L'assassin amical

...En conjecture

        — Non, non, je pense que c'est plus compliqué que cela. Nous avons affaire à un être doué de sensibilité, qui a réfléchit son acte. Il a choisi l'heure et le lieu avec précision et il a choisi sa victime en fonction de ses habitudes.

        — C'est à dire ? De sortir plus tard que tout le monde ? Vous êtes en train de me dire que le tueur et la victime ne se connaissait pas ? Il a choisi cette femme au hasard ?

        — Exactement, mais pour lui ça ne relève pas du hasard, il a dû beaucoup observer et réfléchir.

        — Mais...

        — ... Le théâtre !, hurla-t-il de façon grandiloquente en tapant son poing contre son front, Il a commis son crime sur une scène de spectacle parce qu'il voulait être vu. C'est cela ! Son but est de provoquer ! De ME provoquer...

        — Je trouve ça tiré par les cheveux. Qu'est-ce qui vous dit que c'est dirigé contre vous ?, lui demandais-je sans relevé son égocentrisme.

        — Rien du tout. J'espère c'est tout., me sourit-il

        Très tôt, le lendemain matin, nous allâmes au commissariat observer les effets personnels de la victime. Le petit commissariat poussiéreux aux toiles d'araignées sur les murs n'était pas un endroit pour M. Nolls. Avec son costume tendu et son crâne laqué, il jurait parmi le paysage et les policiers aux uniformes rapiécés, débraillés et cheveux ébouriffés. Il lisait le rapport de police pendant que j'observais une jolie jeune femme blonde à l'air inquiet. Je lui souris, mais elle ne fit pas attention à moi. Comme d'habitude, ma laideur les repousse.