Chapitre 3

137 47 39
                                    

La sonnerie était comme une délivrance ! Je ne comprenais rien à ces maths, c'était un véritable charabia ! Rangeant mes affaires à la vitesse de la lumière, je sortis de la classe sans que personne ne me remarque.

La prochaine période était celle de sport. Je n'allais pas pouvoir y aller, je n'arriverais pas à donner le change, j'avais trop mal. Je m'apprêtais à sortir du bâtiment quand tout à coup je me rendis compte de ma bêtise.

Le sport n'était pas ma dernière période de la journée ! J'avais encore de l'allemand et j'avais complètement oublié mon livre dans mon casier. Si je séchais ce cours, le professeur ne  me raterait pas, et Frank serait au courant...

Je rebroussai chemin, direction les casiers. J'ouvris le mien, le plus haut. Je n'arrivais pas à attraper mon livre d'allemand, j'essayais de me grandir mais mes côtes me firent mal et je grimaçai.

— Marc ? Tout va bien ?

Je me retournai brusquement et fis tomber mon sac de sport qui prenait la poussière depuis le début de la semaine, je ne l'avais pas encore utilisé. Ce fut quelque peu paniqué que je tentai de répondre.

— Ah Soraya ! Oui ça va et toi ?

— Tu es venu chercher tes affaires de sport ?

— Euh oui ! Voilà c'est ça !

Ce n'était pas du tout ça. J'avais presque envie de simuler un malaise pour passer le reste du temps à l'infirmerie mais je devrais expliquer pourquoi j'étais couvert de bleus, et ça, c'était hors de question !

J'essayai de lui faire mon plus beau sourire, mais elle restait perplexe. J'étais dans une impasse. Si je ne venais pas en sport, Soraya comprendrait que j'avais menti et que je cachais quelque chose, mais si j'y allais, je vivrais un véritable enfer.

— Tu pourrais me montrer où sont les vestiaires ? demande-t-elle.

— Euh ouais.

Je n'avais pas le choix. Saisissant mon sac de sport, je tentais en vain d'agripper mon livre d'allemand mais la douleur devenait insupportable et j'abandonnai.

— Tu veux ton livre d'allemand ?

— Ouais, c'est pas grave, je le prendrai tout à l'heure.

Maintenant ou après, le problème restait le même. Je n'arriverais pas à chopper ce bouquin !

Soraya s'avança et, sur la pointe des pieds, saisit le livre avant de me le donner. Je le fourrai dans mon sac et la remerciai, elle m'évitait une solution facile : sécher.

***

Les garçons s'enthousiasmaient à l'idée d'avoir deux périodes de sport, eh bien pas moi ! Je n'avais qu'une envie : sortir de ce vestiaire !

Je fermai la porte des toilettes et me changeai rapidement, je ne voulais pas qu'ils voient l'état mon corps. Par habitude, je portais un pantalon long et un sweat-shirt noir, on ne voyait aucune partie de ma peau.

— Marc dépêche-toi ! On va être en retard !

La voix de Sylvain me tira de ma rêverie et j'ouvris la porte d'un geste brusque.

— C'est pas trop tôt ! T'es sûr que ça va ? T'es vraiment pâle !

— J'ai mal dormi c'est tout, marmonné-je.

— Tout va bien chez toi ? demande mon meilleur ami.

— Oui pourquoi ?

Je sentis l'angoisse monter le long de ma colonne vertébrale. Avait-il compris ce qui se passait chez moi ? Je déglutis difficilement et tentai de rester calme, si je me mettais à paniquer, je risquais de commettre un impair.

— Ça fait plusieurs semaines que tu te plains de mal dormir, répond-il haussant les épaules.

— Oh j'ai juste le sommeil léger c'est pour ça.

— Tu sais que tu peux tout me dire Marc, s'il y a le moindre problème je suis là !

L'air inquiet qui s'affichait sur son visage me figea. Je mentais à mon seul ami depuis des années, c'était horrible mais je ne pouvais pas lui dire la vérité.

— Merci Sylv, mais je te promets que tout va bien !

D'un air faussement enjoué, je sortis du vestiaire d'une démarche qui se voulais assurée. Je m'assis contre le mur et attendis les instructions du professeur.

— Bonjour tout le monde ! Alors aujourd'hui on va juste faire des jeux de balles ! Je sais que vous êtes surchargés de tests alors on ne va pas faire des performances physiques incroyables.

J'en aurais presque soupirer de soulagement. Les équipes formèrent et le jeu commença, ce n'était qu'une simple balle à deux camps, mais j'essayais de me faire oublier des autres.

Malheureusement, et comme toujours, je ne passai pas inaperçu bien longtemps ! L'un des abruti de ma classe me lança un boulet de canon qui m'arriva dans l'estomac. Je réussis à la bloquer d'une quelconque manière et me pliai en deux, le souffle court.

J'avais l'impression que l'on m'avait flanqué un coup de poing et la douleur que j'avais ressentie hier soir me fit haleter. Le souffle coupé, je tentai de relancer la balle, mais je ne parvins qu'à la lancer à Sylvain, juste à côté de moi.

Pourquoi est-ce que je sentais que cette période n'allait pas être de tout repos ? J'avais un mauvais pressentiment, c'était peu de le dire...

**************
Voilà le chapitre 3 !
Décidément ce pauvre Marc n'a pas de chance 😓

J'espère qu'il vous a plu ! N'hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en avez pensé !

N'oubliez pas que j'ai écrit cette histoire pour un devoir de français et que j'ai dû énormément la retravailler pour vous la présenter !

Bisous et merci !! 😘❣️
Ps : je ne sais pas si j'arriverai à publier un chapitre de cette histoire demain 😬

DéséquilibreWhere stories live. Discover now