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Le jour suivant comme c'était un samedi , ma belle mère et Lamine m'accompagnèrent jusqu'à la médina mais j'ai préféré affronter seule ma famille donc il sont restés dans la voiture .
Le stress me tuait tellement que je marchais a petit pas en tremblant . La maison avait toujours son atmosphère triste et pauvre , ma mère en mourant c'est reposée de cette dur condition de vie . Il n'y avait personne a l'entrée , certainement tout le monde était a bout de force a cause de la mort de ma mère . Je vais vers le salon car j'y entendais le bruit de la petite télévision . Quand j'y entre je trouve trois garçons qu'à coup d'œil j'ai reconnu mes trois grands frères puis un vieux , dépérit était assis sur une vielle natte et même si c'est yeux n'arrivaient peut-être plus a voir clairement il suivait la télévision : ce vieux c'était Mor Ndiaye , mon père .
Je pleurais devant eux alors qu'ils me regardaient . Évidement mes frères m'avaient reconnus et ils coururent vers moi .

-Sokhna ci koy sett ? ( madame qui cherchez vous ? ) demande mon père en plissant les yeux .

Il ne m'avait même pas reconnu , lui .
Je pensais que mes frères venaient m'embrasser mais notre aîné Matar me gifla si fort que je tombe par terre , mon père se lève précipitamment a l'aide de sa canne en criant :

-Matar...Matar yow loy deff ni ...dagua ...dagua kham ki ( Que fais tu ? La connais tu ? ) .

Je restais par terre en pleurant encore . Matar me poignardait du regard :

-Pape , ki deh djaroul kham , ( papa , ce n'est pas la peine de la connaître ) .

J'écarquille les yeux . Comment il a osé . Mon père se penche pour bien me regarder et avec l'expression de son visage je pensais qu'il m'avait enfin reconnu .

-C'est bien Oulimata ,notre ancienne sœur , lui annonce un de mes frères .

-Papa....papa , balbutais-je tremblante .

Mon père regarde ensuite Matar :

-Deugg gueu wakh ki lougn ko deff bakhneu , tey dji seu Yaye dé neu nak tokk di beugg kham foumou nekk . Kholen ko , migui tchi djamb ak Salam , même sougnko dakonn sakh warou gnou wonn bayi wayé djour dom begn ko moy lignou dal mann ak senn yaye tchi senn rakk dji , mom req Mô waronn dé , ( Tu a raison mon fils , tout le mal qu'on lui fera ne suffira pas . C'est a cause de sa disparition que après de longues années de souffrance votre mère est morte . Regardez la , elle est dans de bonnes conditions . Même si nous l'avions chassez de la maison elle ne devait pas en tenir compte . Avoir un enfant et le détester c'est ce qui nous arrivés votre mère et moi , c'est même elle qui devait mourir .)

Et par des coups de son bâton mon propre père me criait de sortir de la maison et de ne plus jamais y reposer pied . Il m'a traité de tout les noms d'oiseaux avant que je ne rejoigne dehors et vite m'infiltre dans la voiture avant que mes frères ne sortent pour aussi me frapper sous les yeux de Lamine qui certainement leur cassera la figure .

-Dem..démarre Lamine , dis-je rapidement .

-Mon amour qu'es ...qu'es ce qui se passe ...

-Démarre ! Criais-je .

Sans attendre il démarre avec un grand bruit et on quitta le lieu . Je voyais au loin mes frères sortir pour regarder la voiture avec une grande haine aux yeux .
Quand on était bien hors de la médina j'avais toujours le visage sur mes jambes et je pleurais . Ma belle mère et Lamine étaient assis devant donc , elle se retourne :

-Ma fille , arrête de pleurer voyons , explique nous .

-Non maman laisse la , ma femme ne peut pas parler pour le moment sa se voit bien non . Puis , tout sa c'est a cause de toi , tu aurais dû lui interdire de venir ici , regarde comme elle est maintenant .

SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant