers le fond de la pièce puis me penchai légèrement pour que le système de reconnaissance oculaire puisse m'identifier. Le coffre s'ouvrit presque instantanément. Je sortis le petit carnet noir et le posai à l'intérieur. Je le fixais quelques secondes puis sortit le petit sac en tissu qui l'accompagnait, Jade ne m'a pas demandé de le récupérer, mais la bague qui doit valoir au moins un bon million, n'allait pas faire long feu dans cette planque. C'est un détail que j'ai omis de leur dire mais à mon arrivée, l'appartement avait déjà été retourné. Je posai le petit sac sur le carnet puis refermai le coffre avant de ressortir.

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Il est presque 10h lorsque j'arrive dans les Hamptons. En sortant de la voiture, le fait que je n'ai pas pu mettre la main sur Giulia me revient soudainement en mémoire. Je devrais pas trouver ça anormal, mais bizarrement c'est le cas.

L'air était frais et le son des vagues calmait un peu mes nerfs. Ma priorité pour le moment c'est de me poser avec Alicia avant de reprendre la route dans quelques jours. Je montai les marches du perron et un des gardes m'ouvrit la porte. À la minute où je mis le pied dans le hall, Grace, la femme qui s'occupe d'Alicia lorsque je suis en déplacement, m'attendait de pied ferme. Au vu de son expression, je savais que quelque chose n'allait pas.