17 bis - Party, déclaration et tensions

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À peine fut-elle sortie du bâtiment que Philomène aperçut son Bert zombifié.

Visiblement pas très à l'aise sur cette pelouse digne d'un cimetière ravagé par une apocalypse de citrouilles, il ne l'avait pas remarquée. Un rire échappa à la jeune femme qui s'apprêtait à se jeter sur lui pour lui faire peur. Pourtant soudainement, l'amusement déserta son visage. Faire flipper ses amis oui, mais elle n'avait jamais fait une chose pareille à Lloyd. Et s'il le prenait mal ou trouvait cela gamin ?

Ce fut à cet instant que son partenaire de soirée se tourna vers elle. Aussitôt eut-elle vu le signe de la main qu'il lui envoya timidement qu'elle en oublia son précédent malaise et avança vers l'anglais. Seulement au fur et à mesure qu'elle approchait de ce dernier, ses sourcils se froncèrent. Ils gardèrent cette allure d'ailleurs, jusqu'à ce qu'elle se retrouve à un mètre de lui.

— Tu t'es rasé la barbe ? nota-t-elle, à la fois excitée de le découvrir sans, séduite qu'il ait changé un détail de son physique simplement pour correspondre à un personnage et un poil déçue du résultat.

Elle avait pensé le préférer sans sa barbe mais elle se rendit compte qu'elle avait appris à l'aimer en plus d'une semaine et que cette dernière lui manquait désormais. C'était comme si elle se retrouvait devant un clone de Lloyd et non pas l'original.

Ah quelle insatisfaite cette Philomène !

— Et tu t'es attaché les cheveux aussi.

En même temps, c'était mieux étant donné que Bert n'était pas blond et surtout n'avait pas les cheveux longs. En ce qui concernait la queue de cheval, elle trouvait que cette coiffure lui allait très bien. Ça lui donnait un petit air de viking ainsi. La jeune femme n'avait pas pensé pouvoir craquer pour ce style là, mais finalement, c'était le cas.

— Tu es magnifique Philoumène.

Tout en se mordant les lèvres, les yeux pétillants, la concernée noua ses mains dans son dos, ne sachant pas vraiment quoi faire si ce n'était de se dandiner comme une enfant de huit ans que l'on venait de comparer à sa princesse favorite. Elle sentit ses joues chauffer et il était plutôt rare que Philomène rougisse. Enfin, c'était quelque chose de rare avant qu'elle ne rencontre Lloyd.

— Tu n'es pas mal non plus avec ton costume. Puis j'aime bien ton béret, répondit-elle avant de s'accrocher à l'avant-bras de Lloyd.

Avec Philomène, l'anglais se sentait plus fort et parvenait à passer au-delà de cette décoration extérieure saisissante. Parfois même, elle lui donnait l'impression qu'il pouvait gravir n'importe quelle montagne avec elle à ses côtés. Cette sensation le rendait euphorique et accompli surtout. Pourtant, malgré un dîner et des pauses passées enlacés, il se rappela qu'aucun des deux n'avait franchi le pas. Trop de timidité ? Peut-être, même si en temps général, aucun des deux ne l'était véritablement.

— Je vais te faire rencontrer mes amis, souffle la jeune femme tandis qu'il donnait son nom au faucheur.

Après la rencontre avec les collègues de Lloyd, c'était au tour de ce dernier de faire la connaissance des proches de Philomène.

Alors que les deux jeunes gens passaient le pas de porte de la grande salle, un nouveau morceau débuta. Électronique et plutôt sombre, il donnait l'impression d'être retourné dans les années 80. Incapable de ne pas remuer la tête, Philomène se rappela l'époque où elle regardait K2000 à la télé et qu'elle disait vouloir elle aussi une voiture dotée d'une intelligence artificielle. Au final, elle avait la vingtaine passée et toujours pas son code.

Mais bon, en même temps, à cette période-là, elle avait dit qu'elle se marierait, serait une femme parfaite et aurait plein de petits chiots. Bah oui, parce que d'après Philomène, c'était plus mignon que les bébés humains...

Quel phénomène cette Philomène 1 (Terminée)Where stories live. Discover now