Partie 2

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Dans le récit de Pourim, Esther est la personne qui sauva les juifs, victime de la tentative de génocide planifiée par Haman, comme le rapporte le livre biblique d'Esther. Pour les parents de cette petite fille, c'était très important qu'elle le sache. Dans le récit de Pourim, Esther était aussi une femme qualifié d'une grande beauté ; et il ne s'était pas trompé.

Cette petite fille aux cheveux châtain et au yeux bleus était magnifique. Elle était d'une pureté rare, ses joues étaient pâle tel de la porcelaine, il se dégageai d'elle une clarté impressionnante. C'était un vrai ange. Cette clarté se ressentait d'autant plus ici, dans cette saleté infernale.

Esther avait onze ans en 1943, elle était dans le camp d'Auschwitz Birkenau au dortoir C; sauf qu'elle ne savait pas où elle était. La petite fille savait tout de même que cette situation n'était pas normal, elle se rendait compte que les choses qui se passait ici étaient mal ; sauf qu'elle ne disait rien. Elle essayait, de s'amuser avec son amie Anouchka, et d'accomplir ses tâches ménagères.

Tout les soirs, Esther priait pour ne pas mourir le lendemain, et pour pouvoir dormir toute la nuit. Elle n'avait plus de parent, sa mère était morte dans les ghettos, tellement les conditions d'hygiène étaient horrible ; quand à son père, elle l'avait perdue de vue à l'arriver du camp. Elle espérait secrètement qu'il soit en vie, priait tout les soirs pour lui aussi, mais son espoir disparaissait jours après jours. Esther était fille unique, et elle en remerciait son dieu ; elle n'aurait pas voulu perdre des personnes de plus dans cette endroit cynique.

Cette jeune fille avait grandie dans la peur toute sa vie. Depuis qu'elle était née, on ne parlait que de la montée au pouvoir d'Hitler. Son père disait tout les jours cette phrase quand il rentrait à la maison : « Nous sommes foutu ». De toute sa petite existante, Esther n'avait jamais vue ses parents heureux. La joie ne régnait jamais chez eux, ou alors très peu comme à Hanouka, ou lors de son anniversaire. Elle se souvient que pour l'anniversaire de ses dix ans, Esther avait reçue comme cadeau une petite étoile jaune dans un carton. Elle était contente, puis étonnée par la suite.

- Pourquoi ? Avait-elle demandé.

- Vois ça comme un costume. Avait répondue sa mère d'une voix tremblante. Sois fière de ta religion, sois fière de ton étoile.

Esther regarda son cadeau, puis son père. C'était la première fois qu'elle le voyait pleurer.

Elle comprit le lendemain à l'école, que cette étoile n'était pas un cadeau, mais plutôt une malédiction. Elle pleurait tout les jours, ne supportant plus les moqueries de ses camarades ; elle ne s'imaginait pas que sa vie pourrait être pire.

C'est quand elle monta dans le train en direction d'Auschwitz, qu'elle comprit que ce n'était que le début.

***

Abel n'eus pas la même enfance qu'Esther. Elle fut beaucoup plus belle, beaucoup plus riche en émotions. Jusqu'à ses douze ans, sa vie était splendide. Il grandissait dans une jolie maison de quartier dans la ville de Munich ; il y vivait avec ses deux parents et ses quatre frères. Sa vie était joyeuse, ses parents croyaient en cette homme, en cette monté au pouvoir fulgurante. Sauf qu'Abel n'y croyait pas, il ne comprenait pas pourquoi tout le monde soutenait cet individu, il ne comprenait pas pourquoi on ne devait pas aimer une certaine religion, que ces personnes étaient « néfastes » pour la population. Quand Abel eu douze ans, les jeunesses hitlériennes débutaient. Il fut embarqué dedans, ses parents étaient tellement fière de lui ! Mais Abel ne le voulais pas. Il n'avait pas envie de suivre tout les autres.

Au début il pensait que ce serait comme une sorte de colonie de vacance sportive, sauf que ce n'était pas le cas. Au bout du troisième jour il se fit un ami, Heinz. Heinz avait deux ans de plus que lui, c'était un garçon admirable. Il suivait les instructions à la lettre, faisait tout les entraînements sans bronché, connaissait tout les hymnes par cœur. Mais cela ne lui servie à rien, deux ans plus tard, Heinz était mort sur le front. Abel ne connaissait pas les hymnes, soufflait à chaque entraînements, esquivait les tâches dés qu'il le pouvait. Et pourtant, il est toujours en vie.

Abel se souviendra toujours du premier jour où on lui as mis un fusil dans les mains. Il avait eu peur, beaucoup trop peur ; une minute après son premier tir il était partir vomir derrière un buisson. Parce qu'il savait, il savait qu'un jour le bruit de son coup de feu ôtera la vie d'une personne. Ensuite, cette « colonie de vacance sportive » à pris une toute autre tournure. Abel avait comprit qu'on les entraînait pour combattre. Ils n'étaient que des pions, des petits soldats de plomb sur un gigantesque échiquier. Abel se souvient de cette phrase que les officiers leurs criaient à longueur de journées : « Le service militaire c'est la condition physique ». Cette phrase, il ne l'oublia jamais.

Abel regarde les hommes et les femmes en pyjama rayer ; un supérieur se rapproche de lui.

- Soldat Abel ! Je vous ordonne de vous rendre au bâtiment des enfants pour aujourd'hui. Tuer ceux qui vous dérange ou qui font trop de bruit.

- Bien monsieur.

Abel soupira puis parti à l'autre bout du camp. Tuer des enfants ? Il ne ferait jamais quelque chose d'aussi abominable. Pourtant, il n'avait pas le choix.


Deux Anges PleureursWhere stories live. Discover now