The Walking Dead Alice Mickeals

Chapitre 38

Negan nous fait circuler dans des couloirs tous plus sombres les uns que les autres. Abe reste derrière lui le canon de son arme braqué sur sa nuque et je me charge de nous couvrir. Pour l'instant, nous progressons bien.

_ C'est encore loin, demandais – je agacée de ne pas gérer complètement la situation.

_ On tourne deux fois à gauche et c'est bon, on serra devant la pièce où on garde les larbins, me répond – t – il sans se départir de son sourire. Cette assurance ou arrogance m'agace au plus au point, mais bon avais – je le choix.

Je me retourne vers Abe et lui fais signe de rester là, pendant que je vais voir si la pièce est gardée. Mais bon, vu le bordel que l'on met, je pense que les larbins ne seront pas leur priorité. Abe me comprend d'un simple regard. Je me dirige sans bruit vers la porte que m'a désignée Negan. Il n'y a personne autour de moi, j'appelle doucement Daryl, mais pas de réponse et avec le brouhaha ambiant, je ne suis même pas sûr de pouvoir entendre la réponse de mon frangin.

Bon, pas le choix, je défonce la porte et me retrouve face à une dizaine de rôdeurs. Le connard. Pas le temps de appesantir, je frappe, je tire, je plante mon couteau . . . Je manque plusieurs fois d'y passer. Je me dis que cet abruti de Negan n'aura pas volé la raclée que j'vais lui mettre une fois sortie de ce merdier. Il faut pas moins de quinze bonne minutes pour réussir à venir à bout de ce que je suppose être les anciens larbins. Je vérifie les têtes avec angoisse mais dieu merci, Daryl n'en fait pas parti.

Je cours pour rejoindre Abe, persuadé, que quelque chose ne va pas. Je suis sûr que Negan savait où il m'envoyait. Il pensait sûrement que je ne m'en sortirais pas. Ne jamais sous estimé un Dixon, me dis – je à moi – même. Une fois là, où j'avais laissé Abe et Negan, il n'y a plus personne. Merde . . . mais pas le temps de penser ou de dire plus, que je sens mon corps s'effondrer sur le sol glacé de ce Sanctuaire.

Cela fait dix bonnes minutes que Merle est parti chercher Daryl. Il devrait être là depuis un moment, maintenant. Et le sourire qui trône sur les lèvres de ce Negan, ne me dit rien qui vaille. En plus, il y a tellement de bruit que je ne l'entendrais même pas appeler à l'aide. Je m'apprête à attacher Negan à une conduite pour aller aider mon ami quand une masse gigantesque se dresse devant moi. Putain, c'est pas un p'tit gabarit celui – là. Pas le temps de réagir que je me prends une droite en pleine tronche. Je suis assommé direct, mais le balèze ne s'arrête pas là, pas le temps de reprendre mon souffle, il cogne, . . . cogne, . . . cogne encore. Je sens un liquide chaud et visqueux sur mon crâne et mes paupières sont de plus en plus lourdes. J'ai juste le temps d'entendre Negan parler avant de sombrer peut être définitivement.

_ C'est bon Big Joe, tu as fait du bon boulot, merci pour Lucille, prend le, on va . . .

Quand j'ouvre les yeux, je suis attaché sur une chaise et à côté de moi, je vois Abe assis lui aussi sur une chaise. Sa tête pend lamentablement, je ne saurais même pas dire s'il respire encore. Son visage est recouvert de sang. Je porte un regard autour de moi. Le spectacle que je vois ne me rassure pas le moins du monde.

Negan est là devant moi, fière, en train de faire un discours à des gens agenouillés devant lui. Au travers de la foule, je reconnais des membres des trois communautés mais aussi des personnes qui ne me disent rien. Sûrement des membres du Sanctuaire. Je ne vois pas les membres de mon groupe donc tout espoir n'est pas encore perdu. Soudain l'une des portes s'ouvre avec fracas et mon corps se tend alors que mon cœur se brise. Daryl et Alice sont là, et la mine réjouie de Negan me terrifie. Pour la première fois de ma vie, moi, Merle Dixon j'ai peur.

_ Daryl, . . . Alice, mon amour, vous voilà enfin, pour le spectacle final, tonne Negan de sa voix grave avec un sourire glaçant.

À ces paroles, je vois mon frère Merle me regarder droit dans les yeux, me disant que ça va aller, quand Abe se lève de sa chaise, le visage déformé, les yeux éteints, et ce silence. Ce silence est uniquement rompu par les grognement de cette chose qui fut un membre de mon groupe, de ma famille. J'entends le cri déchirant d'Alice quand elle hurle son nom en tombant à genoux. La chose qui était Abe avance vers mon frère, la bave aux lèvres . . .

_ Merle attention, hurle Alice le visage ruisselant de larmes.

Negan choisit ce moment pour demander à un de ces hommes de tirer sur la chaîne qui relie mon ancien ami à sa chaise, le stoppant à seulement quelques centimètres de l'épaule de mon frère.

_ Bien, alors on va commencer par le début, Alice est ma femme . . . alors tu descends et vite chérie, ordonne – t – il en pointant sa batte de base ball vers nous.

Voyant qu'Alice ne bouge pas, il fait signe à son sbire de laisser du mou à la chose pour qu'elle se rapproche de mon frère. Alice se redresse puis me fait face.

_ Je vais le rejoindre, je ne peux pas le laisser faire cela. Au fur et à mesure de ses paroles, mon visage se décompose puis elle se met sur la pointe des pieds et m'embrasse langoureusement devant toute cette assemblée. Puis elle se retourne et descend le rejoindre.

La haine, . . . la colère, l'impuissance refoulée, . . .montent en moi. Je descends à la suite de ma femme et m'approche à distance respectable de Negan.

_ Non, dis – je simplement, Alice est MA FEMME, et elle n'ira pas avec toi, dis – je simplement en la retenant par le poignet.

Alice fait alors volte face vers moi, je l'attire contre moi et lui murmure « Toi et moi, envers et contre tout ». Puis je la bascule derrière moi. Et avance vers Negan et tous ces hommes à genoux devant lui.

_ Je te propose un marché, Negan, dis – je simplement. Toi et moi, un combat à main nue, celui qui gagne fait ce qu'il veut de l'autre.

Les yeux d'Alice s'écarquille de terreur à l'idée qu'il puisse m'arriver quelque chose. Je me concentre et reprend. Tu vas pas m'dire que tu crains un p'tit combat avec un larbin. C'est une occaz en or surtout devant tous ces gens.

Negan semble réfléchir, mais il est dans une situation délicate. Il va devoir accepter au risque de perdre son autorité sur ses hommes. Alors que je me perds dans mes réflexions, je ne vois pas arriver le premier coup de poing qui finit sa course dans ma mâchoire sous les acclamations de la foule rassemblée dans ce hangar.

_ Cela va être beaucoup plus simple que je ne le pensais, dit Negan en souriant fier de son petit effet.

Seulement, Negan oublie une chose. J'ai appris à encaisser gamin, avec un père qui me battait. Je ne dis rien et serre les dents, encaissant les coups, les uns après les autres, analysant chacun de ces gestes. Alors qu'il croit avoir le dessus, je me relève et envoie mon premier coup. Je ne risque aucun regard vers les autres et me concentre pour rendre coup pour coup à ce salopard. Je relâche toute ma haine, pour ce qu'il lui à fait subir à elle et à tous ceux que j'aime. Je frappe, frappe et frappe sans relâche.

Puis je m'arrête tenant le corps inerte de Negan dans les mains. Je lève les yeux vers la foule et vois que toutes les personnes présentes me regardent avec soulagement, gratitude, voir envie pour certains. C'était la fin de Negan et de son empire. Nous avions tous eu des pertes mais c'était enfin terminé.

Cela fait maintenant deux ans que Negan et son empire sont morts. Deux ans que les trois communautés et le Sanctuaire ont en quelques sortes fusionnés. Rick gère Alexandria, Jésus a pris les commandes de la Colline, le Royaume a gardé son chef et contre toute attente c'est Daryl qui se trouve à la tête du Sanctuaire. Il ne ne voulait pas au début mais les personnes qui avaient été à la solde de Negan n'avait confiance qu'en lui suite au combat.

En ce qui nous concerne, j'avais fini par accoucher d'une adorable petite fille rousse aux yeux noirs, Ermeline. Certes Negan était son père biologique mais celui qui tenait le rôle de père parfait au quotidien, c'est Daryl. Il l'élève comme sa propre fille et je ne parle même pas de se oncles qui sont à ses pieds. La vie à repris son cour. Nous vivons plutôt bien et protéger. Mais il planait encore une ombre au – dessus de nous, nous n'avions pas retrouvé Andréa, . . . ni morte, . . . ni vivante . . .

FIN

Merci à tous de m'avoir lue et d'avoir votée pour cette nouvelle. J'espère vous retrouver bientôt dans d'autres aventures.

Bonne lecture :-)