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PDV Luna:

J'ai reçu la lettre de Matteo, il a raison. Pourquoi continuer de lui en vouloir ? J'ai compris qu'il m'aimait et qu'Émilia ne représentait rien à ses yeux, alors comme il dit , il n'y a plus d'obstacles entre nous.

On peut enfin être ensemble.

Depuis notre baiser d'hier , le premier et certainement pas le dernier , je suis sur un petit nuage.
Bon , d'accord je me suis enfuie tel une lâche, mais dans un sens ,c'est mieux ainsi. Me connaissant moi et ma nervosité au contact de Matteo Balsano , mon cerveau m'aurait ordonné de dire absolument n'importe quoi. Que dis-je? Il n'aurait même pas réagi, dans ces cas là il disparaît, mon esprit disparaît, tout chez moi disparaît, à l'exception du coeur...

Ce coeur entièrement dévoué au Melon.

Mais maintenant , comme il me l'avait demandé, je suis au Roller. J'ignore totalement ce qu'il prépare et malgré mon appréhension, je suis impatiente de le savoir.
J'arrive donc près du bar, les yeux levés vers le ciel comme à chaque fois que je pense à lui , quand j'entend une douce mélodie provenant de la scène. Mon regarde s'oriente sans plus tarder sur cette dernière, où j'y découvre le garçon que j'aime profondément vêtue d'une chemise blanche , et d'un gilet gris qu'il porte à ravir. Son pantalon est simple, comme à son habitude , et je suis heureuse d'apercevoir ses bouclettes coiffés comme je les aimes. C'est-à-dire pas coiffés finalement, elles sont juste naturels, retombant sur sa bouille d'ange, qui fait craquer plus d'une fille. Dont moi.

Mais revenons au sujet principal.

Il tient dans ses mains un micro et, ses yeux brillants d'un éclat qui m'était encore inconnu jusque là , parcourent mon corps entier.

Oui , j'ai fait un effort vestimentaire.

Je veux qu'il me désire , qu'il me dévore du regard . Je ne veux plus lui plaire comme une gamine mais comme une femme.

- Tu es magnifique, Luna. 

Ce compliment provoque sur mon visage un sourire qui n'est pas prêt de s'enlever , je réalise la chance que j'ai.

Matteo est à moi. Juste à moi.

- Tu m'impressionne de jour en jour , et cela ne fait qu'accentuer l'évolution de mon amour pour toi. En fait si je devais t'expliquer pourquoi je suis tant amoureux de toi , on y passerai des heures et c'est clairement pas le but. Je veux seulement que comprennes combien je t'aime la livreuse.

J'y crois pas. Non. C'est pas vrai. Matteo n'est pas sur le point de me dédicacer une chanson. Matteo n'est pas en train de me faire la plus belle déclaration et la plus belle preuve d'amour. Le melon n'est pas si amoureux de moi. C'est un rêve.

Bordel.

- je veux te voir sourire, toujours, Et mon coeur est à toi Luna...

Suite à cette phrase, qui a littéralement créer une explosion de sentiment en moi , il se met à chanter ;

- "No lo puedo evitar
Yo no te dejo de pensar
Y las noches son frías si tu no estas
No lo puedo entender
Como no te has dado cuenta
Como te pienso no es normal

Pero tengo miedo de pensar
Que no te vayas a enamorar
Y que me digas que te olvide
Que es complicado intentar..."

Sans prendre la peine de réfléchir une seule seconde, je le rejoins sur scène et ne regrette aucunement ce choix. Ce qu'il va suivre est ,de mon point de vue, magique.

- "Quiero verte sonreír
Quiero verte junto a mí
No puedo, ya no quiero

No es fácil ocultar mis miedos
Quiero verte sonreír
Quiero verte junto a mi
No puedo ya no quiero
No es fácil aceptar que no te tengo
Que no te tengo.."

Nous étions réunis, chantant ensemble une chanson qu'il m'avait écrite, une chanson qui parlait de ses sentiments, mieux que les mots.
Je sais qu'il éprouve de réelles difficultés à les exprimer , et qu'il partage avec moi sa passion pour me les faire comprendre est le plus beau cadeau du monde.

- "Poco a poco pasa el tiempo
Y tienes muchos recuerdos que no te dejan olvidar
Que no dejan de lastimar
Pero yo te prometo
Junto a ti cumplir tus sueños
Y al despertar
Volverte a enamorar.."

Pour ce couplet il s'était abstenu de chanter , préférant , d'après mes analyses, me contempler.
J'ai ce que je voulais , il me regarde comme une femme.

- "Quiero verte sonreír
Quiero verte junto a mi
No puedo ya no quiero
No es fácil ocultar mis miedos
Quiero verte sonreír
Quiero verte junto a mí
No puedo ya no quiero
No es fácil aceptar que no te tengo
Que no te tengo
Que no te tengo " .

C'est en coeur, main dans la main, que nous finissons notre duo.
Je le regarde alors droit dans les yeux en souriant, attendri par le moment que nous venons de partagé . Mais Matteo, fidèle à lui même, décide de gâcher ce moment romantique.

- Ça t'avais manqué de chanter avec le plus beau garçon de l'univers  , hein?

Malgré tout , il réussi à me décrocher un léger rire amusé.

Il ne changera jamais.

Tandis que ma lèvre inférieure se glisse entre mes dents, je ferme doucement les yeux et sussure sensuellement à son oreille ;

- Tais-toi et embrasses moi idiot...

Il n'attend donc plus et fait disparaître, en m'embrassant tendrement, le sourire niais qui envahissait mon visage.
Quelques secondes plus tard , il sépare nos lèvres de 3 vulgaires centimètres et demande les sourcils froncés ;

- Idiot ??

- Idiot que j'aime...

Puis lorsque nous reprenons ce qu'il avait arrêté, j'entremêle délibérément une de mes mains dans ses cheveux pendant que l'autre vient délicatement se poser derrière sa nuque. Les siennes me tiennent d'une manière possessive par les hanches faisant que mon coeur , battant déjà à une vitesse anormale , s'emballe encore plus.

C'est ça , ne me lâche jamais, Balsano.

Malheureusement notre baiser, devenu plus langoureux, prend fin. Évidemment que j'en voulais encore, mais nos abrutis d'amis nous ont interrompu avec leurs applaudissements à la con!

- C'est vraiment gentil de votre part les gars , mais vous venez de gâcher LE moment avec ma livreuse là.

J'aurais pas dit mieux Matt..
Pourtant, les principaux concernés par cette phrase en ont visiblement rien à foutre étant donné qu'il commencent à crier partout.

- "LUTTEO ! LUTTEO!"

Je secoue la tête de droite à gauche, exaspérée par ces attitudes enfantines.

- Hey...

- Oui, le melon ?

- Je t'aime.

Avant de répondre, je me blottis dans ses bras les paupières fermées, me laissant bercé par les rires de nos camarades. On respire la joie , ici !

- Je t'aime aussi , Matteito.

***
(Dernier chapitre avant l'épilogue.)

Anonymous - {Lutteo}Where stories live. Discover now