38- Dérapage

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Ce soir là, en rentrant dans ma chambre, un mois pile après ce qu'ils nous étaient arrivé aux garçons et à moi, je n'avais pas les idées claires. J'étais encore sous l'emprise de l'alcool, et étonnement, je me sentais agréablement bien. C'était la première fois que je ressortais après l'événement traumatisant que j'avais vécu.
J'y étais allé seulement accompagné de Georges qui n'était pas au courant de mon histoire. Et il ne devait pas l'être. J'avais bu pour oublier les désagréables souvenirs que je gardais encore en mémoire. Les garçons restaient eux aussi traumatisés. Par la suite, quinze jours après les événements, j'avais réussie à raconter à ma pote sans pleurer, tout ce qu'il m'était arrivé lorsque je m'étais retrouvée seule avec l'homme. Alisha avait été là pour m'écouter et pour m'aider à passer à autre chose. Elle m'avait soutenue.
Mais malheureusement ma relation avec les garçons avait un peu changé. Lorsqu'on s'étaient revu après, de très mauvais souvenirs me revinrent en mémoire et je les associaient à ce que nous avions vécu, contre mon gré. Si bien, que les disputes entre Idriss et moi ont eut raison de nous, deux semaines après l'événement. Nous avons rompu d'un commun accord mais j'ai tout de même gardé contact avec eux. Encore ce matin j'avais reçu un message de Théo qui prenait de mes nouvelles.
Mon ami refermait délicatement la porte, avant de se précipiter vers moi. Il me renversait sur le lit, se penchant brusquement vers moi. Je n'avais pas le temps de reprendre mon souffle, que je sentais déjà sa langue faire des ronds avec la mienne.
Je le repoussais gentiment, afin de pouvoir respirer. Il m'offrait son sourire le plus joli.

— Tu es si belle Charlie, murmura-t-il.

Sous l'emprise de l'alcool, je le remerciais en déposant un rapide baiser sur ses lèvres douces ; tandis qu'il glissait ses mains sous mon dos. Me redressant subitement, je passais les miennes sous son t-shirt. J'étais surprise de sentir ses muscles se dessinaient sous mes paumes de mains ; il avait bien changé depuis le collège.

— Tu as changé, soufflais-je d'une voix légère.

— Toi aussi, chuchota-t-il contre mon oreille.

Je sentais ses mains glisser vers mon bassin, et je réprimais plusieurs frissons. D'un coup sec, je lui retirais son t-shirt, et je pouvais dès à présent, avoir le loisir d'observer ses muscles devant moi. Il s'était réellement mit au sport. Et à vrai dire, je ne le pensais vraiment pas aussi musclé !
En un rien de temps, je me retrouvais sans t-shirt, juste en soutien-gorge devant lui. Mon souffle s'accélérait considérablement, dans la même cadence que le sien.
Je passais mes mains fraîches sur sa nuque. De son côté, il faisait glisser mon jean sur mes hanches. Je ne pouvais désormais plus me retenir de frissonner.

Sauvagement, j'agrippais ses cheveux noirs, me courbant lentement afin de pouvoir l'embrasser. Il ne s'attendait pas ce que je l'embrasse de cette manière ; et il poussait un gémissement de plaisir.
Il me rendait les baisers en me dégrafant cette fois-ci mon soutien-gorge ; qu'il jetait aveuglement quelque part dans la pièce.

Le lendemain matin, lorsque je me réveillais, je me sentais comme emprisonnée. Je tournais rapidement la tête à droite, observant alors que j'étais coincée dans l'étau des bras de.
Attendez une minute ?
Je me penchais légèrement.
De Georges ?

Je déglutissais en me dégageant lentement de son emprise, sans pour autant le réveiller. Il ne bougeait même pas.
Je me retrouvais alors entièrement nue, au milieu de la chambre. Je me sentais légèrement honteuse.
Comment ai-je pu coucher avec mon meilleur pote ? pensais-je.
Je n'attendais pas qu'il se réveille, connaissant mon appartement sur le bout des doigts, je me dirigeais vers ma salle d'eau. Je faisais couler l'eau le long de mon corps, afin de reprendre les esprits.

Lorsque je fermais les yeux, des images de notre nuit me revenait en mémoire. Je me mordais la langue. J'en avais pourtant eu follement envie. Mais à présent, je le regrettais amèrement.
Et si Idriss l'apprenait ? observais-je Comment réagirait-il ?
Je n'avais pas à m'en faire. De toute façon, on était plus ensemble. Il me l'avait dit lui-même. Je n'étais donc pas coupable. Je n'avais pas à ressentir de remords.
Et pourtant, je me sentais honteuse. J'avais la désagréable impression de l'avoir trompé.

〉𝑭𝒆́𝒍𝒊𝒏𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 [𝑻𝒆𝒓𝒎𝒊𝒏𝒆́]〈Where stories live. Discover now