Un malheureux accident et la voilà Calice de Severus Rogue.

Le plan A

 Le lendemain, elle n'ouvrit les yeux que quand un rayon de soleil lui éclaira le visage. Dans un grognement sonore elle se tourna, et sentit un courant d'air froid sur sa poitrine, chose qu'elle ne sentait quand qu'elle était seule. Sans ouvrir les yeux, elle passa une main timide de l'autre coté du matelas et ne fut pas surprise de ne pas sentir la peau tiède de son vampire. Elle se tourna et ne vit que la trace encore fraîche de la tête de Rogue dans l'oreiller. Elle se redressa et jeta un coup d'œil à l'heure qu'affichait sa montre: 9h13.

Elle le comprit vite, Severus était en train de donner cours dans la salle d'à coté et il l'avait laissé là, comme on abandonne un objet trop encombrant. Il l'avait prévenu, mais la pilule avait tout de même du mal à passer. Certes, elle ne voulait pas qu'il reste avec lui 24h/24 comme un boulet à la patte, mais elle ne voulait pas non plus rester enfermer là à l'attendre tout sa vie comme le ferait la parfaite petite ménagère des années 50. Non, elle était une Serpentard et avait la mentalité d'une Serpentard. Ce qu'elle ne pouvait pas avoir avec un "S'il te plait", elle l'obtenait par la force et la persuasion. Et là, ce qu'elle voulait le plus, s'était dans un premier temps, retrouver une vie sexuelle avec son vampire, et dans un second temps, reprendre et finir ses études.

Elle s'imaginait déjà mille façons de le faire craquer à ses avances, toutes plus complexes et amusantes les uns que les autres. Elle allait commencer par un coup simple et facile, mais si il ne cedait pas, alors elle passerait à l'étape supérieure.

Elle se précipita sous la douche, se coiffa et se maquilla puis s'arrêta devant le tiroir qui contenait ses sous-vêtements. Depuis qu'ils vivaient ensemble, Severus avait appris à lui faire un peu de place dans sa penderie. Elle s'empara d'une petite culotte rouge qu'elle affectionnait, et à contre cœur la tailla à coup de ciseaux pour l'en transformer le plus possible en un string sexy. Elle enfila le soutien gorges assortit et s'empressa de vérifier la beauté de son corps avant que 10h15 ne sonne, l'heure de la fin du cours pour Rogue.

Quand elle entendit la sonnerie, elle se précipita au salon et regretta amèrement de ne pas avoir de talons hauts pour affiner encore un peu plus sa taille, chose qui n'aurait fait totalement craquer son professeur. Elle entendit une porte claquer et un soufflement bruyant tout en prenant un livre. Elle essaya d'être le plus naturel possible, et fit mine de lire en marchant devant le feu. Elle faisait des allers-retours tout en récitant quelques phrases qu'elle lisait. En l'apercevant, Rogue se stoppa net.

Elle était magnifique.
En la voyant le coeur de ce pauvre professeur manqua quelques battements. Belle, grande, généreuse et fine à la fois. Son corps était une grâce de dieu pour tout ceux qui pouvait l admirer ainsi. Elle semblait marcher sur un nuage d'un paradis, gracieuse et légère tel un ange flottant dans un alleau de lumière.
Elle marchait là, devant le feu ardent, la tête parfois penchée sur quelques écritures ou vers le ciel, les sourcils fronçés, en pleine réflexion. A la fois belle et intelligente. Rogue n en revenait pas. Avait-il jamais vu une femme aussi belle ? Avait-il jamais vu Ariane dans une telle tenue ?
Il sentait des fourmillements traversées par flots sa régions basse sans ne pouvoir rien y faire.
C'était à en devenir fou d'amour, fou de luxure rien que pour elle. Aucun homme à l'esprit sain n'aurait pu résister à cette femme et pourtant, Severus Rogue si força aussi fort qu'il le put.
Après avoir observé chaque parcelle de son corps brûlant d'un désir ardent et replendissant d'une beauté naturelle, il s'empressa d'en détourner le regard.
Il ne devait pas céder et pourtant, mon dieu qu'il en avait envie. Il voulait la prendre dans ses bras, et se saisir de ses lèvres. L'etouffer avec sa langue dans sa bouche puis aspirer son bouton rose jusqu'à ce qu'elle le supplies d'arrêter. Il voulait s'enfoncer en elle et lui montrer toute l'envie qu'il avait dans son corps. Pourtant il ne bougea pas. Il ne pouvait pas faire Quoi que soit. Les images des bleues qu'il avait fait sur son corps lui revenait par flash aléatoire et cela le calma rapidement.
Il tourna la tête sur le côté et se prostra ainsi.
Il écouta attentivement sa Calice, mais celle-ci continuait sa marche gracieuse en l'ignorant totalement. Elle pensait sûrement qu'il n'avait pas compris son petit jeu. Il se décida à prendre la parole.
-Qu'est ce que tu fais dans une telle tenue au juste ?
Elle simula un sursautement et posa la main sur son coeur avant de lui répondre.
-J'avais chaud...
Ariane tenta de trouver en elle l'air le plus naïve qu'elle avait, mais d'après la grimace qu'elle aperçu sur le visage à demi tourner de son professeur, elle n'était pas très convaincante.
Il fit une moue sans se retourner et Arianne posa son livre pour venir le rejoindre. Mais avant même qu'elle ne se trouve à sa hauteur, il la stopa d'un mouvement de main, toujours en détournant son regard.
-J'aprécirai que tu t' habille d'une façon plus décente,lui dit-il d'un ton presque gêné.
-Je suis habillé d'une façon décente quand un homme et une femme sont en couple, répondit-il immédiatement.
Elle contourna la main tendue et se posta devant son professeur.
-Or, il semblerait que nous soyons en couple tous les deux même si tu sembles l'avoir oublié depuis quelques jours.
Elle fit un pas vers lui. Il avait planté son regard dans le sien comme envoûté. D'une minute à l'autre il allait céder à ses avances. Ariane commença à lever sa main vers la joue de son vampire mais au moment même où sa main allait entrer en contact avec sa peau blanche, la sonnerie retentit et la fit sursauter. Rogue cligna des yeux et le voile plein de désir qu'il portait à sa Calice disparu.
Sans un mot, il fit venir un plaid à lui, couvrit sa Calice et reprit le chemin vers sa salle de classe.
Ariane le regarda faire sans rien dire et quand la porte se fut refermer sur lui elle tapa du poing sur la table avec rage. Le plan A avait échoué.
À  présent elle devait mettre en place le plan B et elle en était certaine, il ne céderait pas à celui là.