19- Sans nouvelles

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Mes deux globes oculaires se sont noyés dans l'océan de larmes qui dévalaient mes joues. Une silhouette se plantait devant moi. Les larmes floutant ma vue, je m'empressais de l'appeler :

— Idriss !!!

Mais il y avait très peu de chance pour que ce soit lui, ma raison en était parfaitement convaincue. Pourtant, mon coeur me soufflait de continuer d'y croire. Quand est-ce que ces deux là, finiraient par se mettre d'accord ?

— Doucement, lança Alisha d'une voix étranglée. Je savais alors qu'elle avait tout entendu. C'est moi. Doucement. Viens là.

Je ne bougeais pas. C'est elle qui venait me prendre dans ses bras, m'amenant gentiment dans le salon. Aucun bruit ne résonnait, hormis mes pleures. Les larmes dévalaient à toute vitesse sur mes joues.
Je n'arrivais plus à me calmer.
Je ne comprenais pas cette trahison qu'il pouvait me faire là. Je n'aurais jamais imaginer pire comme situation.
Alisha avait le cœur brisé en me voyant dans cet état. Elle ne s'imaginait pas que je vivais un enfer et ce depuis que j'étais une gamine. Le démon qu'est la dépression s'est très vite emparé de mon corps, lorsque j'étais encore innocente et pleine de naïveté.

— Je suis là moi, marmonna-t-elle en me berçant lentement dans ses bras rassurants. Je suis là, et je ne compte pas partir. Je resterai avec toi, jusqu'à ton dernier souffle. Compris ?

Je me forçais d'acquiescer en pleurant à chaudes larmes.

— Ne t'en fait pas Charlie, je suis là.

Je ne bougeais pas. Mon regard fixait le néant devant moi.
Mais qu'avais-je fait, putain ???
Le silence devenait pesant tandis que je me ressassais tout ce qu'il venait de se passer. Je ne comprenais rien. La souffrance que je ressentais, ainsi que la trahison immense, me provoquait des difficultés à respirer. J'agitais rapidement la tête ; de façon à me changer l'esprit. Il ne fallait plus que je pense à tout cela !
Ce n'était autre que du passé !
De toute façon, on est jamais mieux trahit que par les gens qu'on aime infiniment. C'est la leçon que je retiendrais de mon passage sur cette terre.

Alors que je parvenais à me calmer, je sentais Alisha me lâcher. La suivant du regard, d'un œil accusateur, j'observais qu'elle allait dans la cuisine ; avant de revenir vers moi.

— Toi ce qui te fait briller : c'est l'inaccessibilité, admit-elle d'une petite voix, en me tendant un paquet de mouchoir. Pourquoi ? Ça ne fait que te démolir.

— Parce que je refuse de m'attacher complètement et entièrement à une personne ! Rétorquais-je en dépliant lentement le mouchoir, de mes mains tremblantes.

— Je ne comprends vraiment pas pourquoi, Charlie, souffla-t-elle tandis que je me mouchais. Tu te prives toi même d'être heureuse ! Chose que je trouve absolument débile !

— Je ne peux pas faire autrement.

— Oh que si tu peux !!! Râlait-elle en faisant de grands gestes. C'est juste que tu ne veux pas faire l'effort de t'attacher !!!

Je la fixais avec de gros yeux. Elle était entrain de péter un câble là ?

— Et puis au pire, si vous deux n'êtes pas fait pour être ensemble, tant pis. C'est pas grave ! Tu t'en remettras. Au moins tu auras essayé Charlie.

〉𝑭𝒆́𝒍𝒊𝒏𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 [𝑻𝒆𝒓𝒎𝒊𝒏𝒆́]〈Où les histoires vivent. Découvrez maintenant