Suivi d'Aquila, je montai les marches en tentant de repousser le plus mon loup, mais de plus en plus, je grognai au lieu de gémir de douleur et je voyais de plus en plus rouge ce qui signifiait que je me maitrisais de moins en moins.
- Elle s'est dirigée dans ta chambre, entendis-je quand je fis un pas pour aller devant la porte de la chambre de Zeïra.
Un élan de fierté et de tendresse sortirent de nul part en entendant les mots de ma tutrice. Pour être le plus proche possible de moi elle avait préféré se diriger dans ma chambre alors que c'était le pire à faire dans son état.
- Tu aurais pû la faire changer d'endroit, reprochai-je à Aquila.
Elle devait terriblement souffrir.
- J'ai essayé pendant son sommeil, mais elle s'est accrochée aux draps et même au lit.
Pas étonnant venant d'elle. Elle était très têtue.
J'ouvris la porte de ma main et fut à cet instant que je compris pourquoi une femme dans ses chaleurs était aussi dangereuse, car je ne pourrai pas vous dire comment ni à quelle vitesse j'avais pu franchir la distance me séparant de ma moitié.
- Caleb, non! entendis-je au loin.
Je clignai les yeux avant de me rendre compte que j'étais déjà penché sur Zeïra.
- Si tu fais ça tu vas le regretter. Ne me pousse pas à te commander comme avant.
Je grognai, regardai Aquila avec l'envie de la mettre hors de la chambre pour m'occuper de la femme ayant besoin de moi.
- Descends du lit, fit fermement Aquila.
Même si je le voulais je ne pouvais pas. Mon loup était beaucoup plus fort que moi. J'écoutais et voyais, mais rien de plus.
- Caleb, ne fais pas ça, entendis-je. Si tu le fais tu ne résoudras pas le problème et tu le sais.
- C'est la seule manière de l'aider, fis-je en me laissant convaincre par la bête en moi.
- Si tu la mords dans une semaine elle aura d'autres chaleurs et ce sera plus douloureux.
Je sentis mes crocs s'allonger malgré moi.
Non.
- Fais-le, demandai-je à Aquila en utilisant ma dernière volonté.
- Caleb viens ici tout de suite!
Et tel quand j'étais gamin, je descendis du lit et allai rejoindre la femme ayant élevé Lech et moi.
Sauf que cela ne servit absolument à rien car la concernée se réveilla.
- Sors d'ici, me dit Aquila quand elle me vit encore plus laisser la place à mon loup.
- Caleb ? C'est vraiment toi ?
Je ne dis rien, regardai Aquila. Elle le savait que je ne me résoudrai jamais à laisser Zeïra seule dans cet épreuve.
- Oui, c'est toi, tu sais que je t'attendais ?
Elle se redressa, se débarrassa du drap et sortit du lit et encore une fois je regardai Aquila pour qu'elle m'aide quand je vis son corps.
- Les enfants de nos jours, murmura-t-elle avant de me pousser vers Zeïra. Caleb, si tu tiens à elle, tu prendras la bonne décision, je crois en toi.
Et elle disparut.
Où est ta promesse de me soutenir pour m'empêcher de sauter le pas ?! hurlai-je mentalement à son égard.
