D'analyse...

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        Lorsqu'une foule d'idées traversent son esprit, il faut qu'il s'isole et qu'il marche, c'est comme cela qu'il fonctionne. Quand on le voit pour la première fois, on a du mal à croire que ce grand dadais renferme un esprit d'analyse à la fois brillant et complexe.

        — Nous avons affaire à quelqu'un de sensible., commença-t-il pour rompre le silence

        — Sensible ?, répétai-je

        — La victime est morte sur le coup et n'a probablement pas vu son assassin. Puis, cette emplacement, à l'arrière du crâne, me rappela-t-il en tapotant sa nuque, j'en conclu qu'il ne voulait pas la faire souffrir, pas plus qu'il ne voulait lui dévoiler son visage ou ses intentions. Vous avez bien dit qu'il n'y avait aucune trace ? La victime n'a pas souffert et ne s'est pas débattue ?

        — C'est exacte.

        — Alors, ça confirme ma théorie. Nous pouvons tout de suite écarter l'hypothèse de l'amant jaloux, ça n'a pas de sens.

        — Je comprends.

        — Nous avons affaire à un meurtrier capable d'appuyer sur la gâchette de sang-froid mais soucieux de ne pas faire souffrir. C'est curieux.

        — Ou simplement soucieux d'en finir vite.

        — C'est probable. Mais pourquoi ? Autre chose me dérange.

        — Quoi donc ?

        — Le théâtre Bill ! Le théâtre ! Pourquoi ne pas avoir attendu que cette jeune femme se retrouve seule dans une ruelle quelconque pour l'abattre ?

        — En finir vite ?, répétai-je encore une fois

L'assassin amicalDonde viven las historias. Descúbrelo ahora