-Chapitre 16-

2.8K 165 71
                                    

-Tout ça te tracasse. Au point que tu chiales devant tes supérieurs, puis que tu hurles en pleine nuit.
-Moquez vous de moi si ça vous chante.
-Que comptes-tu faire à présent Ackerman?
Livaï se saisit de la chaise, puis la retourna, et posa son menton sur le haut de la chaise, tandis que son torse se posait sur le dossier de la chaise. Il planta son regard dans celui de sa subordonnée. Celui-ci sembla s'y perdre. Elle ne savait quoi répondre à cette question tant elle était perdue. Son cerveau n'avait plus décidé de fonctionner. Elle avala sa salive bruyamment.
-Je ne sais pas Caporal...
Elle détourna le visage du champs de vision de son supérieur. Elle se redressa en position assise. Elle mit ses mains sur ses tempes, tandis qu'elle baissait la tête. Le regard rivé vers le draps sur le bas de son corps. Sans savoir pourquoi elle trembla.
-Je n'ai plus de repères... J'ai si froid.
D'un geste qu'elle ne comprit pas, Livaï se redressa, puis il posa une main sur l'épaule de Mikasa, tandis que celle-ci avait gardé sa position, mais s'était tourné vers le brun.
-Alors je serai ton repère dans ce vaste monde.
Mikasa ouvrit la bouche, semblant surprise des dires de Livaï. Celui-ci resserrait sa poigne sur l'épaule de Mikasa. Il se saisit de l'un de ses poignets, puis la tira contre son torse. Mikasa n'émit aucune résistance. Ses forces semblaient l'avoir quittées. Pourtant elle se sentait si bien à cet instant-là.
-Pour commencer...
La voix de Livaï était douce et calme, ce qui étonna Mikasa.
-Appelles moi Livaï.
Mikasa n'émit aucune réponse. Elle se contentait d'écouter les battements du cœur de Livaï. Ceux-ci étaient rapides.
Elle émit une réponse, tout en hochant positivement la tête.
-Hmm.
Le brun posa sa main dans les cheveux ébenes de Mikasa. Depuis le temps qu'il avait envie de passer sa main dans sa masse noire. La douceur de la crinière le fit sourire, sans même qu'il ne sache pourquoi.
-Bien. Tu as besoin d'autre chose?
-Non... Merci.
Le brun la relâcha doucement, regrettant que le contact se termine aussi vite.
-Bien, j'y vais. Bonne nuit Ackerman.
Alors que le brun ouvrait la porte, Mikasa s'exclama.
-Mikasa!
Livaï se retourna, haussant un sourcil. Que disait-elle? Elle répondit alors à sa question muette.
-Appelez moi Mikasa.
Le brun eut un semblant de sourire puis il franchit la porte. Tandis qu'il refermait celle-ci, la jeune femme entendit.
-Bonne nuit Mikasa.

*****

Le lendemain matin, à l'aube, Mikasa était en train d'enfiler son uniforme. Cela faisait deux jours qu'elle se trouvait ici, et déjà elle en avait marre.
-Si je reste ici je vais devenir folle.
Alors qu'elle commençait à boutonner les boutons de sa chemise, elle vit une silhouette plus loin. Elle posa sa main sur la fenêtre. Il s'agissait d'Akuno. Elle ferma les yeux.
-Même Aku... Même lui...
Elle posa sa tête sur la fenêtre. Elle se sentit mal subitement. Puis une image de Livaï lui apparut.
"Je serai ton repère. "
Elle s'empara du verre d'eau posé sur la tablette à repas, puis souffla un bon coup, tandis qu'elle reboutonnait ses boutons. La porte s'ouvrit quelques minutes plus tard, alors que Mikasa venait de remettre sa veste avec les ailes du bataillon.
-Je savais bien que tu voudrais te barrer.
Mikasa savait qu'elle n'en avait pas l'autorisation, mais c'était plus fort qu'elle.
-C'est bien le cas. Et peu importe ce que vous direz je partirai.
-Je ne t'en empêche pas gamine. Mais j'aimerais te montrer quelque chose. Ensuite il faudra que tu ailles dans le bureau d'Erwin.
Mikasa fixa son supérieur. Pourquoi le major voulait-il la voir? Le brun se saisit de son poignet puis hurla, d'une manière non violente.
-Allez bouges. On a pas toute la journée.
Mikasa se laissa tirer par l'homme. Ils marchèrent durant dix minutes, puis ils arrivèrent dans une sorte de grange.
-Qu'est-ce qu'on fait là ?
-Tch. Tu peux pas attendre un peu.
Le petit homme se saisit d'un instrument qui semblait peser beaucoup.
-Vous voulez que je vous aide?
Livaï lui adressa un regard noir. Il posa ensuite l'objet face à elle. Elle remarqua une théière ainsi que deux tasses sur un plateau.
-J'ai pensé que tu aurais soif. Il s'agit d'un thé vert. Mike m'en avait ramené lorsqu'il était en passage à la capitale.
Malgré elle, Mikasa sourit. Livaï mit en route la machine, puis une musique assez forte et rythmée sortit de l'objet.
-Lorsque je vivais dans les bas fonds. Avec mes camarades. J'aimais beaucoup ce genre de musique. Elle n'est pas calme et bouge beaucoup. Lorsque je m'entraînais avec mon oncle... Il déclenchait toujours un appareil avec ce genre de musiques.
Mikasa fut étonnée d'apprendre où avait auparavant vécu le brun. Elle n'osa pas parler au Caporal de ça. Il lui en parlerait si l'envie se faisait. L'homme s'empara des deux tasses, puis en donna une à la jeune femme. Celle-ci s'en empara. Alors que la mélodie lui parvenait aux oreilles, Mikasa se mit à fredonner une chanson. Livaï tourna son regard surprit vers la brune. Puis elle commença à chanter une musique, tout en fermant les yeux. Sa mère lui chantait souvent cette musique lorsqu'elle était enfant. Elle trouvait enfin une musique qui correspondait au rythme que devait avoir cette chanson. Un sourire apparut sur le visage de Livaï. Il approcha sa tasse de sa bouche, puis avala une gorgée. Une fois la musique finit, Mikasa s'arrêta. Elle rouvrit les yeux, en sentant le regard de Livaï sur elle. Elle écarquilla les yeux, alors qu'elle le vit sourire sincèrement.
-Ma mère m'as apprit cette chanson lorsque j'étais enfant.
L'homme perdit son sourire lorsque son regard se plongea dans celui de Mikasa. Ceux-ci brillaient d'une nostalgie apparente. En s'apercevant que le brun détaillait son visage, Mikasa sentit ses joues chauffer. Elle détourna la tête, essayant de se cacher derrière les mèches de ses cheveux. Elle sentit alors une main du Caporal se saisir d'une mèche de cheveux qui barrait le côté gauche de son visage, puis la déplaça derrière l'oreille de la jeune femme. Ce qui la surprit. Ses doigts dégageaient de la chaleur. Ce qu'elle n'aurait jamais pu imaginer auparavant. Elle avait toujours cru qu'ils étaient froids. Elle approcha son visage de celui du Caporal. Son cœur se mit à taper à un rythme effréné. Le regard du brun reflétait un sentiment inconnu. Tandis que Livaï découvrit dans celui de la brune du désir, de la confusion, et de la douceur. Leurs deux visages s'approchèrent de plus en plus. La porte de la grange s'ouvrit alors sur Hansi et Armin, la scientifique avaient des tonnes de papiers dans les bras. Le bruit de la porte les fit se reculer brutalement. Mikasa planta son regard devant elle, ravalant sa salive, les joues écarlates. Tandis que le brun se relevait d'un air ennuyé et sans envie.

La haine d'un frère  (RivaMika)Where stories live. Discover now