Je m'amuse (Fin)

119 10 14
                                    


        J'aime les femmes, J'aurais aimé en avoir une jolie, mais la seule qui m'a aimé et avec laquelle je suis marié, n'est pas bien plus belle que moi. Mais, elle au moins, elle s'amuse, elle me trompe. Je ne sais pas comment elle y arrive mais c'est un fait, et le plus triste, c'est que je m'en fiche. Je la laisse faire. Nous avons été heureux pendant quelques années, élevés deux petites perles et maintenant, moi aussi je veux m'amuser. Il est temps :

        — La victime était chanteuse de cabaret, et nous avons un témoin, me réveilla Vladimir.

        — Nous avons ?, haussai-je un sourcil

        — Nos collègues de la police ont un témoin, corrigea-t-il mécontent que je le reprenne.

        Nous passâmes dans un étroit couloir qu'on aurait dit encore en chantier, avant qu'un jeune policier nous ouvre la salle des scellés. Nous trouvâmes ses papiers d'identités :

        — Venetta Polianova ?, m'interrogeais-je

        — Oui, c'était inscrit dans le rapport mais son nom importe peu.

        — Mais enfin, montrez-vous un peu plus concerné par les gens sur lesquels vous enquêter !, haussais-je le ton.

        — Non. Si j'y songe, cela me déconcentre, me répondit-il dans le plus grand des calmes.

    Je fis la moue avant de le rejoindre pour examiner les objets qu'il tripotait. Il tenait une montre à gousset de faible valeur qui s'était brisée :

        — 23H53, lit-il sur le cadran.

       — Vous pensez qu'il s'agit de l'heure du crime ?

       — C'est quasi-certain Bill. Il n'y a aucun intérêt à garder sur soi une montre cassée.

        Oui, je m'amuse. C'est malsain, je le sais, mais si vous saviez comme il est intéressant de le voir mener l'enquête. Comment réagira-t-il lorsqu'il comprendra que c'est moi qui l'ai tué ?    

L'assassin amicalWhere stories live. Discover now