Chapitre 22

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On sort et on rejoint les garçons sur le parking.

Lorsqu'Hakim me vois, il fait les gros yeux. Il s'approche de Ken. Idriss s'avance et le retiens. Je vais directement enlacer Alphonse.

-Je suis contente que tu sois enfin sorti.
-J'aurai préférer que ma première excursion sois en réssoi plutôt que venir te chercher ici.

Je grimace légèrement. Je sais ce qu'il va me dire.

-J'aurai bien penser que tu n'irai jamais en cellule. J'avais de l'estime.

Je grimace un peu plus, je sais que je l'ai déçu. Il ferme un peu plus son bras autour de mon corps.

-Mais le pire c'est Ken.

Je hoche la tête. Je sais ce qu'Hakim lui réserve.

-Comment tu vas caché les traces à tes parents?
-Maman est en déplacement, Olivier rentre tard et Deen zone dans Paris avec sa copine.
-Et demain?
-J'ai des foulard.

Je sors de ses bras et regarde les frères Akrour.

-Je te ramène Petra avant que je le démonte.
-Calme-toi Hakim.

Je fait un bisou à Alpha, Idriss et monte en scooter avec Hakim. On met nos casques et on part chez Olivier. Il se gare, je lui fait un bisou et l'enlace.

-On se voit bientôt?
-Oui.

Il me sourit et part. Je m'avance vers l'entrée. Je rentre et me faufile jusqu'à la cuisine.

-Petra?

Je me raidis... je me tourne et vois ma mère.

-Qu'est ce que tu as au cou?!
-J'ai un truc au cou?

J'essaie de faire mine de ne rien savoir. Maman me connait trop bien pour tomber dans mon mensonge.

-Petra...
-Je me suis battu, ok.
-Avec qui ?

Je n'ouvre plus la bouche.

-Si tu ne me dis pas, je vais appeler ton père et ça va mal se passer.

Je la regarde, les larmes aux bords des yeux.

-Il ne répondra pas. Il ne réponds plus, dis-je avant de disparaître de son champs de vision.

Je me replie dans ma chambre. Je ferme les yeux...

Je saisie ma fenêtre et sors de la pièce. Je sens le froid caresser mes joues, décembre arrive. Tout comme mes larmes. J'entends juste des pas provenant des escaliers d'en haut. Il se pose à mes côtés sans un mot. Lui qui les manœuvre si bien habituellement, n'en dégaine pas un. Il pose sa main sur la mienne. Je cesse la guerre en posant mon crâne sur son épaule.

-Désolé, prononce-t-il.
-Chut.

Je n'argumente plus et laisse simplement mes yeux fixait la lumière de la tour Eiffel tournait.

-On vient de la ville lumière.
-On a été fait par la ville lumière.
-Elle nous a rendu plus dur, plus fort, plus méfiant.
-Putain d'elle.
-Putain de ville lumière.
-La cité de l'amour, ils disent.

Il étouffe un rire dans sa moustache naissante.

-Pourquoi tu ris bouffon?
-La cité de l'amour, mon cul. La cité de la crise, de la merde, de l'argent, ok. Mais de l'amour, faudra me dire quand.

Je pouffe à mon tour.

-C'est clair.
-D'ailleurs, on est meilleur amis qu'amants.
-C'est clair.
-Mais chérie, faut pas t'en faire.

La cité de l'amour  [Tome 1]Where stories live. Discover now