Prologue

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Lorsque Petra Albokov a débarqué pour ses 11 ans et demi à Paris, elle ne pensait pas rencontrer....

-Petra, va te présenter aux voisins du pallier !

Il n'y a qu'une porte au pallier, et je stress quand même. Du haut de mes 11 petites années je suis l'atout mignon de l'appartement. J'empoigne mon doudou -et mon courage- et me dirige vers la porte d'en face. Je toque et souffle un bon coup. La porte s'ouvre sur une vielle dame.

-Bonjour ma petite, je peux t'aider ?
-Bonjour madame, avec ma maman, nous venons d'arrivée et maman m'a demander de venir vous dire bonjour.
-D'accord et vien, bienvenue princesse, si toi et ta maman avez besoin de quelque chose, toquez à ma porte.

Je lui souris et me retourne. Maman est là, le sourire au lèvre aussi.

-Petra, papa va sûrement bientôt appeler, rentre ma chérie.

Je cours vers l'intérieur et m'installe à côté du téléphone tandis que maman discute avec la dame. L'heure passe et celle de l'appel aussi. Alors je me relève un peu triste. Maman n'est toujours pas rentrée, elle doit bien s'entendre avec la dame d'à côté. J'allais sur le pallier lorsque j'entend des hurlements.

-MOHAMMED ! REVIENT TOUS DE SUITE PETIT CON !!

J'exécute mon idée de base et me rend sur le pallier. Un enfant déboule des escaliers suivie d'une jeune femme plus vielle. 

-Doucement les jeunes, dit la dame d'en face.

Deux garçons sortent de l'appartement de la mamie.

-Hakim, Idriss, bougeaient chez moi ! Hurle le brun de tous en l'heure déjà en bas.

Ils regardent leurs grand mère.

-Vous êtes rentrés à dix-sept heure.
-Promis mamie!

Ils allaient partir mais elle siffla.

-Et vous emportez la petite avec vous.

Le grand souffla.

-C'est un bébé mamie ! Elle a un doudou.

Je le regarde et croise les bras.

-Je suis pas un bébé ! Hurlai-je en donnant mon doudou à maman.

La mamie sourit tandis que je me met face à lui, bras croisés.

-Toutes façons, on va chez Mohammed donc tu vas t'ennuyé.
-Bah non !
-C'est ce qu'on verra.

Et il descend. je le suis et l'autre frère s'approche de moi.

-Salut, moi c'est Idriss. J'ai 10 ans.
-Moi c'est Petra, j'ai 11 ans et demi.
-Tu as le même âge que mon frère.
-Lui parle pas de moi, dit l'autre ronchon.
-Il s'appelle Hakim.

Je hoche la tête et on sort du bâtiment. Traversée me fait horriblement peur.

-Fait pas le bébé, lâche Hakim.

Idriss me sourit et prend ma main. Il m'aide à traversé. On arrive enfin au porche de l'autre bâtiment. On monte les marches, je suis plutôt mal à l'aise. Après avoir toqué, Hakim entre. Nous le suivons et pénétrons dans le dénommé Mohammed selon Idriss.

-Mo' ! T'es amis sont là !

La dame -qui doit être la maman- nous regarde tous les trois et fini par me fixer.

-Salut petite blanche, tu es qui ?
-C'est une amie, dit Idriss. Mamie nous a dit de la faire venir avec nous.
-Je ne l'ai jamais vue.
-Elle est arrivée ce matin sur le pallier.
-C'est donc la voisine de Caro' du coup? intervient une autre fille, plus vielle que nous.
-Lâchez mes amis, dit le brun de tous à l'heure.

Il nous emmène à ce qui semble être sa chambre. Il ferme la porte derrière lui et tandis qu'ils s'installent tous, tu restes debout.

-Assis toi, fait comme chez toi, dit Mohammed.

J'exécute et m'assoit en tailleur par terre.

-C'quoi ton prénom au fait? Me demande le même.
-Petra.
-C'quoi cet accent?
-Russie, je suis russe de mon père.

Il hoche la tête. On entend la porte claqué. ils se lèvent tous les trois et se ruent vers la porte d'entrée. Je les suis. Vous voilà à nouveau dehors.

-Putain mais ils sont où ?
-J'suis sur la daronne de Ken la retenue.
-Et Alpha n'est pas encore là non plus.

Alors qu'ils s'assoient, on entends des cries.

-On a dit à 14h au terrain vague!

Ils se relèvent et se remettent à courir. S'ils courent tous le temps alors tu ne pourras pas suivre. On finit par arrivés à un vieux terrain de foot abandonner. On passe sous une clotûre et on s'installe sur la pelouse.

-T'es qui au fait? Me demande un brun.
-Petra, elle est notre nouvelle voisine.
-T'as quel âge? Me demande le dénommé Alphonse selon Idriss.
-Onze ans et demi.
-Cool l'accent, sourit le brun de tous l'heure.
-Elle est russe.
-Je ferais remarqué que Idriss est toujours le plus petit. Le bébé.

Le concerné souffle et tu lui souris comme pour le soutenir.

-Elle a un super sourire en tous cas, dit Alphonse.
-Mais c'est une roskof, rigole Mohammed.
-Ta gueule le bougnoule, répond Idriss.
-T'es quoi du con ? Lui réplique Hakim.

Ils explosent de rire, pour je ne sais quoi.

-T'es où à l'école Petra?
-St Roch visiblement.
-Cool, t'es dans notre Zep c'est cool.
-Vous avez quel âge vous? Demandai-je.
-Douze, dit Alphonse.
-Onze,  répond Mohammed.
-Dix ans, souris Idriss.
-Douze aussi, répond Ken.

Tous les regards sont sur Hakim, le seul qui n'a pas répondu. Mais je connais déjà cette information.

-Tu habitais où avant? Demande Ken, brisant le silence.
-Moscow, et vous?
-Toujours été ici, répond fièrement Alphonse.
-Idem, répondent les frères.
-Je viens de Nice.

Mon visage s'illumine au nom de cette ville.

-Nice? Dans le sud de la France?
-Tu connais?
-Mon papa m'a toujours promis qu'il m'y amènerai un jour.

Certains rigolent. Je sens les larmes monter, et mes joues prendrent feu. Le fait de parler de mon papa me rend mal.

-Ton "papa"? Rigole Mohammed. On dit pas ça nous. T'es un bébé.

Je sens ma colère monter.

-Je préfère être un bébé говнюк (govnyuk).
-J'parle pas le roskof, c'veux dire quoi ?
-Une merde.

Il s'approche de moi.

-MOI J'SUIS UNE MERDE?
-Bah oui.

Il lève la main au dessus de moi, mais je lui tape dans les boulasses avant de le bloquer au sol. Hakim et Ken nous sépare.

-Elle est folle elle ! Hurle Mohammed.
-Вернитесь в дом вашей матери*, dis-je.

(* Vernites' v dom vashey materi = retourne chez ta mère)

Ils me regardent tous, ils ne comprennent pas et c'est pas plus mal. Ken me caresse le dos tandis que Mohammed regagne son calme.

-Bon, on se détend tous. Qui pour un foot? Demande Idriss en sortant un ballon de son sac.
-Grave.

Ils se lèvent tous et je reste assise.

-Petra, fait les équipes s'te plait.

Tu regardes les 5 garçons.

-Mohamed avec Idriss et Hakim, contre Alphonse avec Ken.
-Les petits vieux contre les jeunes !

Je rigole à la remarque d'Idriss. Je les regarde jouer. Mes yeux ne peuvent lâcher Ken. Il est si mignon. Ce doit être son air Niçois qui le rend si craquant?

A Suivre.


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La cité de l'amour  [Tome 1]Where stories live. Discover now