Chapitre 23

1.7K 99 8
                                    

Cela faisait à peu près une semaine et demie depuis qu'on m'avait diagnostiqué un trouble bipolaire. Je devais rester à la maison le reste de cette semaine plus toute la semaine d'après pour faire bonne mesure. Ma mère se faisait beaucoup de soucis pour moi, ce qui était un changement radical étant donné qu'elle ignorait mon existence d'habitude. En ce moment, les choses allaient bien. Les quelques jours après avoir découvert ma maladie n'étaient pas aussi joyeux. Je n'étais pas vraiment coopératif et j'étais très lunatique. Les jours suivants, je commençais doucement à me calmer, puis je me sentais de nouveau normal. Par contre, j'étais tout le temps au bord du précipice, inquiet de tomber dans le vide et de déprimer, mais ce n'était pas arrivé. Mes parents et mon médecin m'avaient assuré que les médicaments marchaient probablement, mais je ne pensais pas vraiment le savoir jusqu'à ce que quelque chose déclenche un épisode.

Aujourd'hui, c'était Lundi et j'étais censé retourner à l'école mais j'avais en quelque sorte contracté le rhume. Je me sentais fatigué, j'avais mal à la tête, à la gorge et j'avais des courbatures sur tout le corps. J'avais hâte de retourner en cours. Je n'avais pas vraiment communiqué avec qui que ce soit depuis mon départ. Ma mère m'avait laissé envoyer un message rapide à Levi et Layla juste pour leur dire que je partais en vacances avec mes parents. Je ne voulais pas leur dire pour ma maladie parce que je ne voulais pas de leur compassion. Ma mère avait pris mon téléphone après ça et elle me l'avait seulement rendu aujourd'hui parce que j'allais être tout seul à la maison. Elle et mon beau père étaient au travail et ma sœur était à l'université. J'étais tout seul pour la première fois depuis un moment.

J'étais allongé sur le canapé, dans un sweat trop grand, un jogging et un plaid me couvrait. Il ne faisait même pas froid mais je tremblais. Pour faire court et simple; ça faisait chier d'être malade. Je récupérai mon téléphone qui était sur la table basse et j'ouvris mes messages. Je voulais envoyer un message à Nick mais la dernière fois que je l'avais vu, j'avais agi comme un vrai imbécile. Il pensait probablement que j'étais un gamin psychopathe. Il n'avait pas essayer de m'écrire non plus. J'espérais qu'il n'ait pas changé d'avis sur moi. Même s'il l'avait fait, je ne le laisserai pas partir aussi facilement. Je redeviendrai le mec dragueur que j'étais en un rien de temps.

Je soupirai et reposai le téléphone. Je roulai sur le côté, me détendant sur le canapé. J'avais été somnolent toute la semaine. Apparemment, c'était un effet secondaire des pilules de Lithium que je prenais (NDA: le lithium est le traitement des épisodes mais c'est aussi un traitement préventif des rechutes soit maniaques, soit dépressive). Mon docteur avait dit que j'avais de la chance que ce soit mon seul effet secondaire jusqu'à maintenant. J'espérais ne pas en avoir plus dans le futur.

Je voulais juste m'assoupir dans un profond sommeil mais avec ma tête qui pulsait et mes tremblements constants, c'était inutile. Après un moment, quelqu'un frappa à la porte. Je grognai, voulant l'ignorer mais je me levai et marchai péniblement jusqu'à la porte. Je l'ouvris et Nick se tenait là. J'étais un peu choqué de le voir, après tout, il était censé être à l'école.

"Qu'est-ce que tu fais là?" demandai-je.

"Hum, eh bien, tu ne t'es pas montré en cours, je me suis inquiété et j'ai appelé ta mère. Elle a dit que tu étais malade et que tu restais à la maison, alors je t'ai apporté de la soupe de poulet." répondit-il et il montra le sac en plastique qu'il tenait. "Mais j'aurais probablement dû appeler en premier. Je ne sais même pas où on en est."

Il m'avait apporté de la soupe? Ma famille ne m'avait jamais apporté des trucs quand j'étais malade. Mon visage s'illumina d'un sourire. C'était la chose la plus gentille et la plus mignonne que quelqu'un ait fait pour moi. Je l'attrapai par sa chemise, le tirant à l'intérieur et je le poussai contre la porte fermée. J'enroulai mes bras autour de son cou dans une étreinte serrée.

The Trouble On Your Lips (mxb) - TRADUCTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant