5.

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- Miss Parfaite vient à ce genre de soirée maintenant, commence-t-il à me dire. 

- Je suis présente à toutes les soirées qu'on fait au bar. 

- Mais celle hors du bar, sont...différentes.

Il avait appuyé sur le mot"différentes", et ma curiosité me piquait. Je verrais bien tout au long de la soirée en quoi elles l'étaient.

- Ta robe ne te va pas du tout Ana, faut avoir des formes pour porter ça, comme Tiffaine par exemple, ajoute Jordan, toujours dans la délicatesse, en même temps ce n'était pas son but.

Je cherchais Tiffaine et Zoé du regard elles étaient à peine à un mètre de moi mais parlaient avec Marcus.

- Qu'est ce que ça peut te foutre ? Juré-je après m'avoir tourné vers lui.

- Ne sois pas aussi sur la défensive, c'est pour toi que je dis ça, ne t'étonne pas si aucun mec veut de toi.

- Et qu'est ce qui te dit que y'en a aucun.

- Arrête, qui voudrait d'une fille aussi frêle que toi, qui puis est, toujours à faire la fille à son papa, sans zéro défaut, et qui au final est fausse et inintéressante. Regarde toi, tu vis seulement à travers tes copines. Personne ne ferait attention à ta présence si elles n'étaient pas aussi conne pour traîner avec toi, je crois qu'elles ont eu pitié dès le premier jour. Tu n'es qu'une victime ma chérie et sous tes airs de Miss sainte ni touche et sa vie parfaitement parfaite, tu n'es rien qu'un pauvre petit agneau. C'est pathétique.

Je me tus tout en accrochant mon regard au sien, aucune réponse ne me vient, je crois que cette fois il est allé trop loin. Il ne put s'empêcher de continuer.

- Qui veut danser ou vivre une petite histoire d'amour avec cet agneau égaré ? Hurle Jordan, satisfait de son spectacle.

Tout le monde s'est retourné vers moi et se mit à rire. Les filles m'ont pris par le bras pour finir dans un couloir de la maison où personne s'était aventuré.

- C'est qu'un pauvre con, tu le connais maintenant, oublie, essayait de me rassurer Zoé.

- Mais tu n'as pas entendu tout ce qu'il a dit !, lui répondé-je avec les larmes que je n'ai pas su retenir.

Zoé jura un "et merde" puis partit vers la direction de Jordan, je ne voulais pas qu'elle aille le voir mais je n'avais pas non plus la force de la courser. Tiffaine essayait de me calmer le mieux qu'elle pouvait tout en me caressant le dos et me sécher les larmes en me frottant les joues. J'avais de la chance de les avoir c'est certain. Mais là, il en avait trop dit,d'où il se permettait de dire que ma vie était parfaite alors qu'il n'en connaissait rien à part les petits moments passés au lycée.Je repris mes esprits puis regardait mon portable. Deux messages. Un de mon père en me rappelant de faire attention. Un de l'inconnu mystère, qui me répondait seulement maintenant.

"Je suis l'homme de ta vie Anaïs"

C'est clair, cet inconnu ne s'était pas trompé de numéro en tout cas, c'était bel et bien à moi que ce message était envoyé. Tiffaine me regardait de manière confuse.J'étais aussi perdue qu'elle. Je répondais simplement que je voulais savoir qui c'était. J'avais déjà un problème à gérer ce soir et cet inconnu était le dernier dans la liste. Je pris mon courage à deux mains et me mit à la recherche de Zoé et Jordan,Tiffaine de tout cœur avec moi me suivait d'un pas décidé.

- Zoé, qu'est ce que tu lui as dit ? Dis-je en interrompant leur conversation apparemment passionnante.

Elle n'eut pas le temps de répondre que Jordan le fit à sa place.

- Elle demandait qu'est ce que j'avais bien pu te dire pour te rendre dans cette état, elle m'a dit de te laisser tranquille. Mais j'aurais plus d'agneau à torture, ce n'est pas drôle et en plus, tu es plus belle avec tes yeux tout brillant qui essaie de retenir ses petites larmes.

Je le pris par le bras et m'isola avec lui, les filles comprirent tout de suite, me regardèrent pendant un moment puis tournèrent le regard sachant qu'il fallait que je gère ça toute seule.

- Mon petit agneau, je suis flatté mais comprends qu'il se passera rien du tout entre nous, ne m'amène pas dans une chambre je t'en prie, insinue Jordan, mais quel culot.

- S'il te plait j'en ai encore moins envie que toi !, je lui confis. Sa main se portant à son coeur comme pour exprimer sa surprise. Ca t'amuses tout ça ?

- Je m'éclate, presque autant qu'au pieu.

Je roule des yeux, ce mec m'insupporte tellement, c'est impossible d'avoir une conversation correcte avec ce type.

- Maintenant explique moi pourquoi tu t'en prends autant à moi, c'est tellement méchant ce que tu as dit, continué-je tout en le regardant droit dans les yeux et croisant les bras. Je veux des explications.

- On n'a pas tous qu'on veut dans la vie ma chère, ah oui c'est vrai, ta vie est parfaite, tes parents te cajolent et te paient tout ce que tu veux, normalement toi, tu peux tout avoir, sauf un mec, vu ta dégaine.

- Tu ne réponds pas à ma question.

- Tu me soûles espèce de conne, j'ai été clair je crois. Je m'ennuie et je m'en prends à toi, parce que de toute façon, quand tu vas chialer dans le couloir de Marcus, il n'y a que tes deux petites copines qui font semblant de s'inquiéter, le reste n'a pas bougé un seul doigt pour toi. Tu vois à quel point il faut que tu arrêtes d'exposer ta vie parfaite à tout le monde, ça les soul autant que moi.

- C'est juste pour ça alors ? Tu as une voiture, une moto, des filles à gogos, de l'argent comme il en faut et j'en passe et tu parles de ma vie parfaite ? Regarde la tienne.

Je pense avoir touché un point sensible car il se met à me plaquer contre le mur agrippant mon coude ses deux mains. Son regard était glacial et je ne comprenais pas pourquoi il réagissait encore une fois de la sorte. Je n'ai rien dit de mal comparé à lui. Il était tellement proche de moi que je sentais son souffle chaud me parcourir tout le visage, il commençait à me faire vraiment peur et je me mis à trembler. Il me lâcha puis partit au salon avec tout le monde. Je me jurais à cet instant de ne plus lui répondre ou le provoquer. Il avait un problème et je ne voulais pas en être une victime comme il le dit si bien. Je regagnais les filles tout en repensant à ce qu'il venait de se passer, elles avaient rien vu et je ne comptais pas leur en parler.On passait le reste de la soirée tranquillement, à danser et parler avec quelques filles du lycée, puis, une heure après, il était l'heure de rentrer.  

Jour de pluieWhere stories live. Discover now