En love de toi

Chapitre 10- Chez la CPE

Soudain une voix retentit dans le couloir :

"Que faites-vous ici mesdemoiselles ? Dois-je vous rappeler le règlement intérieur qui stipule qu'aucun élève n'est autorisé à emprunter ces escaliers réservés à l'usage des professeurs ?"

Et merde, on s'est fait repérer ! On devait s'être tellement pris au jeu qu'on a pas entendu les bruits de pas de la surveillante qui se tient actuellement devant nous...

"Je me vois obligée de vous conduire de ce pas au bureau de madame la Conseillère Principale d'Éducation. Veuillez me suivre, et en silence afin de ne pas aggraver votre cas !"

Sur ces mots, elle se retourne et commence à marcher. Nous la suivons avec difficulté. C'est qu'elle marche vite !

Nous arrivons toutes essoufflées devant le bureau de la CPE. La surveillante s'arrêta un instant avant de frapper et d'entrer. Moi, Sakura et Aiko attendons devant, hésitant à rentrer. D'après le regard qu'elle me lance, Aiko semble vouloir qu'on se tire d'ici avant que la CPE ne s'aperçoive de notre présence mais Sakura lui fait signe de rester ici.

Nous attendons cinq bonnes minutes avant de regarder par l'embrasure de la porte, intriguées par le temps que met la surveillante à revenir.

Et là, nous ne pouvons pas nous empêcher de rire. Malheureusement, la CPE, assise à son bureau nous entend et nous demande sèchement d'entrer au lieu de rigoler bêtement. Nous entrons, un peu intimidées. 

La vieille ridée qui nous sert de CPE nous fait assoir en face d'elle et commence à nous faire la morale pendant ce qui nous semble durer des heures. La surveillante, debout à sa droite nous regardais d'un air furieux. Je détourne la tête pour observer Sakura et Aiko qui baissaient les leurs sans avoir l'air de se préoccuper le moins du monde des remontrances de la vieille. Je fais de même. La CPE ne semble pas prêter attention au fait que nous écoutions ou non son monologue et continue à faire la morale. 

Au bout d'un long moment, nous sommes enfin libres ! Avant de quitter la pièce nous ne pouvons pas nous empêcher de regarder à nouveau les deux femmes et d'éclater de rire au souvenir de ce que nous avons vu. 

Nous courons vite en dehors du bureau et j'ai juste le temps de voir la tête de la CPE enragée.