Isaac Lahey .1 pour Heimiti

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Lovely97441

Depuis quelques heures maintenant, j'essayais de réviser tant bien que mal à la bibliothèque mais échouais laborieusement. J'étais en danger constant comme tous les humains de cette petite ville mais moi je le savais et cela me rendait nerveuse. Toutes mes pensées se mélangeaient pour former une sorte de nage brumeux qui ne m'aidait sûrement pas à me concentrer sur mes études.

J'étais tendue à longueur de journée depuis que Scott me faisait part de ce qu'il se passait réellement. Au départ, je n'étais pas leur amie mais il a fallut que je me retrouve au mauvais endroit au mauvais moment pour que je ne les lâche plus jusqu'à ce qu'ils m'avouent ce qu'il se tramait. Je voulais savoir car je n'avais que cela en tête mais finalement je crois qu'à présent c'est devenu pire. Le point positif c'est que à force de les coller pour qu'ils me divulguent enfin la vérité; je me suis attachée à eux. Surtout à un en particulier, ses cheveux bruns dans lesquels je rêverais d'y plonger mes mains, ses yeux gris dans lesquels je m'y perdrais une éternité et sa mâchoire carrée qui me fait craquer; vous l'avais compris je suis tombée sous le charme d'Isaac. Et j'étais presque sûre que lui était tombé sous le mien.

Mon genoux s'agitait alors que ma concentration s'était totalement volatilisée. Je fermai rageusement mes livres et me levai brusquement de ma chaise dont le grincement n'était pas des plus agréable. Quelques têtes se tournèrent vers moi mais agacée je les ignorai et partis d'un pas bourru. Je ne pouvais définitivement pas passer ma soirée à la bibliothèque alors que je n'avançais même pas. Ma feuille d'exercice était blanche, tout ce que j'avais réussis à écrire était le numéro de page où on le trouvait.

Je rentrai chez moi rapidement, presque en courant; je n'aimais pas rester dehors, surtout lorsque le soleil était allé se coucher. Je fixais mes chaussures pour éviter de paraître folle à regarder dans chaque recoins et à sursauter au moindre coup de vent. Je serrais mon sac contre moi aussi fort que je le pouvais; je ne faisais pas naturel je m'en rendais bien compte mais c'était plus fort que moi. J'avais peur et c'est comme si celle-ci formait une cage autour de mon cerveau pour m'empêcher d'y accéder. C'était comme si ma raison était paralysée jusqu'à ce que je sois sûre d'être en sécurité totale. Effectivement, je psychotais beaucoup en dehors de chez moi mais je n'arrivais pas à faire autrement...

Je fermai la porte de mon appartement dans un claquement et respirai de nouveau correctement. Je restai un moment contre la porte à essayer de calmer mon cœur qui s'était emballé un peu plus tôt. Je me laissai glisser contre le bois lisse en enfouissant mon visage dans mes mains. Je quittai vivement mes chaussures qui comprimaient sans ménagement mes pauvres pieds. Soudain, un bruit sourd me fit relever la tête. Il y avait quelqu'un chez moi. La panique surgit de nouveau en mon fort intérieur et emplit la moindre parti de mon corps.

Je ne vivais plus avec mes parents depuis longtemps pour des raisons en rapport avec l'école qui était beaucoup trop loin de leur maison. J'avais donc été émancipée et je me débrouillais très bien toute seule bien que j'avais besoin de l'argent que mes géniteurs m'envoyaient.

Impossible que le bruit vienne de mon chiot non plus puisqu'il était endormi paisiblement dans son panier non loin de moi. Je m'arma précautionneusement d'une chaussure avant de me lever et de me diriger à pas de loup vers la source du bruit, la cuisine. Une forme humaine qui s'agitait se formait dans la pénombre. Je brandis mon arme et assenai un coup à la personne qui était dos à moi mais celle-ci se retourna à temps et m'attrapa le poignet pour me le bloquer. J'étais prise au piège alors la seule issue envisageable était un coup de pied bien placé. J'en avait déduit un peu plus tôt que l'individu était un homme vu sa carrure donc normalement je devrais m'en sortir. Sans le laisser parler, je lançai donc mon pied qui atterrit à l'endroit voulu. S'en suivit d'une plainte bruyante du garçon qui se tordait de douleur.

"Mais pourquoi t'as fais ça Heimiti ? geignit-il. Ça fait super mal !"

J'allumai enfin la lumière pour découvrir Isaac plié de douleur.

"C'est de ta faute ! accusai-je. Pourquoi tu es là aussi ?

-Je voulais simplement te rendre visite et je cherchais l'interrupteur avant que tu ne m'agresses !"

Je m'excusai platement en me mordant la lèvre, je me rendis compte que ce n'était pas très malin de ma part de ne pas avoir chercher à savoir qui c'était. Il se remit vite de ses blessures pour me prendre dans ses bras en me disant qu'il ne m'en voulait pas et que j'étais pardonnée.

"Tu es trop tendue, murmura-t-il .

-Je sais... soupirai-je."

Il me tourna dos à lui et appuya sur mes muscles du dos ce qui eu le don de me relaxer. Je me laissai aller sous ses doigts, oubliant que je n'était pas censé être aussi réceptive avec quelqu'un qui n'était pas mon petit-ami. Mon corps se relâchait petit à petit, suivit par mon esprit; je me sentais mieux, beaucoup mieux.

"Merci... murmurai-je.

-Tout le plaisir est pour moi."

Je lui faisait face à présent et il me souriait de toutes ses dents comme il en avait l'habitude. Il posa une main sur ma joue et me la caressa avec douceur.

"Tu es magnifique, m'annonça-t-il."

Je rougis un peu de la façon direct qu'il a eu de me le dire, ses yeux plantés dans les miens. Je supportais difficilement la courte distance qui nous séparait. Il fallait que je l'écourte le plus vite possible. Je ne pouvais m'en empêcher.

"Je t'aime, susurrai-je près de ses lèvres avant d'effacer tout espace entre nous."

Il répondit avec véhémence à ce que je voulais être un chaste baiser qu'il fit éterniser.

"Je t'aime aussi"

Mon bonheur explosa dans mon ventre lorsqu'il déposa de petits baisers dans mon cou. Ses mains se retrouvaient dans mon dos et il les laissait glisser plus bas. Ne pouvant résister à la tentation, ses lèvres fusionnèrent de nouveau avec les miennes avec encore plus d'impétuosité. Sa chaleur me surprenait; elle ne devrait pas, c'est un loup-garou après tout. Avec une facilité et une habileté déconcertante, il m'assit sur la table de ma cuisine et effleura ma taille sous mon haut pendant que moi je frôlais son torse de mes petites mains. Ce qui allait suivre n'était pas pour me déplaire bien au contraire.



Je ne sais pas si ça correspond à tes attentes mais j'espère que tu as apprécié :)

ꪮى ➵ recueil 2Donde viven las historias. Descúbrelo ahora