-Chapitre 20-

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Mikasa avait dans un premier temps fait en sorte de ne plus s'attirer l'attention d'Ernest. Seulement, l'homme cherchait le moindre défaut dans ce qu'elle faisait, c'est ainsi qu'elle s'efforçait de ne pas en faire. Un soir, Mikasa eut la surprise d'avoir l'invitation d'Ernest afin de manger avec lui. Il avait demandé à son fils de manger dans la cuisine ce jour-là. Mikasa n'avait pas refusé l'invitation. Elle n'en avait pas la possibilité. Ainsi, elle trouvait l'ambiance assez calme. L'homme ne parlait pas. Il se contentait de la fixer. Il ne mangeait bizarrement pas le même repas qu'elle, mais la qualité était présente dans les deux. Alors qu'elle s'emparait d'un morceau de viande, elle remarqua qu'elle n'arrivait pas à se saisir de la viande, sa vue se troublait, et son corps s'alourdissait peu à peu. Ce n'est que lorsqu'elle tomba brusquement au sol qu'elle comprit. Ernest avait demandé au cuisinier de parsemer son repas d'un poison qui lui était inconnu. Elle n'arrivait plus à bouger à sa volonté. Elle vit Ernest qui s'approchait. Elle essayait d'hurler quelque chose, mais même parler lui était impossible. Elle ressentit un douleur au niveau du ventre, cette même peur qui l'écrasait depuis qu'elle était arrivée ici. Elle ne pouvait que regarder l'homme avec peur.
-J'aime voir la peur dans le regard de mes victimes Annie.
L'homme remit Mikasa droite, tandis qu'il se mettait à califourchon sur son corps. Elle sentit ses mains glacées s'emparer du bas de son haut. Elle puisa dans ses dernières forces afin de fermer les yeux. Elle ne souhaitait pas fixer l'homme, impuissante. Elle ne voulait pas lui faire part de ses sentiments à travers son regard.

*****

Tandis que Tanaka, le fils d'Ernest, était en train de manger dans la cuisine, pièce à côté de la salle à manger. Il entendit un bruit sourd, puis son père se mit à hurler des propos salaces. Et quelques minutes plus tard, il entendit les grognements rauques de son père. Ces bruits lui avaient coupés l'appétit. Son assiette face à lui, il s'empêchait de se lever afin de venir en aide à Mikasa. Il ne devait montrer à son père qu'il était du côté de la brune. Car il savait qu'il la détruirait encore plus, et qu'il ferait en sorte que les deux jeunes gens n'aient plus de contacts. Il attendit ce qu'il lui semblaient des heures, alors qu'il ne s'agissait que d'une simple heure. Puis son père s'était en allé de la pièce, les habits remis de manière présentables, mais les quelques cheveux qu'il lui restaient étaient décoiffés. Une fois son père hors de vue, il rentra dans la pièce d'où celui-ci sortait. Il découvrit le corps nu de Mikasa à côté de la table. Celle-ci n'avait pas bougée. Le garçon avait ôté son pull, et l'avait vêtit avec. Il fut soulagé que le pull soit trop grand pour elle, ainsi elle se trouvait entièrement couverte, du moins ce qu'il fallait. Il prit sa tenue de bonne, qu'il mit sur son épaule, puis porta le corps sans réaction de Mikasa. Il savait que son père l'avait empoisonné afin qu'elle ne réagisse même pas. Puis il se dirigea vers la pièce qu'occupait Mikasa, qui lui servait de petite maison ici. Alors qu'il l'allongeait dans le matelas qu'elle occupait, elle tourna pour la première fois son regard vers lui. Le garçon ne sembla pas l'avoir vu, car il continuait de s'afférer à la couvrir. Alors qu'il lui tournait le dos, puis se relevait, Mikasa sentit le froid s'emparer d'elle. Elle se redressa avec douleur, son corps étant à moitié endolori. Puis attrapa un pli du pantalon de Tanaka.
-Ne pars pas!
Le garçon se tourna légèrement. Il rencontra le regard de Mikasa. Elle avait un air suppliant, ce qui fit encore plus enrager le garçon envers son père. À son arrivée ici la jeune femme était vivante, et elle ne montrait aucun sentiment. Mais à présent, elle n'était plus du tout la même. Tanaka s'abaissa, puis il tira sur le bras de Mikasa, et la colla contre son torse.
-Je ne laisserais pas père t'afflaibir encore et encore. Je vais t'aider à le faire tomber. Jusqu'à présent je n'en était pas sûr. Ta situation n'était pas la même. Tu ne seras plus qu'un corps sans joie si ça continue. Je ne le laisserai pas perpétuer ça sans cesse...
Mikasa serra ses bras autour de la taille du garçon, elle savait que ce garçon lui avait déjà montré du soutien, mais dans ses mots et sa voix la détermination était lisible. Elle ferma les yeux.
-Merci Tanaka.

La haine d'un frère  (RivaMika)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant