12. Timéo

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On peut dire que ma colère était bouillonnante. Il était sérieux à s'en prendre à un enfant ? À mon fils, de surcroît ? Si il voulait me reconquérir, il s'y prenait comme un pied. Soit c'est Jackson et moi, soit c'est personne.

- Arrête de parler comme ça à mon fils, Emilio. le réprimandais-je.

- Dis à ton fils que je suis celui que tu préfères alors ! Il est toujours entre nous en plus !

Il se plaint comme un enfant, d'un enfant.

- Tu sais très bien que c'est impossible.

Je soupire de désespoir en descendant de la voiture. Je récupère Jackson dans le siège pour enfant à l'arrière et le garde dans mes bras. Au moins il a pensé au siège. La porte d'entrée s'ouvre alors que je monte doucement les escaliers pour la rejoindre, me dévoilant le fabuleux visage de Martha.

- Ah, justement je vous attendais ! J'ai fais des gâteaux pour toi mon petit bout.

Mon fils daigne enfin lever la tête de mon torse et bataille des jambes pour que je le pose à terre. Il court vers Martha pour lui faire un gros câlin.

- Y a du chocolat dans les gâteaux ?

- Oh oui, tu sais tous le monde dans la maison adore le chocolat.

Je sourie et elle nous laisse entrer dans cette demeure, qui fut autrefois la mienne. Je remarque mes valises dans l'entrée, c'est officiel je ne peux plus m'en aller. J'examine le grand hall, rien n'a changé. Ça en est même nostalgique dans un sens. Des mains se posent de chaque côté de mes hanches et je frissonne déjà.

- De retour au bercail.

- Lâche-moi Emilio. lâchais-je platement. Ici, ce n'est plus chez nous mais chez toi. N'oublie pas que nous sommes divorcés.

- Après, il faut relativiser ! Dit-toi que ce n'est qu'une question de temps, ma chérie.

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- Et même que mami Martha elle a mit tous pleins de pépites dedans. dis mon gros bébé en croquant dans son cookie.

- Il était bon au moins ? demanda Emilio, qui venait de s'asseoir à nos côtés.

Jackson hocha vivement la tête de haut en bas. Pour la première fois, il n'était pas odieux, méprisant et méchant. Je me suis fait à l'idée qu'Emilio ne considérerait pas Jackson comme son fils et ça me fait un peu mal. Ce dernier se lève et course un papillon dans l'énorme jardin. Voila quelques heures que nous sommes arrivés et Martha m'a presque harcelé pour changer de tenue contre celle qu'elle m'avait acheté, une fine robe d'été à fleure et des sandales blanche. Avec elle, je peux dire adieux aux pantalons/baskets et me contenter de robes, jupes et sandales.

- Comment vont tes parents Emilio ?

- Bien, mon père veut que je me remarie le plus rapidement et ma mère te veut morte.

- Toujours aussi aimable. je déglutis presque.

- Pour eux, à tes côtés, je n'ai fait que perdre mon temps. Ils ne comprennent pas que je t'aime plus que tout au monde.

Mon cœur rate un battement à chaque mot. J'ai rêvé d'être ici, à ses côtés avec Jackson, tant de fois... Pourquoi mon rêve paraissait-il meilleur que la réalité ? Je ne ressens pas ce sentiment de bien être total ou simplement d'être à ma place.

- Pourquoi tu ne veux pas me croire quand je te dis que Jackson est ton fils ?

Je le regard avec attention pendant qu'il cherche désespérément ses mots.

- Parce que ... Pour la simple et bonne raison que

- ELIZABETH !!!!!! le coupa l'arrivant.

Je me tourne avec les gros yeux, quel mauvais timing ! J'écarquille les yeux alors que la personne me serre très fort dans ses bras, me privant d'oxygène.

- Lâche ma femme Timéo !

Emilio attrapa violemment le bras de son frère avant de le repousser de la même façon. Celui-ci tomba à terre et Emilio reprit sa place, à ma gauche.

- Tu m'as manqué Timéo. J'ai beaucoup de chose à te raconter.

Je m'agenouille à ses côtés et le prit dans mes bras. Il ressemblait à Emilio comme deux gouttes d'eaux sauf qu'il avait les cheveux d'un blond platine remarquable, hérité de sa mère. Il était aussi plus petit de quelques vulgaire centimètres. Il referma ses bras dans mon dos et je sentais mes larmes me monter aux yeux... Sûrement en l'honneur des secrets que nous gardions au plus profond de nous.

- Maman regarde ce que j'ai trouvé !

Je me lève en sursaut et regarde mon fils, les mains ensemble. Je m'approche et me mets à sa hauteur. Il soulève une main de la seconde, laissant s'envoler plusieurs petits papillons de toutes les couleurs. Je les regarde s'éloigner alors que mes yeux arrivent sur le corps de Timéo qui tombe en fracas, sous le coup d'Emilio.

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1. Divorcée et en fuiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant