Digne fille d un guerrier .

Chapitre second

            Alors que les coqs du royaume chantaient leur prélude matinale , Aliénor qui n'aimait pas se lever tard était déjà debout et déambulait dans le somptueux palais. Les allées étaient de marbre rose et brillaient à la réverbération du soleil levant. Dans l'air flottait une bonne odeur de dinde farcie et de pommes de terre grillées, qui venait certainement des cuisines du château. Les murs teintés de mille couleurs donnaient une impression de joie et de gaieté au palais. Sur ceci étaient accrochés tantôt de nombreux tableaux décrivant des scènes de batailles sanglantes, tantôt des tapisseries ,montrant l évolution de le Terre Limitée .

Sur la dernière Aliénor pouvez nettement voir les septs royaumes dispersés sur le monde. Elle avait appris de sa mère qu' après la Grande Guerre de la Terre limitée, qui opposait  les esprits et les créatures du mal ,des humains et des veilleurs, que le monde, gagné par les hommes avaient été séparé en trois régions : L' acritor , le Fymnor et le Vinridor .

Le héros de cette guerre appelé Rodolphe fut proclamé grand roi de la Terre Limitée. Il donna à son premier fils la responsabilité du premier grand royaume sous le nom d Astarlite . Mais, afin d'éviter toute jalousie et toute disputes, Rodolphe créa six autres palais qu'il donna à sa fille et à ses 5 autres fils. Howard étant le cinquième enfant, il eut le cinquième royaume qu il' appela Ouinne, qui signifie "vigueur" dans le langage secret des veilleurs .Les autres Palais se nommaient :Istardème, Mercator, Brunilde, Gomer et le dernier Estracard. Chacun d'eux avait une signification particulière, mais malheureusement Aliénor ne le savait pas, car sa mère décéda après lui avoir promis de tout lui enseigner sur le monde...

- À votre droite

-Merci !

Des paroles d'hommes firent sursauter Aliénor de sa rêverie et la ramenèrent à la réalité. Elle se retourna et put apercevoir un personnage inconnu du village qui portait dans sa main gauche une lettre cachetée de rouge. Curieuse le cœur battant, Aliénor s'approcha tout en douceur sur la pointe des pieds vers les portes monumentales de la salle de conseil qui venait de se fermer dans un bruit grave et résonant . Après un regard furtif sur ses côtés, s'assurant que personne ne la voit, elle colla son œil sur la fine renure des battants de la porte droite .

Le Messager releva sa capuche il ne l'avait pas ôtée jusqu'alors pour n'attirer aucun soupçon à son sujet. C'était un petit homme assez trapu avec les cheveux gras et grisonnants. S' inclinant devant Howard, il déplia un long parchemin cacheté de rouge, et brûlé sur le contour par la braise chaude. Aliénor s'aperçut que cet homme était un messager de la forteresse, car un large cercle noir couvrait sa main droite et que seuls les messagers portaient ce tatouage naturel qui apparaissaient dès le naissance .

Aliénor tendit l'oreille mais n entendit rien car elle était trop éloignée. Elle se contenta donc d'observer. L'atmosphère semblait assez tendue. Son père avait la mâchoire serrée,et regardait ses compatriotes avec un regard stupéfait.

 Le Messager qui s'appelait Erik lisait la lettre avec une voix qui ne faisait aucun tremblement. De temps à autre il levait un œil interrogateur sur ses auditeurs mais continuait sa lecture sans bafouiller. Aliénor n'avait qu'une envie: c'était de savoir ce qui mettait le Conseil dans cet état anxieux. Enfin après bien une vingtaine de minutes, Érik sortit avec Howard, tenant fermement le parchemin.

Vite, Aliénor se précipita à toute allure devant une tapisserie espérant qu'elle ne soit vue par personne. Cette dernière avait l'impression que les battements de son cœur résonnaient aussi fort que des roulements de tambour. Elle fit alors semblant d'admirer une peinture avec un air innocent,car la loi interdisait strictement d'écouter aux portes du Conseil Royal, car le Parlement se communiquait des secrets qui devaient rester cachés du peuple.

Le Seigneur passa devant sa nièce avec une ignorance totale, ne lui prêtant aucune attention tellement il était perdu dans ses pensées. Celui-ci s'arrêta à quelques mètres d'Aliénor et attira Le Messager à lui.

- Erik, la situation est grave, je pense que je ne vais pas tout dire à mon peuple, à quoi cela sert-il que je les effraye ? Pour cette requête, les volontaires auront beaucoup de mérite; car cela sera très dangereux. Je vais aller faire jurer tous les conseillers de taire notre entretien et de ne rien protester lorsque je changerai quelques tournures afin d'enlever des phrases! Chuchota Howard.

- Faites comme bon vous semble vous êtes un peu comme le père de votre père, c'est à vous de voir. Mais, cacher toute la vérité est un acte grave . Souvenez-vous, avant la pleine lune à la forteresse, c'est-à-dire dans deux jours. Répondit Érik sur le même ton de voix.

- Merci Erik, reposez-vous maintenant et rassasiez vous, votre route a été longue et dangereuse, je ferai tout mon possible si telle est la volonté de mon père et de mon frère Arlite, car ils savent ce qu'ils font...Garde! conduisez cet homme à une chambre, et surtout Érik pas un mot de la lettre.

-Entendu seigneur vous pouvez compter sur ma sincérité

Aliénor avait entendu toutes ces paroles étranges et se tenait immobile dans l'ombre ne clignant pas même des yeux. Enfin... Howard et les messagers disparurent dans les longs corridors, la laissant seule dans sa réflexion. Peut, elle essayait de comprendre; mais en vain, tout ceci était bien mystérieux. Elle se promit donc de garder tout cela dans le secret de son âme.

La journée cependant s'écoula doucement sans qu'aucun autre événement spécial se produit.

Dans les ruelles étroites et les vastes places, on pouvait nettement entendre les coups brefs des ciseaux des tailleurs experts dans le cuir parfumé, le bruit du marteau des sculpteurs sur la fine roche granitique, le parfum odorant du pain grillé au feu de bois par les boulangers ou encore les petiots qui, se déclarant la guerre, brandissaient avec fougue leurs épées en bois. Aliénor aimait se joindre au groupe de jeunes filles qui discutaient près du terrain d'entrainement, mais notre guerrière n'était pas d'humeur à parler ce jour-là. Elle préféra donc rester solitaire et songeuse dans sa chambre, jusqu'à ce que la nuit tombe, laissant place et une lune presque ronde...

Merci à tout ceux ou celles qui commencent mon histoire ! J espère qu elle vous plaît ! Laissez des commentaires ,ça fait toujours très plaisir ! 😘