No boyfriend no problem

CHAPITRE 42 (partie 1)

Soudain, on m'attira dans un recoin d'une ruelle déserte. Je me débattis violemment et ouvris la bouche pour alerter des passants, mais une main m'en empêcha en s'abattant sans douceur sur le bas de mon visage.

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Je donnais des coups dans mon dos aussi fort que je pouvais. Mes cris étaient étouffés par la main me compressant la bouche, mais celle-ci fut aussitôt remplacée par un tissu qu'on m'obligea à mordre et qu'on enroula autour de ma tête. Mes mains furent rapidement attachées elles aussi.

Des larmes de désespoir coulèrent quand je me rendis compte que cette ruelle était aussi sombre qu'invisible aux yeux des passants. Je me faisais enlever, et personne ne le voyait. Même pas un seul coup d'oeil dans ma direction, tout le monde passait devant l'entrée de la ruelle sans y prêter attention.

A présent immobilisée de tout le haut du corps, on me tira en arrière, et je n'eus pas d'autres choix que de suivre cette direction avec mes jambes, quand à elles encore libres.

La marche me parût interminable, j'étais entrainée avec brutalité et je perdais régulièrement l'équilibre.

« Qui est cette personne ? » me demandais-je sans cesse, perdue, ne pouvant rien faire d'autre que de cogiter.

J'étais néanmoins certaine qu'elle ne travaillait pas pour son propre compte. Certainement un homme de main, engagé pour faire le sale boulot. Mais alors qui était la personne tirant les ficelles ?

« Ou le groupe de personnes » songeai-je soudainement.

Je fronçai les sourcils et ralentis légèrement mon rythme de marche en assimilant les diverses hypothèses qui assaillaient mon esprit.

- Accélère, grogna mon ravisseur en me tirant par le bras.

Je gémis de douleur et le suivis tant bien que mal.

Une idée me tiraillait l'esprit. Et s'il s'agissait d'un coup du nouveau gang adverse ? Après tout, j'étais la soeur du chef des Bloods. Ma tête était sûrement mise à prix par ces enfoirés de Dragons.

Je n'eus pas le temps de davantage les maudire intérieurement qu'on m'infligea un violent coup sur le crâne, me faisant perdre l'équilibre.

Ma tête me lançait horriblement, je sentais qu'on me soulevait pour me porter et la dernière chose que je vis avant de plonger dans les ténèbres fut la voiture à l'arrière de laquelle on me jetait sans ménagement.

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- Ça fait déjà 3 heures là, pourquoi est-ce que tu ne fais rien ? grommela une voix lointaine.

- La patience Matt, tu sais ce que c'est ? Tu veux qu'on fasse quoi de plus la ? Vas y donne lui encore un coup si tu veux, histoire qu'elle meurt et que tout le plan tombe à l'eau ! s'énerva une seconde personne, plus âgée.

Sous le vouloir, je remuai légèrement la tête, n'arrivant pas à rester immobile avec la douleur que je ressentais au crâne.

- Ah tu vois ! Elle se réveille ! s'exclama le plus âgé des deux hommes.

Je portai fébrilement la main à ma tête. Mon corps frissonna lorsque je passai la main dans mes cheveux collants et poisseux à cause du sang.

- Ouais, c'est pas trop tôt, grinça des dents le jeune, dont la voix m'était de plus en plus familière.

Je rassemblai toutes mes forces pour entrouvrir les yeux, avant d'immédiatement les refermer sous l'assaut de la lumière.

Un gémissement de douleur s'échappa de ma bouche. Je sentis soudain une main m'empoigner le bras et me relever brutalement.