59 finale

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Neuvième mois ... Seydina Ali .


Je faisais des vas et viens dans le couloir de l'hôpital .
Il était cinq heures du matin , j'étais heureusement ici , en Arabie Saoudite avec Oulimata , j'y suis depuis le début du mois car je savais que son accouchement approchait . Durant tout ces mois je ne l'ai vu que durant son septième mois et maintenant . J'avais trop de travail et elle , avec ses sauts d'humeurs voulait rester en retraite spirituelle . Oulimata passait son temps a adorer Allah , j'espère qu'elle l'a transmis a nos jumeaux .

J'étais seule , entre les arabes , aucun membre de ma famille pour me dire que ma femme accouchera sans problème . Je n'ai jamais eu aussi de stress dans ma vie . J'ai peur qu'Oulimata y perde la vie , ou que ...quelque chose n'aille plus !

Elle voulait que je reste avec elle , tout au long de l'accouchement mais aussi insensible que je sois , je n'imaginerai même pas voir ce spectacle déjà que quand je la conduisais j'ai failli faire un arrêt cardiaque car ses douleurs étaient très intenses , ma femme se tordait , criait , pleurait en a perdre la notion du temps .

Je regarde ma montre et je suis surpris de voir que ceci prends plus de temps que prévu . J'ai vraiment peur.

J'entendais des cris gémissements quand je m'avançais vers la porte , mais je tourne le dos aussitôt .

Enfin une idée m'éclaire . Je vais faire mes ablutions et fais deux unités de prière , enfin je reste sur le tapis a prier Allah que tout se passe bien car j'ai un très mauvais pressentiment .

Allah aide nous ...Aide nous ....

J'entendis les portes s'ouvrirent automatiquement mes oreilles captent les pleurs de nouveau né . Al hamdouliLah les jumeaux sont nés . Comme tout père normal , je devrais accourir a mes bébés mais non , Oulimata m'importait bien plus .

-Félicitations , les bébés sont arrivés , me dit l'une des sages femmes en anglais .

-Merci , dis-je sèchement .

J'entre dans la salle et vois les jambes de ma femme ouvertes et découvertes . Sachant qu'elle n'avait certainement pas la force de les refermer aussitôt après l'accouchement je viens faire descendre sa robe pour la couvrir . Les médecins s'occupaient des bébés mais pas de ma femme .

Je m'approche et la trouve entrain de suffoquer , la bouche sèche , les yeux entre-ouverts . Des larmes lui coulaient , ses habits et son voile était totalement trempé de sueur comme si elle avait pris une douche habillée .

-Ma vie , je suis là , lui chuchotais-je en lui prenant la main .

Elle tourne son visage vers moi et étire ses lèvres :

-Al...Hamd...ouliLah ! Ali...je...

-Chuutt , parle pas , reprends tes forces d'abord .

Elle hoche simplement la tête .
Une femme en blouse blanche vient me dire qu'elle doit retirer le placenta d'Oulimata et faire quelques soins . J'embrasse Oulimata même si elle paraît inconsciente .

Maintenant , je suis soulagée !
Je peux enfin tenir Muhammad et Khadija dans mes bras. Pour une première , dés que la sage femme allonge ces mini-humains sur mes bras , je me suis mis a pleurer . Un enfant , la chair de ma chair . Des futurs Ly , mes descendants . Quoi demander de plus ? Rien , Allah m'a certes honoré .

Je suis l'homme le plus heureux du monde .












    [.........]

Oulimata Ndiaye

-C'est bon chérie arrête de pleurer , ils sont là d'accord ?

Je n'écoutais même pas Ali . Je pleurais et c'est tout ! J'avais mes enfants dans mes bras , le fruit de mon amour pour cet homme que j'ai tant aimé et que je continuerai sans doute a aimer .

Depuis deux heures je devais récupérer , j'étais très très fatiguée . Je risquais le pire mais heureusement , je vais très bien .
Je suis actuellement dans ma chambre d'hôtel , oui , je suis tellement en forme que les médecins m'ont libérés . Il est quinze heures , quand même ça va !

-Donne moi , Muhammad s'il te plait .

Je soupire et arrête de pleurer . Je lui tend mon fils et moi je tenais Khadija .

-Ali , tu  a prévenu ta famille ?

-Non , surprise . Surtout pour ma mère .

Je crois que je dois maintenant faire une chose . Je donne Khadija a Ali , il avait maintenant les jumeaux dans ses bras .

-Je vais vous prendre en photo , lui dis-je ; Parce que c'est le plus beau jour de ma vie et je suis avec les gens que j'aime le plus au monde .

Ali sourit , il était devenu plus beau que d'habitude . La photo a été bien prise et évidement ce sera mon fond d'écran a vie .

-Tu sais qu'au retour je serais a la médina pour un mois , histoire de me refaire le corps etc , déclarais-je .

-Oui , je sais . Je passerai vous voir chaque soir alors in shaa Allah .

Je dépose les jumeaux sur le lit et enlace mon mari :

-Merci de m'avoir sauvé mon amour .

-Merci a toi de l'avoir fait . Oulimata je t'aime tellement . Je suis si fière de t'avoir , de vous avoir dans ma vie . Je me sens mature , responsable grâce a toi . Vous êtes ma famille , ma propriété . Je pensais que la vie s'était juste le travail qui comptait mais maintenant je sais que c'est la famille avant tout .

-Tu es trop mignon Dady ! Vois-tu avec tout ce qu'on a eu a traverser , on était fait pour être ensemble .

Et on commence a se rappeler de nos petites disputes , de nos premiers rapprochements , a saint louis etc tout m'a paru si lointain alors qu'il y'a a peine deux années .

Si c'est un crime d'aimer son mari et ses enfants plus que sa personne alors je suis coupable .





Durant toute mon histoire avec Ali je paraissais comme celle qui avait plus besoin d'amour et aujourd'hui il m'en donne tellement ! Ali m'a complètement révélé  et élevé , il mérite que je l'appelle " Papa " . Il a su être un mari de rêve aussi .

Allah a choisit pour moi un magnifique destin et IL le boucle avec des jumeaux . Qui aurait cru ? Même moi je n'y aurais pas cru .
La patience , l'endurance et l'amour pour Allah ne mène qu'à la réussite . Je n'ai peut-être pas des diplômes , doctorats etc , mais j'ai Allah et c'est ce qui est la réussite pour moi .

-Arrête de me regarder comme sa Ali , laisse moi pleurer mon amour pour toi .

-Qu'Allah t'accorde le paradis Oulimata , moi ton mari je témoigne .

On se sourit et on s'embrasse mais...on s'arrête avec le sanglot de Muhammad ou de Khadija ce qui nous fit éclater de rire .

-C'est mort pour nous , on aura plus d'intimité , me plaignais-je en riant .

Qui es plus heureuse que moi ?

Personne .


Il reste le dernier mot d'Oulimata a publier ...

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