Résumé : Il croyait être simple fils de forgeron, mais un jour, Gaël découvre qu'un destin bien plus grand l'attend. Seulement, ce destin, il ne l'a pas choisi. Et alors que lui sont révélés peu à peu ses origines et le destin attaché à sa naissance...
Nda : Bonsoir à tous. Léger retard de quelques jours pour ce chapitre mais pour une fois, je ne me suis pas trop laissée déborder par le temps. D'autant que j'ai pas mal d'inspiration ces temps-ci pour les chapitres suivants. Bref, encore un chapitre un peu lent mais qui a son utilité dans la trame de l'histoire. J'espère donc que vous l'apprécierez.
Bonne lecture.
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Chapitre VII
* * *
Un sentiment inconnu
Gaël resta à bonne distance pour observer le retour d'Heiric, son cœur s'emballant inexplicablement à la seule vision du guerrier dont le charisme s'exprimait dans toute sa splendeur. Il semblait détendu, un grand sourire fendant son visage marquée par une barbe plus épaisse qu'à l'accoutumée. Ses disques d'argent brillaient d'un éclat ravivé par la partie de chasse que lui et Galan avaient partagée. Les deux hommes ragaillardis n'étaient pas revenus les mains vides, ce qui pouvait expliquer leur humeur joyeuse. Trois lapins pendaient à la ceinture d'Heiric tandis que Galan transportait un jeune cerf sur ses épaules. La force de cet homme était tout sauf humaine, pensa Gaël impressionné par la puissance colossale du guerrier. Leur prise laissait augurer un dîner copieux, réjouissant d'avance les cavaliers qui n'avaient plus eu de véritable repas depuis leur départ. Les jours à venir s'annonçaient bien moins éprouvants à vivre. Karl et Don ne furent pas en reste, les deux hommes rapportant de leur pêche fructueuse deux magnifiques carpes bien grasses et un brochet qu'ils exhibèrent avec fierté.
— Avec tout ça, on va pouvoir fumer quelques morceaux de viande et de poisson en prévision des jours que nous passerons bientôt en montagne.
Gaël évita autant que faire se peut le regard de Karl et Don, craignant qu'ils devinent qu'il avait surpris leur conversation. Gaël était pourtant persuadé que les deux hommes ne l'avaient pas remarqué le moins du monde mais il préférait ne pas prendre de risque. S'il ne s'était pas agi d'Heiric, le jeune homme n'aurait pas hésité à lui en parler, un bon savon ne leur ferait pas de mal ! songeait-il empli de colère. Mais le sujet était trop délicat et Gaël se sentait bien incapable de savoir comment l'aborder avec son ami.
Il profita du moment où ses compagnons étaient descendus au bord de la rivière afin d'y faire leurs ablutions pour essayer de faire le vide dans sa tête. La préparation du repas avec Emery l'aida dans sa tâche et, quand il vit Heiric revenir, ses cheveux noirs lâchés se répandant sur ses épaules et gouttant encore légèrement, il se sentit plus apaisé. Enfin, voulait-il se le persuader mais la difficulté était de réussir à ne pas le regarder de la soirée. Ainsi, pourrait-il chasser la vision de son ami étreint par un colosse blond...
Gaël se secoua la tête pour se reprendre.
— Qu'as-tu donc ? se moqua gentiment Heiric en le voyant s'agiter tout seul.
