Chapitre 22 : La rencontre.

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J'ai attendu un peu avant d'entrer dans la maison, histoire de vérifier si personne ne sortait ou ne rentrait à l'intérieur. Le Soleil se couchait, j'avais passé l'après-midi attachée, j'aurais cru plus. Je décidai de prendre mon courage à deux mains et a me diriger vers la demeure abandonnée. Après une grande inspiration, j'ai ouvert la porte. Je reconnais la grande pièce ou je m'étais retrouvée pour la première fois en compagnie des Creepypastas. Je n'ai pas pris la peine de refermer la porte et me suis tout de suite glissée à l'intérieur. J'ai ensuite monté les escaliers en prenant soin de ne pas faire trop de bruit sur chaque marche. Je me suis dirigée vers ma chambre. Si ça se trouve, ils ont laissé un bout de pain comme l'autre jour. J'ai piqué un sprint et refermé directement la porte derrière moi. Après avoir soufflé bruyamment pour exprimer mon soulagement, je me suis laissée glisser le long de la porte. Ça n'arrangeait pas ma situation pour autant.

J'ai cru m'évanouir à nouveau quand j'ai vu Slender, assis sur mon lit, tenant quelque chose dans sa main. Je n'osais plus bouger, avait-il vu que j'étais là ?

" Tu es encore sortie..."

Oui. Qu'est ce que je fais ? Je ressort ? Non, ça aggraverait mon cas.

" - Heu..., balbutiai-je.

  - Excuse-moi pour tout à l'heure.

C'est la première fois que je le vois tenir quelque chose avec ses mains et pas avec ses tentacules. Croyez-moi, ça change.

  - Je...j'aimerais seulement savoir...

Il mit l'objet qu'il tenait dans sa poche et se leva.

  - Oui, je comprend.

Visiblement non puisque à chaque tentative de fuite j'ai été disputée ou enfermée. Je me levai à mon tour et vis qu'il ne restait plus que la moitié du disque Solaire de visible.

  - J'ai quelque chose à te dire, fit Slender.

Je retins mon souffle. Mes mains devinrent moites et une sueur froide coula le long de mon dos.

  - Qu...Quelque chose...

  - ...Qu'il faut que tu saches et qui me tient à cœur.

C'était vraiment, mais vraiment pas bon. Qu'est ce que j'ai fais ? Qu'est ce qu'il va m'arriver ? Ai-je fais quelque chose de grave ? Vu l'intonation de sa voix, ça devait être important.

  - Je vais te dire pourquoi je connaissais ton prénom avant même que l'on se rencontre.

Il pleuvait des cordes ce jour là et la nuit était tombée depuis des heures. Le sol était boueux et glissant et les arbres sans feuilles semblaient se refermer sur l'enfant qui courait seule dans les bois. C'était une petite fille qui avait autour de 4 ans. Elle s'était perdue après avoir poursuivit un papillon pus tôt dans l'après-midi. Elle pleurait, appelait sa mère et serrait très fort son ours en peluche qui faisait la moitié de sa taille. Elle avait extrêmement peur et était désespérée. Au bout du chemin de terre, un grand arbre mort au large tronc s'élevait vers le ciel noir et orageux. La petite décida de s'abriter le temps que la pluie se calme un peu. Elle s'assit entre les racines de son arbre et fut gagnée par la fatigue. Elle s'endormit quelques minutes, sa peluche serrée contre elle comme pour la protéger. Quand elle ouvrit les yeux, la pluie avait cessée. Elle sécha ses larmes et les quelques gouttes de pluie qui étaient restées sur son visage. Elle se figea quand elle vit une grande silhouette devant elle. C'était un homme très grand en costume noir. La fillette fut d'abord effrayée puis, elle se lança. "Monsieur, vous pouvez m'aider ?". Il ne répondit pas. "Je me suis perdue, vous pouvez m'aider ?" Toujours aucune réponse. Un long silence suivit, la petite fille allait partir quand le grand homme lui tendit la main. La fillette hésita un instant et la saisit. Ils firent un bout de chemin ensemble, l'enfant se sentait en sécurité même si elle trouvait que l'homme n'était pas très bavard. Soudain, ils s'arrêtèrent. En riant, la petite fille se dirigea vers une fleur. Une jolie rose, d'une couleur très vive. Toutes les autres s'étaient fanées autour d'elle, il ne restait plus que celle-ci. Quelques gouttes de pluie s'étaient réfugiées au creux de ses pétales, ce qui rendait la fleur brillante au loin. La fillette la cueillit, l'observa et se retourna vers l'homme qui l'avait attendue. Elle s'avança vers lui et lui tendit la précieuse fleur. "Tient, c'est pour toi, pour te remercier" fit la petite fille en souriant. L'homme, une fois de plus, ne répondit pas et se contenta de prendre la rose avec un de ses nombreux bras noirs qui sortaient de son dos. Ils reprirent le chemin ensembles mais cette fois, la fillette riait. Elle était sur les épaules du grand homme et était chatouillée par ses autres bras. Elle était souriante et toutes les roses semblaient fleurir à son passage. Ils arrivèrent à la lisière de la forêt. Là, ils virent les parents de la petite près de leur voiture. Ils étaient morts de peur, en larmes tous les deux et au téléphone en train de prévenir les sécurités. La fillette descendit des épaules de l'étrange monsieur et, sans lâcher sa main, lui dit "Viens avec nous, tu n'auras pas froid dans notre maison". Il ne répondit toujours pas et la poussa légèrement à rejoindre ses parents. Elle courra à leur rencontre, ceux-ci lâchèrent leurs téléphones et la prirent dans leurs bras. Ils crièrent le prénom de leur fille assez fort pour que toute la forêt entende. Ils pleuraient à chaudes larmes et étaient soulagés. Ils couvrirent leur petite fille et la firent monter dans leur voiture pour rentrer chez eux. Elle voulu voir une dernière celui qui l'avait sauvée, celui dont elle sera éternellement reconnaissante. Mais il avait déjà disparu.

Une nouvelle proxyWhere stories live. Discover now