Chapitre 8 : Caroline

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Mon dieu ... Qu'est ce qu'il vient de se passer ? Dites moi que ce n'était qu'un rêve . Dites moi que je ne viens pas de tomber sur mon patron qui était nu. Ne me dites pas qu'on s'est embrassés. Ne me dites pas que je suis toute chaude à cause de lui. Ne me dites pas ça. Par pitié ...!
Je me précipite dans ma chambre et m'enferme à l'intérieur. Je me laisse tomber sur mon lit et plonge mon visage dans mon oreiller. Merde... Je me retire presque immédiatement. Il a son odeur.
Je me risque à replonger mon visage dedans pour humer l'agréable odeur de Brian Smith, ce démon qui me fait tourner en bourrique depuis hier soir. Ce n'était donc pas un rêve ... J'ai bel et bien dormi dans le même lit que l'incarnation même de la tentation. Je devrais me sentir honteuse d'avoir dormi dans les bras de mon boss mais je n'y arrive pas. J'arrive seulement à m'imaginer ce qui aurait pu se passer si je m'étais laissée faire. Et malheureusement pour moi, toutes ces pensées ne font que m'exciter . Je me surprend même à regretter d'avoir résister.
Non . Je ne dois pas oublier que je travaille pour lui. Déjà, je me demande comment je vais pouvoir agir face à lui après tout ce que nous avons fais ensemble. Je sens que ça va être très gênant ... Et puis, je ne dois pas oublier non plus que c'est sûrement un coureur de jupons. C'est même le plus sûr étant donné son physique qui, on ne va pas se mentir, est bien plus que simplement avantageux.
C'est alors que je sens quelque chose de chaud m'envelopper. Je ne réalise pas immédiatement ce qu'il se passe mais lorsque j'entends sa voix, je comprend qui c'est.

- Arrête d'humer l'odeur du coussin sur lequel j'ai dormi. On dirait une petite perverse fanatique des odeurs.

Je rougie immédiatement et tente de le frapper avec son oreiller mais je n'en ai pas le temps car il se retrouve juste au dessus de moi, me bloquant entre lui et le matelas. Mon coeur recommence à battre la chamade face à ce corps d'appolon qui me surmonte.
Mais la chose la plus excitante reste bien le regard qu'il pose sur mon corps. Ce regard chaud et plein d'envie envers moi me réchauffe d'une manière que je n'aurai jamais pu imaginer. Mon estomac se tord tandis que ma gorge s'assèche. Pourquoi est ce que cet homme me fais autant d'effet ?

- Je ne suis pas une perverse fanatique des odeurs.
- Alors que faisais tu avec le coussin sur lequel j'ai dormi ?
- Je me suis juste couchée sans me rendre compte que c'était le votre !
- C'est ça, dit il avec un sourire en coin irrésistible.

Je le repousse d'un coup. Je ne sais pas ce qu'il m'as pris mais mon geste s'est fais seul, sans que je ne réagisse une seule seconde.
Lui aussi est très surpris, presque aussi surpris que moi. Mais, bizarrement, il sourie. Il sourie simplement au lieu de me dire quoi que ce soit.
Il dépose finalement un doux baiser surprenant, lui qui m'avait habitué à des baisers surprenants sur la bouche et d'une façon si érotique, et se lève finalement. Il sort rapidement de la chambre avant de revenir, cinq minutes plus tard, avec une robe dans les mains qu'il me lance dessus.

- Enfile là et va te préparer rapidement, je t'emmène déjeuner au restaurant avant d'aller aux bureaux.
- Quoi ? Mais ...!
- Fais vite. Sinon, je viens moi même te changer.

J'écarquille les yeux. Il a pas dis ce que j'ai cru entendre, hein ? Putain mais il est fou ?! Jamais il ne me touchera ! Même si, accessoirement, il l'a déjà fais. Mais non ! Il faut que je me sorte ça de la tête ! Rien ne se passera jamais entre mon patron et moi, c'est impossible. C'est. Tout simplement. Impossible.
Je me lève, difficilement, vais chercher une serviette puis me déshabille afin de me nettoyer. C'est très rapidement fais et je m'enroule donc à l'intérieur pour aller chercher dans mon tiroir mes sous vêtements. Étant donné que la robe est noir, avec une bretelle unique sur l'épaule droite, et beaucoup de dentelle au niveau des hanches, la rendant transparente à ce niveau, je décide de prendre un soutien gorge sans bretelles noir, assez simple, ainsi qu'un string noir en dentelle. J'attrape la robe et l'enfile. Cette robe est vraiment très courte ... Je veux dire qu'elle s'arrête un peu plus haut que les genoux. Elle est vraiment magnifique mais ... Un peu trop près du corps. Je veux dire qu'elle me moule carrément. Je l'aime beaucoup mais je ne pense pas que ce soit une tenue très adaptée pour aller au boulot...! Mais, en repensant à ce qu'il vient de me dire, je me décide quand même à la mettre. Après tout, il ne peux rien m'arriver étant donné que c'est lui qui m'as demandé de m'habiller comme ça . Mais ... D'ailleurs, comment est ce qu'il a eu cette robe ? Je veux dire, je suis sûre qu'hier soir, il n'avait rien : pas de sac, pas de valise ... Rien. Donc comment il a fais ? Bon ... Pas besoin de se casser la tête, je lui demanderai après.
Je me dirige dans mon placard pour attraper une paire de talons hauts noir légèrement pailletés, ce qui va magnifiquement bien avec cette robe , enfin, selon moi en tout cas!
Je passe rapidement dans la salle de bain où je prend ma brosse que je passe rapidement dans mes cheveux afin de les coiffer. Une fois ceci fais, je me parfume puis attrape un collier couleur or que je met à mon cou, puis deux petits bracelets et enfin un bague.
Je fini par sortir de la salle de bain et me dirige directement dans le salon où je trouve monsieur Smith, habillé d'un pantalon à pinces noir, et en train d'enfiler sa veste, noire également. Lorsqu'il se tourne vers moi, je vois qu'il n'as pas attaché les deux derniers boutons de sa chemise, laissant entrevoir le début de son torse musclé et parfaitement bien dessiné .
Je relève les yeux vers son visage pour le voir avec un léger sourire en coin.

- J'étais sûr que cette robe t'irais bien.
- Merci ...! Mais comment avez vous eu cette robe ? Je veux dire que vous ...
- Avant d'aller me doucher, j'ai appelé ma domestique et je lui ai demandé de me l'emmener, ainsi qu'un costume pour moi.
- Ah ok. Bah je vous la rend dès demain, le temps que je puisse la laver et ...
- Non.
- Non ?
- Non.
- Mais je ...
- Je te la donne. Garde la bien précieusement .
- O-ok. Merci beaucoup.
- Aller, viens, je t'emmène au restaurant .
- Quoi ? Vous étiez sérieux ?
- Bien sûr.
- Mais je ne peux pas accepter ! Si jamais on nous vois ça ...!
- Personne ne nous verra .
- Comment pouvez vous en être sûr ?

Il s'approche de moi et souffle à mon oreille :

- J'en suis sûr, c'est tout, pas besoin de poser plus de questions

Et c'est à ce moment qu'il attrape ma main et m'entraîne à l'extérieur de mon appartement. J'ai à peine le temps d'attraper mon sac que je suis déjà dehors. Bordel... Dans quoi est ce que je me suis fourrée, moi ?!

The Devil's TasteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant