Chapitre 17

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Chacun pouvait voir que les mains de Violette commençaient à prendre la même teinte, mais personne ne réagissait. Carlie attrapa sa petite sœur et la serra contre elle, prête à partir s'il le fallait. Mais alors qu'elle continuait d'observer Violette qui commençait à gonfler, elle sentit deux mains se glisser sur sa taille, et la tirer en arrière. Sa sœur, contre elle, suivit le mouvement. Elle se doutait de l'identité de la personne qui la faisait bouger, mais était trop fascinée par Violette pour se préoccuper des réactions que son toucher provoquait en elle. Cependant, elle ne put ignorer les frissons courant son échine quand Willy approcha son visage de son oreille, les mains toujours sur ses hanches, pour lui murmurer : « si jamais elle venait malheureusement à exploser, je n'aimerais pas vous savoir trop près d'elle ». En entendant cela, Carlie eut le réflexe de rapidement tourner la tête vers lui pour l'interroger du regard, alors qu'il ne s'y attendait pas. C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent encore plus près qu'ils ne l'avaient jamais été, leurs nez se touchant, et avec la même envie de s'embrasser qui revenait. Néanmoins, ils n'oubliaient pas ce qui était en train de se passer sous leurs yeux, alors ils se détournèrent l'un de l'autre pour se rendre compte que la peau de Violette était entièrement bleue désormais, et qu'elle commençait à être toute ronde. Willy laissa glisser ses mains jusqu'à perdre le contact avec Carlie, ce qui leur laissa à tous les deux un sentiment de vide, comme s'il leur manquait quelque chose. La seule chose qui la consolait était de continuer à sentir sa chaleur qui émanait derrière elle, signe qu'il était toujours très proche.

« Maman ? Qu'est-ce qui m'arrive ? » demanda Violette qui commençait à montrer des signes d'inquiétude.

« Elle enfle comme un ballon ! » s'exclama Carlie.

« Comme une grosse myrtille. » compléta Willy.

A ce moment précis, Carlie ne se préoccupait pas de ce que venait de répondre Willy. En effet, lorsqu'il avait prononcé ces mots, la jeune fille avait senti son souffle lui caresser la nuque, ce qui provoqua en elle un frisson qui ne manqua pas d'être repéré par le chocolatier, qui en fut très satisfait, bien que cela n'avait pas été volontaire. Tout en observant Violette qui continuait à prendre du volume, Carlie ne put s'empêcher de repenser au presque-baiser de tout à l'heure, quand madame Beauregard était venue les interrompre. Elle en fut d'abord honteuse, mais en sentant la main de Willy attraper son bras, et la tirer (et pas conséquent sa sœur) vers le groupe, elle oublia tout de Violette Beauregard. Willy Wonka avait été sur le point de l'embrasser ! Elle était en ce moment partagée en deux : d'un côté elle se disait que finalement ils se connaissaient depuis quelques temps déjà, Willy n'était pas un inconnu, mais de l'autre, ils ne s'étaient pas vus depuis longtemps, elle n'était donc pas sûre qu'il s'agisse du même Willy que celui qu'elle avait connu étant enfant. Finalement, son cœur lui rappelait que ses parents avaient eu un coup de foudre, et qu'ils n'avaient pas attendu longtemps avant de se mettre ensemble. En voyant le cours de ses pensées, Carlie réalisa qu'elle commençait à admettre qu'elle ressentait quelque chose pour Willy.

« Je l'ai testé sur une vingtaine d'Oompa-Loompas, et chacun d'eux est devenu une grosse myrtille. C'est très bizarre ! » déclara Willy à madame Beauregard.

« Je ne veux pas d'une grosse myrtille pour fille ! Comment va-t-elle concourir ? » paniqua cette dernière.

C'était donc ça la seule chose qui l'inquiétait ? Que sa fille puisse continuer à gagner des titres ! Charlotte leva un regard surpris vers sa sœur, qui lui répondit avec un signe négatif de la tête, et en levant les yeux au ciel.

« Votre fille vient de se transformer en une énorme myrtille en quelques secondes, et tout ce dont vous vous préoccupez c'est de savoir comment elle pourra continuer à concourir ?! » s'indigna Carlie. La mère de Violette la fusilla du regard, et commença à s'approcher dangereusement d'elle, avant d'être arrêtée par Willy, qui s'interposa entre elles deux, un bras protecteur tiré devant la jeune fille. Il était pour lui hors de question que cette mère indigne fasse du mal à sa chère Candy ... ou Carlie ... quel que soit son nom.

Ensemble nous adoucirons nos peinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant