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Je ne sais quoi dire sur mes sentiments qui m'enlacent. Je ne veux plus en entendre parler, mais pourtant, ils sont présents. Je ne pourrais tenir sans eux, mais ils me pourrissaient de l'intérieur. Marcher m'est devenu insupportable, car ces derniers me gèlent de l'intérieur. Les jours passent, mais ceux-ci deviennent de plus en plus puissant. Ils me dévorent le corps, ainsi que mon âme qui essayait de dormir paisiblement. Des sensations de froid me transpercent le cœur ; mais je ne sais quoi faire pour empêcher cette lame de s'enfoncer encore plus. Je ne pourrais plus tenir très longtemps avec ce serpent qui vit en moi. Pourtant, cette douleur, qui a pitié de moi, me laisse durant quelque temps.

Ce n'est pas régulier ou même courant, mais cela me suffit de prendre l'air dans cet endroit sinistre. Tout s'effondre autour de moi sans que je ne m'en rende compte. Tout ce que j'ai mis en place se détruit petit à petit en moi, comme si cela se figeait. Je n'arrivais pas à trouver ce qu'il pouvait m'arriver, je ne comprenais rien. Pendant une longue période, je suis resté dans cette incompréhension. Je cherchais désespérément la réponses a mes questions, seul. Je ne pouvais que compter sur moi comme seul appui, comme seul soutiens. Mon image dans le miroir serrait trop dur si je ne pouvais pas m'en sortir en tant fière de moi. Je n'en ai jamais parlé à personne, de ce froid qui se propageait en moi. Tout cela parce que la peur du jugement était trop fort dans mon esprit et dans mon cœur.

Je ne pouvais pas perdre tout le peu que je possédais. Je m'étais obligé de sortir de ce bloque de béton comme j'y suis entré, en étant solitaire. Je savais très bien que ce n'allait pas être facile. On m'avait prévenu, on me l'a rabâché, mais je savais que la seule personne qui pouvait très bien m'aider c'était moi-même. Je ne vois pas comment j'aurais pu me construire avec une fausse aide permanente. J'étais déjà conscient que le monde était cruel, que les Hommes se détruisaient entre eux. La haine touche encore les cœurs les plus vulnérables, l'ignorance est une voie facile d'accès.

Pourtant, je ne me relâchais pas, je ne me posais pas de questions sur les choix que je prenais. Je me demandais seulement pourquoi si j'étais si différent des autres. Pourquoi ma peau blanchâtre et mon physique atypique dérangeait autant. Je me posais des centaines de questions à propos des jugements et des jets de cailloux. Je me remettais en question alors que je ne pouvais rien me reprocher. Mais pendant ce temps-là, j'imaginais que tout le malheur du monde était réalisé par moi seul. Je comprenais peu de choses, mais je me sentais aussi un peu seul. Je savais que j'avais une famille qui m'aimais, mais il y avait tout de même cette part de solitude dans mon âme. La plupart du temps, j'errais dans les rues sombres de mon cœur a la recherche d'une lumière, d'une personne pour me guider. Je voulais dire, un cœur qui ne tente pas de me changer pour quelqu'un que je ne suis pas.

Je ne savais pas ce qui me prenait, mais j'agissais de façon que je ne comprenais pas. Mais, pourtant, je les assimile aujourd'hui. Je me demande comment je n'avais pas pu voir ces choses qui se trouvaient devant mes yeux. Comment je n'ai pas pu voir mon vrai visage derrière ce masque que je mettais jour et nuit. Au final, je ne savais plus qui j'étais, car je tentais de ressembler aux critères de beauté. Pourquoi ? Pour essayer de me faire une place dans cet endroit qui ne voulait pas de moi.

Une lueur d'espoirWhere stories live. Discover now