Chapitre 26

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Ces horribles créatures s'approchent dangereusement d'Ethan et d'Hershel. Sans plus réfléchir, je sors mon couteau et cours vers eux. Rapidement, les membres du groupe nous rejoignent. En premier, je m'occupe du rôdeur qui est trop proche à mon goût d'Ethan. J'en viens très vite à bout. En moins de deux minutes, Daryl est à mes côtés et nous éliminons ces monstres avec une efficacité impressionnante. En seul regard, nous comprenons ce que l'autre veut faire et tout se passe très vite.

Une fois la situation rentrée dans l'ordre, Rick demande aux garçons de déplacer les corps puis il demande à Andréa et moi de les brûler. Daryl veut intervenir mais je lui fais signe non de la tête. Nous vivons en communauté, elle fait partie du groupe. On doit avancer si on veut que cela marche. Avant de partir, j'embrasse Daryl.

_ Ne t'inquiète pas, tout ira bien, le rassurais – je.

_ Fais gaffe à toi ma puce, . . . Andréa peut être dangereuse, me répond – t – il un peu tendu.

_ Moi aussi, lui rétorquais – je en l'embrassant sur le nez. Puis je reprends sérieuse à mon tour. Ne t'inquiète pas je ferai attention à moi. Je t'aime.

_ Moi aussi, je t'aime ma puce. Alors fais attention, me dit – il en me caressant la joue avec une infinie tendresse.

Andréa m'appelle, les garçons ont terminé de déplacer les corps. Il ne nous reste plus qu'à les brûler. Elle m'emmène là où les garçons ont mis les corps. Le trajet se fait dans une ambiance assez pesante car aucune de nous deux n'ose entamer la conversation. En même temps, qu'aurions nous à nous dire pour être honnête. Arrivée sur place, je me rends compte que les rôdeurs étaient bien plus nombreux que je ne le pensais.

_ Bon comment tu veux procéder, demandais – je à Andréa.

_ Comme tu veux, je pensais qu'on pourrait ramasser du bois et faire une sorte de bûcher, me répond Andréa calmement. À sa façon de parler, j'ai l'impression qu'elle aussi essaie à sa manière d'arranger les choses.

_ OK, c'est parti pour la récolte de bois, dis – je en m'éloignant des corps.

Je m'arrête quand je constate qu'Andréa me suit. Je me stoppe et lui fais face.

_ Qu'est – ce que tu fais ? Lui demandais – je.

_ On fait équipe, Rick nous a dit de ne pas nous séparer, me répond - t – elle sérieusement.

_ Andréa, tu ne penses pas qu'on ira plus vite si on se sépare, j'ai pas envie de passer le reste de ma journée à faire ça, lui répondis – je.

_ Je ne suis pas sûre que se soit une bonne idée . . . mais si c'est ce que tu veux, je ne vais te forcer, renonce – t – elle.

_ C'est parti, dis – je avec entrain pour rendre moins pénible notre boulot.

Avec Andréa nous faisons du bon travail. En une heure, on a presque récolté tout ce qu'il nous faut.

_ Je fais un dernier voyage, dis – je à Andréa, tu commences à allumer le feu.

_ OK, je démarre le feu de joie, me répond – t – elle avec le début d'un sourire.

_ À tout de suite, dis – je en m'éloignant d'elle.

Je ramasse mon dernier bout de bois quand j'entends le cliquetis caractéristique d'un cran de sûreté que l'on enlève. Merde me dis – je intérieurement en déglutissant difficilement. Je n'avais rien vu ni entendu.

_ Alors beauté, on se promène seule dans les bois, dit une voix masculine que je ne connaissais pas.

Je ne bouge pas et ne dis rien, ne sachant pas s'il est seul ou pas. Je préfère faire profil bas cela pourrait peut être permettre à Andréa d'aller chercher de l'aide.

_ Retourne toi doucement . . . mais avant tu mets tes jolies petites mains en l'air.

J'obtempère sans protester, je suis trop terrifiée pour penser ou dire quoique se soit. Les rôdeurs, je savais les gérer mais les humains de ce monde, c'était une autre histoire.

_ T'es toute seule ma jolie ?

J'acquiesce doucement, tous les membres de mon corps sont comme paralysés.

_ Je m'appelle Dwight et toi poupée ? Me demande – t – il avec un rictus plutôt mauvais.

_ Alice, prononçais – je d'une voix que je ne reconnaissais pas moi – même.

Un autre gars tout aussi effrayant que ce fameux Dwight se dirige vers nous. Ce n'était pas leur carrure qui les rendaient impressionnant. Daryl était beaucoup plus carré qu'eux mais ils avaient dans leur regard une lueur de cruauté malsaine. J'avais le sentiment qu'il n'y avait plus vraiment de trace d'humanité chez ces deux là.

Après m'avoir scruté de haut en bas, ils s'éloignent un peu de moi et discutent. Au bout de quelques minutes, ils semblent tomber d'accord sur une décision.

_ Tu rentres avec nous beauté, me dit le dénommé Dwight en s'avançant vers moi.

_ Non désolée, dis – je en reculant sans regarder où j'allais.

Bien évidemment, ce qui devait arriver arriva. Je me prends les pieds dans une racine et m'étale en me fracassant le crâne sur une pierre.

Aïe, fut le seul mot qui me vient à l'esprit mais que je n'arrive même pas à formuler à voix haute avant de sombrer dans le néant le plus total.

Quand Andréa revient en courant la mine défaite. Il ne faut pas être devin pour comprendre qu'il y a un problème avec Alice. Je ne peux contenir ni ma colère ni mon inquiétude, si bien que je cours à sa rencontre.

_ Putain Andréa, elle est où Alice, dis – je en lui serrant le bras si fort que je pourrais le casser.

_ Parle bon dieu, m'énervais – je en serrant un peu plus ma prise sur son bras. Je la voyais se tordre de douleur mais je m'en fichais. Tout ce que je voulais c'était ma femme . . . Alice.

_ Daryl, laisse là sinon, elle ne pourra pas nous expliquer ce qui c'est passé, me dit Rick d'un ton calme mais autoritaire en enlevant ma main de son bras.

Mon frère arrive en soutien à Rick pour me calmer. Je me concentre sur ma colère pour ne pas laisser l'angoisse prendre sa place et le contrôle sinon je m'effondrerais de douleur.

Andréa commence à tout nous raconter. Elle a observé la scène de loin mais ne pouvais pas intervenir car elle n'avait que son couteau. Intérieurement, je maudissais Rick de les avoir obligées à faire équipe. Tout ça c'était sa faute.

Quand j'ouvre péniblement les yeux avec un mal de crâne digne d'un lendemain de fiesta d'enfer, je suis dans une jolie chambre décorée avec beaucoup de goût. Un peu comme celle que l'on voit dans les magasines de décoration. Mes yeux mettent un peu de temps à s'habituer à la lumière. Je me rends alors compte que je ne suis pas seule. Un homme de grande taille au regard de braise me tient la main. Il semble sincèrement soulagé de me voir ouvrir les yeux.

_ Tu es réveillée, enfin ma belle, me dit l'homme avec un sourire radieux.

_ Que m'est – il arrivé ? Demandais – je un peu inquiète.

_ Tu as reçu un violent choc à la tête, m'explique – t – il un peu mal à l'aise.

_ Oh . . . mais qui êtes vous ? Demandais – je mal à l'aise sachant que ce que je venais de dire pouvait blesser l'homme à mes côtés.

Il semble déçu par mes paroles, il semble comme peiné mais je ne comprends pas pourquoi. Je ne comprends pas grand chose, tout semble flou dans mon esprit.

_ Tu ne te rappelles pas de moi ? Me demande – t – il tendrement en caressant mes cheveux.

_ Non, répondis – je un peu honteuse de le rendre si triste.

_ Tu es Alice, et moi Negan, . . . ton . . . mari, reprend – t – il en serrant ma main.

_ Oh, fut ma seule réponse. J'étais bien obligée de me fier à lui, je ne me rappeler absolument de rien.

The Walking Dead Alice MickealsWo Geschichten leben. Entdecke jetzt