chapitre XXI

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PDV Ansel :

J'étais fou. Oui, j'étais fou d'elle. Mais je ne pouvais pas l'approcher. Et encore moins depuis que mon meilleur amis Vincent avait vu une scène qui pouvait plus que porter à confusion. Non en fait il nous avait carrément vus nous embrasser. je lui ai expliqué la situation et il m'a promit qu'il ne dirait absolument rien, mais il m'a bien sûr déconseillé de continuer.

Certains collègues m'ont dit qu'ils trouvaient son comportement bizarre, qu'elle était parti puis revenu presque un an après, transformée en une tout autre personne.

Elle m'intriguais. Pas seulement à cause de ces dialogues que nous avions échangés, ni ces baisers que je lui avais volé, mais aussi pour son comportement, il devait bien y avoir une raison pour qu'elle réagisse ainsi, pour qu'elle ait subit un tel « changement », je ne la connaissais pas avant mais je me demandais bien comment elle devait être. J'aimerai aussi savoir pourquoi elle ne supportait pas que certaines personnes l'appellent par son surnom, jusqu'à réagir comme elle l'avait fait avec l'élève de la dernière fois, Julie je crois.

La seule chose dont j'étais certain était que je ressentais une attirance insurmontable pour la personne qu'elle était à présent, peu importe qui elle était avant, à quoi elle ressemblait et ce qu'il s'est passé pour qu'elle ait ces réactions. J'avais réussis à l'éviter durant tous ces mois, et chaque jours, je me sentais un peu plus mal : non seulement de ne plus pouvoir lui parler mais aussi de la voir elle aussi dans un état similaire.

Je pensais prendre une décision qui n'était que bénéfique mais lorsque je la vis début juillet aux résultats du baccalauréat, j'ai compris qu'il n'y avait jamais de bonnes décision, même les plus raisonnables finissaient toujours par blesser quelqu'un.

Elle était si belle que la première fois où je l'avais aperçu, je ne pu m'empêcher de la regarder, de fixer ses magnifiques yeux noisettes, ses cheveux bruns, sa peau mate... au départ, je trouvais ça malsain, je me sentais mal étant donné qu'elle n'était qu'une élève, qu'elle était mineur et par conséquent que nous avions environ huit ans d'écart, mais en parlant avec elle, je compris que ce n'étais pas que de l'attirance physique, elle avait une grande culture et savait se montrer si mature quand elle le voulait ! De plus je me sentais bien avec elle, chose qui ne m'était pas arrivé depuis que je m'étais séparé de Camille, mon premier amour. Nous avions pris des chemins différents deux ans plus tôt et à la fin de notre relation, je n'avais plus aucun sentiment envers elle, sans doute car je ne la comprenais plus, elle était devenu une tout autre personne.

J'avais donc, sous les conseils de mon meilleur ami, enchaîné les sorties et les conquêtes tout au long de l'été. Comme une maladie que j'essayais de soigner, les remèdes ne fonctionnaient pas puisque ce n'était pas de toutes ces filles dont j'avais besoin, mais d'elle...

Ce soir, nous sortions encore. Nous avions convenu qu'il s'agissait de notre dernière sortie et pour cause : la rentrée des professeurs se trouvait être dans moins s'une semaine et je ne me voyais personnellement pas arriver avec la gueule de bois le jour de la rentrée.

Vincent m'appela et je répondis aussitôt :

« - Hey, on se rejoint chez toi ?

- Oui, on va où ce soir ?

- Je ne sais pas encore, on verra bien !

- Vingt-deux heures?

- Ça marche ? Répondis-je en raccrochant ».

Je m'habillais simplement, d'un jean noir et d'une chemise blanche. Vincent me rejoignit quelque temps plus tard habillé tout en noir, ça lui donnait un côté indiscipliné et je pense qu'il aimait ça. Il n'avait pas besoin de s'habiller d'une manière extravagante pour que les femmes le repère : en effet il avait une peau bronzée une chevelure brune dont il prenait très grand soin et des yeux bleu océan. Un physique avantageux dont il savait se servir.

À peine arrivés dans la boîte, Vincent partis à la recherche d'une conquête pour la nuit.

N'ayant pas envie de repartir avec quelqu'un, je me dirigeais vers le bar et commandais un coca. Ce n'est qu'une trentaine de minutes plus tard que Vincent refis son apparition un sourire niais aux lèvres.

« - Toi tu as trouvé ta proie, dis-je en me moquant de lui.

- Tu ne pourrais pas dire mieux, j'en ai repéré une mais elle est assez entourée, donc je vais faire attention, bonjour un mojito et une tequila s'il vous plaît, dit mon meilleur ami au serveur. Franchement mec, cette fille je la garderais bien plus que quelques jours si j'arrivais à l'avoir.

- Ce ne sont pas des bêtes, répliquais-je soudainement, ais un peu de compassion !

- Oh je pense que j'en aurais, j'ai même envie de te dire qu'elle est aussi belle voir plus belle que moi ».

Ah Vincent et son assurance, il se prenait pour Dieux, mais cela lui donne un côté humoristique, même si quelques fois je pense qu'il s'agissait d'un réel côté narcissique.

« - Bon je te laisse et je pars à la conquête de cette belle demoiselle ! S'exclama-t-il avec entrain, quand à toi, essaies de t'amuser, tiens regardes cette femme là-bas elle te regarde depuis tout à l'heure, dit-il en lui faisant signe ».

Je n'eu pas le temps de lui répondre que son corps partis comme avalé par ce grand nombre de personnes.

J'aperçu la femme qu'il venait de me suggérer s'approcher de moi.

« - Bonsoir, je peux vous offrir un verre, me dit-elle enjouée ».

Je lui souris et lui montrer mon verre en signe de négation.

« - Je suis Magalie, me cria-t-elle à l'oreille, et vous ?

- Ansel.

- Une danse ? ».

Comme je ne souhaitais pas rester seul à me lamenter sinon j'allais encore penser à son doux visage, je finis par accepter sa demande.

Au bout d'environ cinq musique nous nous arrêtâmes car elle souhaitait aller aux toilettes, je me dirigeai alors vers le bar. Et c'est à ce moment, accoudé à ce morceau de bois que je la vis. Elle dansait avec une légèreté absolue, une grâce que peu de personne avait. Elle se déhanchait si bien. Respire Ansel, respire.

Je fermais immédiatement mes yeux. Je la voyais partout et c'en était insupportable. Malheureusement ou heureusement je ne sais pas, lorsque je les rouvris et que je jetai un regard en biais, je la vis toujours à ma gauche, si proche et en même temps si éloignée de moi.

🥀 Sombre Rose 🥀 {Professeur_élève}Where stories live. Discover now