~ Chapitre 13 ~

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Je crois que je me suis endormie. J'ouvre les yeux, pas encore très bien réveillée. Ça fait plusieurs jours que je  suis dans ce maudit cachot, c'est un cauchemar. Je referme les yeux et essaie de me rendormir. Je n'y arrive pas donc je me lève et regarde à travers les barreaux. Il n'y a rien d'inhabituel à part un cachot qui est inoccupé. Je pense que son occupant habituel est mort. Je frisonne. C'est horrible. Si ça se trouve, bientôt ça sera mon tour. Pendant des heures, je regarde passer les personnes, des fois c'est Lord Brutus tirant un pauvre chien, des fois un humain ramenant un chien vainqueur. Je vois beaucoup de chiens qui ont l'air effrayés. Depuis combien sont-ils ici ? Des mois ou des années ? Certains me regardent l'air de dire : " Aide-moi je t'en supplie ! ". Mais je ne peux pas, j'ai des chaînes et une muselière en plus de l'aconite dans mes veines. C'est une torture mentale, je veux aider mais je ne peux pas. C'est horrible. Je ferme les yeux. Plusieurs heures sont passées et pour tout vous avouer, je me sens très mal, je crois que je vais mourir ici, sans que personne sache où je suis. C'est déprimant. Il y a des moments où je sens le loup en moi prendre le contrôle sur mon corps. C'est affreux car je sens un besoin de viande crue alors que l'idée même d'en manger me donne envie de vomir. Rien que le fait d'être enfermé peut provoquer la mort chez un loup-garou car il aime être libre et donc enfermé il dépérit. Ça me fait peur. Je n'ai pas envie de mourir dans ce cachot. Je me rallonge sur le sol froid et pleure en silence. Vais-je sortir d'ici ? Je tire sur mes chaînes. Elles grincent et je tire plus fort. Elles sont sur le point de céder quand j'entends des pas. Je me recouche et fais semblant de dormir. J'entends les pas s'arrêter au niveau de mon cachot puis repartir. Je relève la tête. Quelques minutes plus tard, les pas reviennent et je me rallonge. Une fois les pas loin, je me relève et recommence à tirer sur mes chaînes. Elles ne résistent pas longtemps et se brisent avec bruit. Je regarde dans le couloir pour voir si quelqu'un a entendu. Il n'y a personne, ouf ! Je souffle de soulagement. Il reste encore ma muselière. Comment on enlève ça ? Maintenant que je n'ai plus les chaînes, j'ai une possibilité de mouvements plus grande et donc j'arrive à enlever ma muselière assez rapidement. Je me sens directement mieux sans ces entraves. Je reprends de la force rien qu'à me sentir libre. Il ne reste plus qu'a m'occuper de la porte de mon cachot. Avec ma force de loup-garou, j'arrive à casser le système de serrure. La porte s'ouvre en grinçant. Je sors de mon cachot, prudente. Je cours vers l'ascenseur et appuie sur le bouton d'appel. Il arrive peu de temps après. Les portes s'ouvrent et j'entre dans la cabine. J'appuie sur l'étage " 0 ". L'ascenseur monte et arrive au rez-de-chaussée. Les portes s'ouvrent et je regarde autour de moi. Je vois un humain qui d'ailleurs m'a vu aussi. Je couine et cours aussi vite que je peux vers la sortie. L'humain déclenche l'alarme. Je cherche la porte d'entrée et la trouve peu après. Je me dirige en courant vers celle-ci. Un groupe d'humains arrive vers moi et me tire une dose d'aconite dans la cuisse à l'aide d'un fusil. Je m'écroule par terre en sentant le liquide se propager dans mes veines. Mon corps est en feu. J'ai mal, très mal. Je couine et tout devient flou. Je ferme les yeux et le noir m'enveloppe.

***

Je reprends connaissance petit à petit. J'ouvre difficilement les yeux et observe ce qui m'entoure. Je suis de retour dans le cachot. Je suis dégoutée. J'y étais presque. Je me lève et remarque que les chaînes ont été remplacées et qu'elles sont plus solides. Ma muselière a aussi changé, elle a l'air plus solide et dure à enlever. Je ne vais jamais pouvoir m'échapper... Mon corps est faible et douloureux. L'aconite n'a jamais disparu de mon corps depuis que je suis ici, comme si mon corps l'avait absorber et que mes muscles en étaient imbiber. Je grimace de douleur en me levant. Je retombe directement après cet effort. Je ne peux plus bouger. Je crois que les humains m'ont mit double dose d'aconite. Je me sens mal en plus du fait que je suis sous la forme de loup depuis plus d'une semaine. Le loup en moi prend de plus en plus le contrôle sur mon corps et c'est effrayant de ne pas pouvoir contrôler son corps, je vous le dit. Je dépéris lentement dans ma prison.  J'ai perdu tout espoir de m'enfuir de cet endroit. Je ne pourrai même pas le battre avec tout cette aconite dans le sang. Je me ferai blesser voire tuer. Je reste allongée, attendant la suite des événements. Je sens les yeux devenir lourds. Je pense à mes amis pour la millième fois.
“ Aidez-moi, s'il vous plaît, aidez-moi... ”

La rebelle et l'AlphaWhere stories live. Discover now