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- Comment ca tu sais c'est qui? T'ES OÙ LÀ?

- Calme toi, je suis chez Diyé. Stp tu peux venir me chercher?

- Ouais ouais. J'arrive bouge pas.

Je savais vraiment pas quoi faire, j'était en panique, au bord de la crise de nerfs. Revoir son violeur, c'est pas une chose facile. Étant donné que je ne savais pas que c'était lui, c'était encore plus angoissant pour moi. J'ai pas mut m'empecher de pleurer. Alors c'était lui, Mouhssine, celui que j'ai détester depuis le premier jour qui m'avait fait ca? Qui m'avait pris ma fierté? En plus il se permet de me le dire comme ca, sans gene, comme si il avait pas gacher toute une période de ma vie, comme si il ne m'avais pas souillé pour le restant de ma vie.
J'avais enfoui cette histoire tout au fond de moi, je n'y pensais pas, ou quand je me suprennais à le faire, je me reprennais aussitôt. Mais ce jour là, tout est ressorti. Je pense que je n'ai jamais autant pleurer de ma vie. J'ai versé tellement de larmes, je me remémorer la douleur, je me sentais sale, coupable.
Les filles se demandaient sûrement pourquoi je restais aussi longtemps au toilettes mais j'avais besoin de temps pour me reprendre.
J'ai dût rester une bonne demi heure au toilettes. Je me suis rincais le visage, en essayant d'arreter les larmes. J'avais le visage et le nez tout rouge vu que je suis assez claire de peau, bref je ressemblais à rien.
Aprés 5 minutes supplémentaire, je suis descendue. J'ai trouvé Fabrice, Diyé, et Asma assis à parler. Ils avaient tout les trois l'air super sérieux, comme si ils parlaient d'un sujet délicat.
Dés qu'ils m'ont vu, Diyé s'est mise à pleurer, et c'est quelques choses parce que Diyé ne pleure jamais. Elle me pris dans ses bras en me sanglotant doucement.

- Pourquoi tu m'a rien dit? Hein?

J'ai regardé Fab l'air de dire "tu lui a quand meme pas dit?"

- J'suis désolée Malika je pensais qu'elles savaient déjà.

- C'est pas grave.

- Pourquoi tu m'a pas dit?

- Je savais pas comment.

- Comment ca tu savais pas comment?  C'est pas un petit truc Malika ca. C'est enorme. Tu te rends compte? On t'a.. on t'a..

Elle me regardait, completement déconfite. C'était exactement pourquoi je voulais pas en parler, je ne voulais ni de pitié, ni de cette air qu'elle me donnait.

- Écoutes, c'est bon, je vais mieux, c'était il y a un an, je vais bien maitenant.

- Comment ca tu va bien? C'est pas un truc qu'on..

- Quoi, tu crois que je vais rester là à me morfondre? Déjà fait. C'est fini tout ca.

- Donc c'était pour ca qu'à un moment donné tu venais plus en cours et tu m'évitais?

- Oui.

- J'aurais put t'aider tu sais.

- Comment? C'est moi qui ai subis tout ca, en parler ou demander de l'aide n'aurais servi à rien.

- Si ca aurais..

-  C'est bon les filles, arretez. Ca sers à rien de débattre sur ca, ce qui est fait est fait. La question c'est pourquoi tu m'a appeler pour me dire que tu savais c'était qui? C'est qui?

J'avais 3 paires d'yeux braquer sur moi, je savais pas du tout quoi dire. Surtout devant Asma, je me voyais pas dire devant elle que son frére m'a violer.

- Écoutes j'ai pas envie d'en parler. Asma, je vais rentrer, on se captes plus tard?

- D'accord, ca marche, porte toi bien ma chérie. Si t'a besoin de moi je suis là.

Je lui fit un calin.

- Je viens avec vous, comme ca Fabrice tu me déposes.

Super. Juste super.

Sur la route, personne ne parlait. Chacun était dans ses pensées, regardant par la fenetre dans le vide. Heureusement que Fabrice me connaissait bien, il n'a pas ramené le sujet jusqu'à ce qu'on ai déposé Diyé et qu'on sois chez moi.

- Alors?

- C'était Mouhssine.

- Attends quoi? Tu blagues?

- Je te jure c'est lui.
J'avais déjà les larmes qui montaient.

- Il m'a capté dans le couloir de chez Asma, et il m'a dit que.. que j'ai aimé, quand, quand il..

J'arrivais plus à prononcer mes mots tellemnt je souffrais. Je ne souhaite ca à personne, c'est vraiment la pire des choses qui peuvent t'arriver.
Fabrice c'est ma moitié, je ne sais pas pourquoi Dieu ne nous a pas fait jumeaux mais on est tellement fusionnel que c'est tout comme. Il sentais ma douleur, parce que j'ai vu son coeur se briser pendant qu'il me regardait pleurer. Il s'est levé, s'est dirigé vers la porte, puis m'a dit :

- Je reviens, reste là.

Puis il ferma la porte, j'entendit la serrure se fermer, et là je compris qu'il allait faire une bétise.
J'ai commencé à l'appeler sur son téléphone mais il prenait pas. Au bout d'un moment il éteins son téléphone. J'ai commencé à paniquer, j'ai appeler Cheikh, il me dit qu'il n'arrivais pas à joindre Fab non plus, qu'il devait se voir mais qu'il n'était toujours pas venu.
J'avais vraiment peur, je me demandais ce qu'il faisait, où allais t-il?
Je pris une douche pour me calmer, et avec toute les larmes que j'ai versé, je me suis endormi assez rapidement.
Le lendemain je me suis levé au environ de midi. J'avais un appel manqué de mon pere. Chose inhabituel, Papa n'utilisait son téléphone qu'en cas de nécessité. Je le rappelle, il décroche à la deuxiéme sonnerie.

- Allô?

- Oui Papa ca va? Il se passe quoi?

- Il faut que tu passes à la maison, des que possible d'accord? Je t'attends.

Puis il raccroche. Putain Fabrice que est ce que t'a fait?
J'ai pris une douche rapide, je me suis habillée puis j'ai direct pris un taxi pour aller chez moi.
Arrivée, je payes le taximan puis je rentre. J'avais trop peur de ce que mon pere allais me dire, de ce que Fabrice a put faire.

Mon pere était assis au salon à lire le journal. Des qu'il me vit, il se leva pour me faire la bise.

- Ca va ma puce?

- Oui oui, tout va bien c'est à toi que je devrais poser la question.

- Moi ca va.

- Pourquoi tu m'a appeler ici alors? Tu m'a fait peur.

- C'est de Fabrice dont je veux te parler.

Putain, je savais.

- Il est rentré hier en sang, les habits déchirés, mais il voulait pas me dire de quoi il s'agissait. Vu que vous etes proches tout les deux je voulais voir si tu en savais quelque chose.

- Non pas du tout. Il est où là?

- En haut, il dors. Écoutes, ton frere n'est pas tres droit ses derniers temps. Il séche souvent les cours, il revient tard la nuit, il se saoule, bref, tout le contraire de toi et je sais plus quoi faire. Je pense à l'envoyer vivre en France mais..
- Non Papa c'est pas la peine. Tout les garcons deviennent comme ca à un moment mais il finira par se ranger.  Comme tu dit on est tres proche alors je vais essayer de lui parler et on verra ce que ca donne, d'accord?

- Ca marche. Mais je te préviens si il dérapes encore une fois je l'envoie chez Barbara.

Tata Barbara c'est sa petite soeur, elle s'est marié à un arabe qu'elle a rencontré à la fac en France, donc elle vit là bas avec ses deux enfants.

- T'inquiétes pas, ca va s'arranger. Je vais allez le réveiller là.

Je monte donc dans la chambre de Fab. Il était endormi en calecon, avec ses habits de la veille en pile à coté de son lit. Ils étaient pleins de sangs et déchirés, comme Papa l'avait dit.
Je le regardais dormir, en réalisant exactement ce qu'il avait fait. Ce qu'il avait fait pour moi. Il était allez frapper Mouhssine, sans se rendre compte des dégats que ca allais causer...

Chronique de Malika • Le voyage interneOnde histórias criam vida. Descubra agora