«Se Quitter Pour Mieux Se Retrouver».
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Personne ne peut prévoir son futur, mais pour elle c'était impossible de se retrouver ainsi piéger comme elle l'était. Eylem était condamnée, condamnée pour un c...
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<Bébé, je t'amène un souvenir de l'infini.>
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*DANS LA PEAU D'EYLEM*
-PLUSIEURS SEMAINES PLUS TARD-
29 mars.
-Anna : Ah, j'suis dégoûtée. Du coup se s'ra à ton retour qu'on la fera notre p'tite fête ? -Moi : Eh ouais, malheureusement mes frères sont très déterminés.
Elle affiche un sourire triste puis nous continuons à manger. Je venais de lui annoncer que cette fois ci depuis maintenant quelques années nous n'allions pas fêter mon anniversaire ensemble.
Nous avions l'habitude de faire une petite fête entre nous après la célébration familiale. C'était devenu comme une coutume pour nous. Mais cette année pour mon vingtième anniversaire, je serai enfermée dans un bureau entre quatre murs en train de signer des papiers.
-Moi : Faut qu'j'ailles justifier mon absence d'ailleurs. Si t'as fini on y va.
Elle engouffre le reste de ses frites dans sa bouche, sirote la dernière gorgée de sa boisson puis se lève.
-Anna : J'ai fini, c'est bon on y va.
Je la regarde en rigolant, elle a toujours été un cas particulier cette fille. Nous quittons donc le réfectoire du collège juste à côté pour nous rendre dans le bureau du surveillant, c'est ici que nous venons clandestinement manger quand on a la flemme d'aller un peu plus loin. Les cantinières connaissent très bien Anna c'est pour ça qu'on est permis une fois sur quatre de venir nous réapprovisionner ici.
Lorsque nous sortons du collège, nous marchons en direction du bureau pendant qu'Anna me questionne sur Paris, elle n'y a jamais mis pied et rêve d'y aller. Moi, je dois dire que ça fait également bien des années que je n'y suis pas aller mais ma mémoire est resté intacte. Tous mes souvenirs d'enfance comme d'adolescence sont encore tout frais dans ma tête.
Je lui décris certains monuments caractéristique de Paris puis en profite pour insérer deux ou trois anecdotes avec mon père. C'était sans doute la plus belle époque de ma vie, quand il est encore présent dans nos vies.
Je souris en repensant à ces bons moments passés avec lui, m'habituer à son absence, c'est bien une chose que je ne ferais jamais. Pour moi, il est toujours présent, un peu partout, dans nos coeurs, nos têtes et même la nuit dans les étoiles je peux le voir veiller sur nous. Il est et restera toujours mon ange gardien.
