Bêta

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Nous y voilà ! 

Le district des sauvageons. La tanière du dragon, LA FOSSE AUX-

-Basil ? On y est.

-Ah, euh, oui.

Je regarde les alentours. Meh ! Le district n'est pas si mal, je m'attendais à un bidon ville remplit de trafiquants de drogue, moi.

Quoi ? Non j'exagère pas.

-Bien. Ici la conférence se tiendra au centre de la galerie marchande, me précisa Armelle.

Nous nous approchâmes du lieu-dit et avant d'apparaître aux yeux des habitants, Armelle me fit soudainement face. 

-Ne les regardez pas dans les yeux.

-Quoi ? C'est de T-rex dont vous me parlez ou quoi ? Dit-je sur un ton moqueur.

Elle me pinça violemment le bras.

-Aie ! Ca fait mal !

-Ecoutez mes conseils et tout se passera bien pour vous ! Ne les regarder pas dans les yeux. En fait, regardez juste votre feuille et terminez votre speech rapidement. Plus vite on aura terminé, plus vite on pourra rentrer.

-Ah je vois ! Et plus vite on pourra prendre un verre, éhéh ! 

Quel charmeur je suis.

Mais elle préféra me pincer de nouveau, et au même endroit en plus.

-Aiiie punaise ! 

-Ce que vous pouvez être têtu des fois.

Et tendis que je me frottais le bras, essayant d'apaiser la douleur, elle monta sur l'estrade pour m'annoncer.

BON. Il ne doivent pas être si terrible hein...? Ça doit être un test pour me faire peur, nan...?

En fait je suis pas DU TOUT rassuré. Merci Armelle.

Je respire un bon coup, et décide de monter sur l'estrade, et d'enfin voir à quoi ressemble ces fameux sauvageons.

Je me place devant l'estrade, leurs souriant. Je décide de balayer vite fait l'assemblée du regard, pour faire plaisir à Armelle (et puis par simple précaution.)

-Bien ! Bonjour à tous, habitants du district Bêta !

La foule applaudis poliment, puis redevint silencieuse.

Ils sont pas si agités que ça !

-Je me présente, Basil Fran ! C'est un plaisir pour moi de venir à votre rencontre. 

La foule réagit assez bien. J'ai l'impression qu'Armelle m'a raconté des salades, ils sont très gentils ces bêtas (éhéh). Je me sent à l'aise, et prêt à faire un discourt détendu. Je pourrais même faire quelques blagues, je le sent bien.

Pour votre gouverne, j'ai deux-trois feuilles sur mon pupitre avec écrit dessus des points importants sur lesquels je dois parler. (Oui même avec des notes j'ai réussit à faire une crampe de cerveaux.) 

Je manipule doucement les feuilles pour trouver les notes dont j'ai besoin, quand soudain je me coupe l'index avec l'une d'entre elles.

-Aie ! Et merde... Je chuchota. 

Décidément mon corps subit toutes sortes de torture aujourd'hui.

Et je regardais désespérément la goutte de de sang tomber sur ma feuille. Punaiiiise ça n'arrête pas de saigner ! 

Armelle se rapprocha, inquiète.

-V-vous aller bien monsieur le Gouverneur...?

-Hm oui je me suis simplement coupé le doigt, dit-je en lui montant mon index, saignant.

Les yeux d'Armelle s'écarquillèrent à la vue du sang. Elle me regarda une première fois et jeta un regard paniqué à la foule.

Hey, ça va ne c'est qu'une petite coupure ! Je lève les yeux sur Armelle, sur le point de lui demander qu'est-ce qui lui arrive, quand soudain...

-DU SANG PURE ! Hurla un homme dans la foule en me pointant du doigt.

-Q-Quoi ?

-VITE ! L'ALPHA VA L'ATTRAPER, CHOPER LE !! Dit un autre.

Et là, la foule s'agita violemment et se rua sur l'estrade, tentant de monter sur la scène.

Armelle me lâcha la main et renversa le pupitre sur la foule en furie.

-Q-Qu'est-ce que c'est ce bordel Armelle ?! Dis-je en reculant, complètement effrayé.

-CASSE TOI BASIL, FUIS ! Me hurla-t-elle en frappant un homme au visage.

Ni une ni deux, je pris mes jambes à mon coup et courra dans une direction complètement au hasard, dans la galerie marchande. Je regarde derrière moi, voyant au loin des gens du district me courir après.

- BORDEL DE BORDEL DE BORDEL ! 

Je tente de courir plus vite et de les semer en prenant n'importe quelle direction. Je me retourne, et voit avec la plus grande frayeur qu'ils se sont dangereusement rapproché.

Ils courent vite ces cons ! Mais pire encore, POURQUOI ILS ME POURSUIVENT ?!

Je passe à côté d'une étale et sans réfléchir, je le renverse pour ralentir mes assaillants. Une tonne de pommes se déversent au sol et font tomber les agresseurs.

Je fuis dans une petite ruelle et... UN CUL DE SAC MERDE !

Je regarde autour de moi, et remarque la boutique se trouvant dans l'impasse. 

Elle est fermée. Mais par chance une toute petite fenêtre à été oubliée... Je monte donc sur des tonneaux se trouvant en dessous et me glisse juste à temps dans la boutique. 

Et avant même de pouvoir souffler je tombe soudainement par terre. Ouch... Je me relève difficilement, en frottant mes fesses.

Basil de ClarenwellWhere stories live. Discover now