Chapitre 18*

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    Hermione ouvrit les yeux sur un plafond d'un blanc limpide. Ces temps-ci, elle se retrouvait trop souvent à son goût dans un lit sans savoir comment elle y était arrivée. Elle se redressa tant bien que mal dans ses draps, s'appuyant sur ses bras. Vidée de ses forces, elle s'écroula sur son oreiller. C'est aussi le moment que choisi Minerva pour rentrer dans la chambre.

— Ne faites pas trop d'effort, le médicomage conseil le repos.

— Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ?

— Je vous ai retrouvé allongé au pied du lit de Ollivander. Malheureusement, il nous a quitté.

— Je sais, Hermione baissa la tête.

    Elle se rappela les derniers instants qu'elle avait vécu avec son parent, de la discussion qui les avait précédés. Tout lui revenait en mémoire et elle se rendit compte que les paroles de son ancêtre étaient véridiques : elle se sentait vide.

    La directrice s'assit près du lit et se tourna vers son élève préférée.

— Que va-t-il se passer maintenant ? A propos de votre héritage.

— Je ne sais pas trop. Officiellement, je devrais prendre la suite de l'entreprise, mais officieusement, je n'ai pas envie de suivre un chemin qui est déjà tout tracé. J'aimerai faire autre chose de ma vie plutôt que jouer à la boutiquière sur le Chemin de Traverse.

— Écoutez Hermione, vous êtes l'une des sorcière les plus douée de ce siècle, vous avez traversé des épreuves que personne ne devrait avoir à surmonter. Je sais que vous ferez de grandes choses plus tard, peut importe si vous vendez des baguettes. Vous pouvez toujours commencer votre vie active en travaillant pour votre famille, et si ça ne vous plaît pas, vous pouvez changer de voie. Rien n'est définitif, sauf la mort.

    Hermione ferma les yeux, pensive.

— Vous avez sûrement raison. Concernant les ASPICS, j'aimerai savoir quand ils auront lieux, s'ils ne sont pas annulés.

— Il sont prévus dans une semaine, mais dans votre état, je doute que vous puissiez les passer. De plus, ce n'est pas la première fois que vous vous trouvez dans un état de faiblesse.

    La jeune fille se redressa, sûre d'elle, puisant dans toutes les forces qui lui restait.

— Je vais quand même les passer, quand j'aurai mon diplôme, si je l'obtiens, j'aurai le loisir de faire mes propres choix.

— Vous l'obtiendrai, je n'en doute pas, vous auriez pu l'avoir sans vos révisions.

    Une infirmière entra dans la pièce, elle tenait un plateau contenant une assiette remplie de mets peu appétissants. Elle le posa sur les genou d'Hermione et quitta la pièce aussi vite qu'elle était arrivée.

    Minerva sortie un petit sachet de cuir d'une de ses poches et le présenta à la Gryffondor.

— Garrick me l'a confié avant d'être hospitalisé, à l'intérieur se trouve une clé, celle de la boutique, ainsi qu'une photo. Je pense qu'il s'agit de votre mère et de ses parents sur celle-ci.

    Elle lui tendit une feuille de papier jauni par le temps. L'image montrait une famille heureuse, une petite file de quelques mois dans les bras de ses parents. Le trio souriait mais la photo ne bougeait pas.

— Pourquoi la photo est-elle inanimée ?

— Si j'en crois mes souvenirs, votre grand-père maternel était un grand admirateur des appareils moldus. Il en utilisait souvent.

    Hermione observa la photo de cette famille qui était la sienne mais qui lui était inconnue.

— Savez-vous si mes grands-parents sont encore en vie ?

— Ils sont mort de la dragoncelle, quelques années après que leur unique fille soit partie. Je suis désolée.

— Vous n'avez pas à l'être, je ne les ai jamais connus.

    La sorcière se leva de sa chaise et s'apprêta à sortir.

— Nous rediscuterons de vos projets futurs après les ASPICS. Mais n'oubliez pas que quoique vous décidiez, Drago Malefoy sera aussi touché que vous par vos choix.

    McGonagall partie, laissant la jeune fille se reposer. Hermione se rendit compte qu'elle avait raison sur ce qui concernait le blond. Ils allaient être liés pendant un bout de temps et peu importe dans quel bourbier elle se retrouverait plus tard, Drago Malefoy serait dans le même cas qu'elle.

    Après la bataille, elle ne l'avait pas croisé. Ce n'est que lorsqu'il avait tenu à lui offrir ses excuses qu'une certaine entente s'était instauré entre eux. Bien sûr, ce n'était pas facile d'oublier sept ans d'insultes comme on oubli les personnes que l'on croise dans la rue. Seulement, elle avait fini par s'accoutumer de sa présence dans leur groupe d'amis. Ils n'étaient pas encore amis, mais pas non plus ennemis.

    De toute façon, elle n'avait pas le temps pour penser à Drago Malefoy. Elle était en retard et il était plus que temps qu'elle se remette à ses révisions.

    Ainsi, plusieurs heures plus tard, après qu'un médicomage lui ait certifié qu'elle allait beaucoup mieux, elle quitta les lieux et transplana devant les grilles de Poudlard. Elle fut accueillie par Slughorn qui revenait des serres, encore. Il la raccompagna jusque dans sa salle commune puisque le couvre-feu était passé depuis longtemps.

    A l'intérieur, tout le monde l'attendait et on lui sauta dessus. Ne pouvant plus respirer, et étant encore un peu fatiguée, Hermione repoussa tout le monde et préféra aller se coucher pour reprendre des forces. Les explications devraient attendre le lendemain, même pour les deux curieuses que sont Ginny et Pansy.

HéritageWhere stories live. Discover now