Chapitre 43

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J-Je pleure ? Je pleure... Je pleure vraiment ? 

Le temps s'est comme arrêté, figeant mon monde dans un océan de désespoir. La planète semble avoir cessé de tourné. Je ne vois plus rien, plus rien si ce n'est Onew. Ses traits fatigués, son corps aminci, son visage terne contraste avec le merveilleux sourire scotché à son visage. Ce sourire rieur et joyeux qui se moque naïvement de la mort. Il rit devant le malheur comme un enfant rirait devant un clown. Je vais devenir folle, je perd la raison devant tant d'indifférence.

Rapidement les quelques perles salés qui coulaient sur mes joues s'intensifient. Mon souffle devient de plus en plus irrégulier. Mon corps est secoué par des sanglots incontrôlés. J'essaye de parler mais je peine à articuler le moindre mot.

Moi *bégaye* : Q-Qu'est-ce q-qui m'arrive...?

Je tourne la tête vers mon groupe d'amis cherchant une explication dans leurs regards mais je ne vois rien, rien appart de l'incompréhension. Je suis perdue, je glisse lentement par terre, agenouillée, les yeux fixant le sol. Mes larmes s'abattent par terre laissant de petite traces humides.

Je fixe les petites flaques de larmes qui disparaissent petit à petit, cherchant désespérément leurs origine.

Onew *tend sa main* : Mademoiselle relevez-vous s'il vous plait.

Il m'a de nouveaux appeler « mademoiselle », mon prénom lui est lui aussi étranger maintenant.
Je lève la tête et regarde Onew me tendre la main, un sourire rassurant vissé au visage.

Je regarde l'aide qu'il me propose pendant de longues secondes. Je n'arrive pas à prendre sa main pâle, elle paraît si fragile, j'ai l'impression que si je la saisie elle se détacherai de son misérable corps affaibli. Je me relève alors seule, surprise que mes jambes ne met pas lâchés. Mes pleurs ne veulent pas s'arrêter, au contraire, les larmes cascadent de plus en plus sur mon visage.

Je le lève les yeux vers Onew, les sourcils froncés, les yeux remplis de larmes.
Mes sentiments se bousculent, un mélange abominable de colère, trahison, désespoir, empoisonne mon cœur déjà en ruine.

Moi *chuchote* : 4 longues années... Pendant 4 ans je n'ai pas verser la moindre larme...

Onew hausse les sourcils ne comprenant sûrement pas pourquoi je lui dis ça.
Je reprend tant bien que mal ma respiration et tente de me calmer. C'est un échec car ma respiration devient de plus en plus saccadé et des petits hoquets s'ajoutent à mes sanglots déjà bien trop présent.

Moi : Je n'arrivais plus à pleurer depuis « qu'elle » est partie et toi avec un seul geste tu me met à genoux !

Ma voix se brise et je ne contrôle plus rien. Mon cœur me fais mal, je redécouvre une souffrance que je n'ai pas ressenti depuis longtemps. Je m'effondre en pleurs et lui hurle dessus.

Moi *cri* : Tu m'avais promis Onew ! T'as pas le droit de m'oublier !

Mes cris semblent avoir sortie mes amis de leurs confusion. Yoongi se jette sur moi et me serre dans ses bras.

Moi *cri* : Onew cesse de me regarder comme ça ! Arrête de me regarder comme ci j'étais une étrangère ! Enlève moi ce sourire d'imbécile heureux de ton visage et regarde moi ! Pourquoi tu ne me reconnais pas !

Pour la première fois depuis des années,  je laisse toute mes émotions s'échapper de mon cœur. J'ai renfermer ces sentiments pendant trop longtemps sans rien dire à personne, aujourd'hui tout explose. Les larmes coulent d'elles mêmes, comme si elles s'accordaient enfin le droit de cascader sur mon visage.
Onew me regarde avec stupéfaction et n'ose pas parler. Je me laisse de nouveau tomber au sol sous les regards désespéré de mes amis. J'attrape la robe de chambre de Onew et la serre fort dans mes doigts humides.

Moi *pleure*: Onew, si tu savais comme je te déteste... Mais je me hais encore plus.

Je peine à respirer, cette foutu chambre d'hôpital, les yeux larmoyants de mes amis, le regard perdu d'Onew tout ça m'oppresse. L'air est comme chassé de mes paumons, seul des sanglots étouffés sorte de ma bouche. Je me sens lasse, comme si les seules forces que je possédais disparaissant dans le néant, rejoignant ainsi les souvenirs perdu de Onew.

Mes amis m'entourent, Jungkook me cri quelque chose. Quoi ? Je ne sais pas. Je n'entend que des bruits sourds comme si les voix qui m'entourent étaient à des kilomètres de moi.

Je suis prise de violents spasmes, mon corps se crispe puis se relâche à chaque secondes. Je ne peux même pas crier ma douleur, je n'arrive pas à parler. Je parviens seulement à voir, j'aurai aimer fermer les yeux. Les regards remplis de peur, de souffrance et d'inquiétude de mes amis sont insupportables.
Namjoon me prend dans ses bras et me soulève.

Je me souviens des cris de mes amis, de l'agitation autour de moi, des infirmières demandant de s'écarter de moi et surtout un hurlement. Un hurlement de douleur et de tristesse qui résonne encore dans ma tête vide.

Jungkook, ne pleure pas s'il te plaît. C'est déjà trop dur...

• LE JOURNAL DE CHERYL • fanfiction Jungkook TERMINÉE Where stories live. Discover now