Alors qu' Aliénor ,jeune fille de 17 ans vit paisiblement avec son père et ses deux frères dans le 5 eme royaume de la terre limitée, une lettre du Grand roi Arlite va bouleverser sa vie pour la plonger avec ses amis dans une aventure dangereuse rem...
"Chouette !" Un cri de joie venait de s échapper de la bouche d Aliénor, car sa dernière flèche d acier venait de se planter, droite, au milieu de la cible .Ses mains, bien que refroidies par la fraicheur des nuits printanières, étaient toujours sûres de bien guider ses flèches et d atteindre son but .
Elle regarda la large forêt de pins centenaires où elle se trouvait . De temps à autre, le cri lugubre du hibou niché dans son abri perçait le silence nocturne,où encore celui du geai moqueur sautillant de branches en branches . Un nuage de brume s échappa de ses lèvres et, regardant le soleil se coucher derrière les montagnes , elle décida de rentrer. Prenant son arc en bois qu'elle s'était confectionné et retirant toutes les flèches de la cible elle s'en fut par le petit sentier qui aboutissait au royaume du "Ouinne",c est à dire le cinquième royaume de la Terre limitée .
Aliénor s'était toujours sentie différente des autres filles. En effet son divertissement préféré était le tir à l'arc qu'elle exerçait en secret dans le silence de la forêt. Aliénor aimait bander son arc , lâcher la corde et entendre le sifflement de La flèche se planter en plein milieu de la cible . Cette dernière avait pris en guise d'objectif un carré de tissu rouge qu elle clouait au tronc résineux de d'un gros pin tout fripé. Depuis quelques semaines elle avait réussi à tirer à quarante mètres et elle s'en réjouissait car c'était son record personnel.
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Ignorants ses magnifiques prouesses de guerrière les gens la considéraient comme une jolie fille de 18 ans. Elle avait en effet un visage très fin qui était encadré par des cheveux noirs ébène qu'elle retenait la plupart du temps en un gros chignon . Son petit nez tacheté faisait ressortir ses yeux noisettes en amande entourés par de longs cils foncés.
Mais ce qui lui emportait le plus ce n'était pas la beauté, mais bien l'entraînement le courage et la force, sans oublier l'honneur . Ces 4 termes étaient devenus ses mots d'ordre .
Aliénor avait au fond d'elle une partie de sa personnalité qui voulait faire ce qui était attendu d'une fille de son âge lambda, comme par exemple s'occuper des tâches ménagères , mais Aliénor était la digne fille d'un guerrier réputé pour sa hardiesse ,et voulait se battre.
Son père portait le nom de Ronan , il habitait avec ses trois enfants : Anduin , Gauvin et Aliénor dans le royaume d' "Ouinne" sous le règne de son cousin nommé Howard. Ronan avait alors une grande place au château , car il faisait partie du Conseil Royal (place honorifique en ces temps )aux vus de leur grande richesse Aliénor pouvait vaquer à ses occupations sans rester au foyer car de nombreux domestiques se chargeaient, et de l'ordre ,et du repas , et de la propreté du domicile.
Notre dernière aurait voulu ressembler à son père Ronan , qu'il soit au moins fière d'elle sa seule fille ; mais malheureusement lors du décès de sa femme Hermione , son père s'était refermé sur lui-même et sur sa tristesse . Désormais il ne faisais plus attention à ses enfants bien qu'il les aimais énormément mais cette pensée qu'il gardait au fond de son cœur meurtri était tellement dissimulée qu' Aliénor ne pouvait pas la percevoir .
Enfin arrivée à l'orée de la vaste forêt des épines notre guerrière pris le chemin terreux et bosselé qui aboutissait aux larges murailles du royaume. Cette bâtisse n'était que majesté ! Les tours d 'une hauteur vertigineuse perçait les nuages et donnaient un panorama absolument fantastique sur les montagnes de pics .
Une fois devant les portes massives en fer noir, Aliénor frappa trois grands coups et chuchota le mot de passe dans la rainure de la porte ! Elle attendit quelques minutes puis ,enroulant la corde qu elle passa autour de sa taille ,elle fut élevée pour retomber plus loin dans les enceintes du royaume . Les Deux géants gardiens de la cité la saluèrent et l aidèrent à se relever .
- Pourquoi ne pouvez vous pas simplement ouvrir ces portes au lieu de nous monter comme de simples bagages ?
- Aliénor tu nous demandes toujours la même chose !
- Je sais Taline ! Mais je voudrais obtenir une réponse .
- C est impossible ! Peut être un jour ! Mais vu l heure ce ne sera pas aujourd'hui ... Je pense que tu ferais mieux de rentrer chez toi !
- Oui c' est vrai . À demain alors !
- Aliénor attends, tu as ton arc qui dépasse de ta tunique ! Fais attention . Taline lui sourit amicalement et lui adressa un petit clin d 'œil avant de retourner à son travail .
Aliénor le regarda . Taline était immense , il la dépassait d'au moins trois têtes .Il devait avoir une cinquantaine d année et travaillait, infatigable à faire passer les voyageurs dans la cité. Elle l' avait toujours connu habillé pareillement : il portait de grosses bottes en cuir qui ne s' abîmaient jamais, ainsi qu'un grand pantalon et une chemise amble foncée ; et en hiver, ou pour la nuit, une cape en peau qui lui donnait une allure terrifiante !il n'y avait pas de barbe comme la plupart des géants mais ses sourcils bien charnus compensaient largement ...
De la fenêtre de sa chambre celle-ci pouvait apercevoir sous la lumière scintillante des étoiles les guerriers de son père s'entraîner, les épées s'entrechoquer et les lances virevolter. Aliénor aimait à voir son père manier avec une agilité surprenante Firambdal son épée .
En ces temps de paix ,la loi décrétait que seuls les hommes pouvaient s'entraîner dans cette prairie à combat qui était surmontée du drapeau du Seigneur Howard. Il portait pour emblème une flamme jaune or signifiant la vigueur et le courage, sur fond rouge pour représenter l'honneur .
Oui notre guerrière savait que les femmes guerrières n étaient guère les bienvenues dans ce royaume paisible où la plupart des habitants étaient de simple paysans. Mais cette envie de combat coulait dans son sang et rien ne pouvait lui enlever ce désir. Elle se mit donc à rêver à la fenêtre de sa chambre. Elle s'imaginait au milieu des archers tirant inlassablement et ne ratant jamais sa cible. Mais bien sûr cette dernière savait cela impossible et, cachant comme à son habitude son arme à corde sous sa couchette, elle ne tarda pas à s'endormir sous la douce lumière de la lune.
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