• LE JOURNAL DE CHERYL • fanfiction Jungkook TERMINÉE

Chapitre 48 | FIN |

// 1 mois plus tard//

03:46
De nouveau ces insomnies. C'est comme ci l'on m'avait bannie du royaume des rêves. Jungkook lui dort paisiblement, je l'envie beaucoup. Depuis plusieurs semaines le sommeil me fuit, j'en connais parfaitement la raison. Depuis la mort d'Onew, le temps c'est comme ralenti. Les larmes on peu à peu cessés de couler, les cauchemars ont fait place aux insomnies, seul le vide de son absence ne semble pas vouloir s'éclipser. Chacun fait semblant d'aller bien et la vie continue.

Depuis rien n'a vraiment changé, chaque jours se ressemblent. Nous avons tous repris le lycée. Je rattrape mes heures de sommeil couchée sur ma table, ce qui entraîne constamment une magnifique exclusion de cour.
Jungkook lui est plongé dans ses études, étonnant je sais, mais c'est le seul moyen qu'il est trouvé pour évité de pensé à Onew.
Chacun à trouver son arme face au chagrin, moi j'ai gardé ma vielle épée, l'écriture.

Voilà ce qui occupe mes nuits, un stylo et un page blanche. Une simple feuille qui reste d'un blanc pure et homogène. En effet, je n'arrive plus à écrire, toutes les phrases qui me viennent à l'esprit sont insensées. Ces pitoyables amas de mots ne méritent pas d'être écrit. Pourquoi tacher la blancheur de cette page avec des mots insignifiants ?

Depuis plusieurs semaines j'essaye d'écrire à Onew, cette tâche semble insurmontable. Écrire à un défunt, envoyer une lettre dans l'au-delà, correspondre avec un ange, cela peut paraître ridicule mais j'ai besoin de lui parler.

Assise face à mon bureau, plantée devant cette foutue feuille blanche, je me sens pitoyable. Ma tête se pose sans délicatesse sur la table. Encore une nuit inutile, sans but, sans résultat. Je tourne en rond depuis un nombre incalculable de jours. Ma vie est une boucle infernal où chaque journée me rend un peu plus folle. Comment une simple lettre peut-elle me ronger autant ?

Je donne un coup de pied dans le bureau et souffle d'exaspération. Un tiroir s'ouvre dû au choc et fait tomber son contenu. Je me lève mollement de ma chaise et m'accroupis.
Je ramasse un par un la paperasse dispersée sur le sol et tombe sur un carnet. Un carnet rouge bien trop familier, un carnet qui me rappelle ma lâcheté et ma faiblesse. Un simple ouvrage que je n'ai pas eu le courage de lire. Les écrits que Onew m'a écrit avant de mourir...

Je me relève lentement et dépose le carnet sur mon bureau. Je suis la seule à ne pas avoir encore lu les notes d'Onew. Tous on lu leurs carnet respectifs après sa mort.
Bizarrement je redoute les notes de Onew. J'ai peur de la vérité. Toutes les réponses à mes questions reposent dans ce bout de carnet mais ai-je le courage de lire les derniers mots de Onew ? Toutes les choses qu'il aurait aimé me dire sont écrite là, sur ces pages rouges.

Je l'imagine, chaque soir, à écrire ces petits bout de phrases en pensant à moi. Assis face à son bureau, essayant de rassembler le peu de souvenirs qui lui reste. Souriant de nos bêtises, riant à nos blagues et pleurant les souvenirs disparût. Je l'imagine coucher sur son pupitre, au milieu de pages déchirés et chiffonnés, se maudissant de ne pas trouver les bons mots. Et je l'imagine dans son lit d'hôpital, relisant ses notes en ayant aucuns souvenirs de ses propres écrits, oubliant même leurs destinataires.

La maladie lui a volé nos souvenirs pourtant il s'obstinait à m'écrire. Quant à moi j'ignore ses efforts en ne lisant pas ce carnet rouge qui m'est destiné.

L'égoïsme ne semble pas vouloir me quitter.

***