Chapitre 7 : Derniers adieux

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Je tournais en rond depuis des heures, j'avais eu le temps de compter tous les arbres et toutes les pommes de chacun. J'étais à la fois inquiète et d'une rage folle.
J'entendis quelqu'un courir et crier mon prénom, Isaac arriva essoufflé devant moi.
" Tu te fiches de moi? Où tu étais ?! Depuis je ne sais combien de temps je suis plantée là comme un de ses pommiers " Criais-je contre Isaac qui essayait de reprendre son souffle.
" Je... Je suis désolé, mais tu ne vas pas croire ce qui m'est arrivé" Souffla Isaac, recroquevillé, les mains posées sur ses genoux.
Il prit une grande respiration, essuya la sueur sur son front, me regarda, en plissant les yeux à cause du soleil qui se projeté derrière moi, puis dit :
« J'ai faillis me faire choper en volant ... » Il fouilla ses poches mais ne trouva rien « Oh non! Je les ai oublié chez Hangus » s'écria - t-il
« Chez qui?! » m'exclamais-je à mon tour
« Hangus! C'est lui qui a payé les pains! J'allais me faire limite lapider et il est arrivé pour m'aider! Mais c'est pas tout, il m'a invité chez lui pour boire du café! Tu t'en rends compte ! Du café ! Et il m'a avoué que c'était un résistant ! »
En disant ses mots, Isaac avait prit mes épaules et les secoua à chaque révélations qu'il me faisait.
« Et il a dit qu'il avait l'habitude d'emmener les juifs à la frontière ! Il a dit qu'il pouvait m'emmener en suisse, que dis-je, qu'il pouvait nous emmener, tu viendrais avec moi ! »
Je me détacha de sa prise et recula légèrement, lui faisant assez d'ombre pour qu'il puisse ouvrir ses yeux et déridés les plissures de ses paupières.
« Attend, un inconnu te dis qu'il est un résistant, t'offre un café et tu lui avoues ton identité sans te soucier du danger qu'elle représente ? » répondis - je, incompréhensible. « Tu ne sais pas qui il est et tu veux le suivre on ne sait où ? Mais réfléchis Isaac... »
Il fronça de nouveau les yeux et se redressa puis me dit
« T'es en train de me dire quoi exactement ? Que je suis un pauvre juif naïf? Mais enfin Marie! Arrête un peu, c'est toi ici la plus naïve ! »
Ma colère buvait ses mots et mes iris étaient remplis de cette colère, je ne pouvais pas me retenir de lui hurler dessus.
« Mais j'ai jamais dis ça ! C'est toi qui es inconscient ! »
«  Tu sais quoi, on verra tout à l'heure, quand il nous emmènera en Suisse. »
« Mais je m'en fiche de ta Suisse ! Je veux retrouver mon frère! » hurlais - je si fort que j'avais l'impression que ma voix résonnait dans la plaine.
« Mais tu sais même pas où il est ton frère, fais toi une raison Mar... »
« NON! Tu n'as pas le droit de dire ça ! T'es qu'un égoïste! »
« Ah ouais ?! Et bien si c'est ça, va t'en ! »
« T'as raison, j'en ai ma claque ! Il viendra jamais ton maitre "

Marie, pardonne moi (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant