Tout dépend de la naissance

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Ce matin même, Sarah avait reçue la lettre lui apprenant la naissance d'Edmun, son jeune frère. Son amertume l'idée de sa naissance avait disparue, après tout, la famille Fawley avait bien besoin d'un héritier.

La fin de l'année scolaire arrivait avec une vitesse ahurissante. Sarah partageait son temps entre des révisions pour les examens de fin d'année et des entraînement en solitaire. La rapidité de ses progrès en duels avait été stupéfiante. Elle avait dépassée le niveau de la plupart de ses camarades et s'amusait beaucoup en écoutant Abraxas répéter qu'il ne s'agissait là que de coup de chance. Néanmoins avec les BUSES qui approchaient pour la plupart de ses amis, elle avait eu moins de temps pour les retrouver. Malgré qu'elle n'adressait à présent plus la parole à Diane, Eileen était restée une formidable amie. Celle-ci avait au moins eu la présence d'esprit de comprendre ses choix et Sarah ne désespérait pas de la convaincre d'adhérer à leurs idées.

- Je suis d'accord avec le fond, mais de là à parler de guerre... Comme si il n'y avait pas assez de mort avec Grindewald.

Répétait sans cesse son amie. Le problème d'Eileen était qu'elle ne semblait jamais avoir assez de maturité pour comprendre qu'il était normal qu'une guerre emmène des morts. Bien-sur si il n'y avait rien à changé, dans le meilleurs des cas, il n'y en aurait pas, mais il y a des choses à changer donc il fallait se battre. Recourir à la violence était pour le plus grand bien comme aurait dit Grindewald. D'ailleurs parmi ses amis, nombreux étaient ceux qui pensaient à s'engager à ses cotés. Emportée par l'élan du groupe, Sarah trouvait l'idée bonne et passait de longues heures à rêver de son avenir certainement glorieux. Fort heureusement, ses notes n'avaient pas baissés grâce au soutiens scolaires qu'elle recevait.

- Sarah ? Je pourrais te parler cinq minutes ?

Tandis que la jeune fille rêvassait, une voix la coupa de sa rêverie, c'était celle d'Abraxas. Etonnement celui-ci était seul et non accompagné des autres Serpentards se qui surprit la jeune Fawley.

- Bien-sur. Dit-elle calmement mais un tic nerveux de Malefoy lui permis de comprendre qu'il préfèrerait lui parler en privé. Elle se leva et pris ses affaires, ayant une vague idée sur la nature de la discussion qui allait suivre et de sa réponse définitive. Elle n'aimait pas Abraxas : c'était clair. Du peu qu'elle avait parlé avec lui elle n'avait retrouvé que le même garçon lâche de son enfance.

- Abraxas j'aimerais être claire avec toi. Lui dit-elle dès qu'ils se retrouvèrent seuls. C'est non.

- A... à propos de quoi ? Balbutia le jeune homme blond. Sarah lui lança un regard sévère. je ne comprends pas.

Cette ridicule réponse fit éclater d'un rire sec l'aînée des Fawley qui secoua la tête de façon moqueuse et exagérée. Que ne comprenait-il pas ? Il ne l'aimait pas c'était clair, et ne faisait "ses avances" que pour plaire à ses parents. Et puis les mariages forcés ce n'était pas son goûts. Abraxas un instant blêmit puis repris contenance, semblant s'énerver tout à coup.

- Qu'est ce qui ne va pas avec toi Fawley ? Tu te comporte comme une enfant gâtée ! Je t'aime depuis que je suis tout petit et toi tu joue avec mes sentiments ! Mais c'est ce que tu sais faire de mieux de toute façon, tu joues avec les sentiments de tout le monde. Tu abandonnes même tes amies !

Le teint habituellement d'une pâleur cadavérique de son ami s'était coloré de rouge et la jeune Sarah restait bouche bée devant ce discours.

- Alors maintenant tu me reproches de... de les abandonner... alors que... alors que c'est pour toi, enfin pour vous. Et eux... je les déteste ! Je vous déteste tous... La jeune fille éclata en sanglot sur l'épaule d'Abraxas, la seule chose qu'elle savait faire dans ces cas là.

***

Sarah ne savait pas vraiment si elle devait s'en vouloir. C'était une chose de parler de morts avec légèreté, c'était autre chose d'y être confronté. Elle se mordit les lèvres. Pourquoi n'arrivait elle pas à se réjouir de la nouvelle comme ses amis ?

Sarah avait toujours été une enfant moquée pendant sa première année d'étude à l'école de sorcellerie. Sa rentrée catastrophique, son caractère orgueilleux et insupportable lui avait valu des reproches et des insultes de la part de sa Maison. En deuxième année cependant Sarah avait vu une certaine tranquillité s'installer, avec l'arrivée d'une nouvelle élève, Myrtle Warren qui n'avait rien pour s'attirer la sympathie. Répartit à Serdaigle, c'était une petite fille, trapue, boutonneuse, et portant des lunettes ridicule. Et si encore elle avait eu un caractère fort pour se défendre, mais tout ce que elle savait faire s'était bouder et pleurnicher. Sarah ne pouvait s'empêcher de lâcher un ricanement à son sujet lorsque par un hasard la conversation la concernait, le caractère pleurnichard de Myrtle l'agaçait constamment.

C'était Olive Hornby qui avait eu l'idée du surnom "Mimi Geignarde". Parfois, il lui venait à l'esprit d'aller défendre cette gamine mais soudain se rappelant son sang moldu, Sarah tournait les talons.

Dans la Grande Salle aujourd'hui, le ciel était gris les visages étaient fermés et peinés. Le directeur Dippet faisait solennellement un discours. Chaque professeur prenait la parole et même certains élèves. En effet, en ce treize juin 1943, Myrtle Warren surnommée plus couramment Mimi Geignarde avait été annoncée morte : tuée par le monstre de la Chambre des Secrets, par l'héritier de Serpentard, à cause de son sang moldu.

Peut-être était-ce Abraxas qui avait tenté de se faire bien voir par elle ? Elle le questionnerait plus tard. Ce soir la Maison de Serpentard organisait une fête pour fêter la mort de la sang de bourbe et elle était la seule Gryffondor a y être conviée. S'amuser et parler des projets d'avenirs l'empêcherait de trop réfléchir et de penser à cette fille... elle ne valait rien de toute façon.

***

Tout sentiment de pitié envolé, Sarah Fawley riait avec les autres ne comprenant pas le regard sévère et dur qui lui adressait Eileen. Le véritable coupable avait été trouvé assez tôt. C'était Rubeus Hagrid, un élève de Gryffondor. C'était ce fait là qui avait étrangement délivré la jeune fille de tout ces idiots sentiments qui l'avaient traversés au dîner.

- Bien sur, ça n'a pas du être très dur pour lui d'apprivoiser le monstre vu qu'il en est lui même un. Fit Lucretia Black une élève de sixième année tandis qu'elle, Sarah et Edora Bulstrode marchaient dans le parc du château, parlant assez fort pour que le jeune Hagrid l'entende. Sarah et Edora ricanèrent à l'écoute de cette spirituelle remarque. Hagrid lança un regard noir aux trois jeunes filles puis détourna le regard sous les rires de celle-ci.

- Attention à ce que tu dis Lucretia, les foudres de l'héritier de Serpentard risque d'être terrible ! Fit Sarah avec ironie, un rictus mauvais aux lèvres.

- Quand je pense qu'il était dans ta Maison comme ça devait être doublementeffrayant pour toi Sarah. 

Les trois jeunes filleséclatèrent de rire bien que celui de Sarah soit forcé. Elle détestait qu'on luirappelle son appartenance à la Maison de Gryffondor. Le choixpeau avait faitune grossière erreur, elle était bien une Serpentard. Sans doute ne sel'avouerait elle jamais mais il n'y avait pas que ça qui la gênait dans lesrailleries, et au fond d'elle il yavait un poids immense qu'elle ne parvenait pas à comprendre ni à chasser.    

Sœurs ennemiesWhere stories live. Discover now