Chapitre XVII : Intervention policière

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Je restais silencieuse devant les clichés en noir et blanc disposés sur le bureau tandis que le comte Phantomhive me mettait la pression en soutenant son regard bleu sur moi. Ma respiration se faisait de plus en plus saccadée, froide et faible. Ma tête sonnait comme un concert de percussions dont les cymbales sonnaient fausses provoquant une cacophonie. Certains de ces hommes en blouse blanche, au regard assoiffé de savoir qui les rendait cruels même sur ces photos, étaient les meurtriers de mes parents. Je me levais d'un coup, exténuée par toutes ces informations qui ne cessaient d'arriver par centaines dans mon jeune esprit et mes larmes se mirent à couler s'en que je ne pus les retenir. S'en était beaucoup trop pour moi. Je voulais rentrer dans mon petit chez moi en compagnie de Grell, ne plus penser à rien, prendre du temps pour me remettre et d'avaler tout ce qui venait de se passer. Je savais que mon espoir de retrouver ma mère était toujours en moi et que je voulais la revoir le plus vite possible mais je ne pouvais supporter de rester en compagnie du comte. A chaque fois que je les voyais, lui et son majordome, je me souvenais de ce soir où je les ai aperçu, au cirque, alors que Joker et les autres étaient encore vivants. J'aurai sûrement pu les arrêter ! Mais j'étais trop faible, insouciante et stupide, j'aurai pu anticiper leur mort....
Les sanglots commençaient à être de plus en plus forts tandis que je me dirigeais vers la porte.
  - Je peux savoir ce que tu fais ? Tu n'as pas répondu a ma question et je suis loin d'en avoir fini ! S'exclama surpris et sévère Ciel.
  - J'ai besoin d'être seule et de réfléchir !  Laisses moi tranquille ! Dis-je entre deux sanglots (je n'avais pu les cacher devant le gamin)
Lorsque je me retournais de nouveau vers la sortie, le majordome tout vêtu de noir bloquait la porte, m'empêchant de passer. Il avait un visage aussi dur et blanc que le marbre, me considérant de haut avec ses yeux effrayants de démon.
   - Allons Mademoiselle, ce n'est pas très polie de s'en aller alors que l'on vous pose une question, à moins que cela fasse partie du caractère des shinigamis ? Me demanda-t il en me défiant.
   - N'importe quoi ! Répliquais-je. De toute façon, vous, vous êtes pires !
  Puis je me retournais vers le comte. En tant que dieu de la mort, je m'étais renseignée sur le meurtrier de ma famille.
  -  Imagines donc que l'assassin de ta famille se présente dans ta vie et t'obliges à travailler avec lui, sans que tu ne puisses réagir ! Ne me dis pas que tu accepterais de ne rien dire ni rien faire ! Continuais-je en haussant la voix.

  -  Imagines donc que l'assassin de ta famille se présente dans ta vie et t'obliges à travailler avec lui, sans que tu ne puisses réagir ! Ne me dis pas que tu accepterais de ne rien dire ni rien faire ! Continuais-je en haussant la voix

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Ciel se contenta de me fixer avec son éternel air insolent mais ne rajouta rien. Puis il lança un regard significatif à son majordome, ce dernier se décala, laissant la porte libre d'accès. J'en profitais alors pour sortir, énervée par le comportement du comte et de sa propre personne pour me diriger vers ma chambre provisoire. Si seulement je pouvais m'en aller tout de suite ! Puis la silhouette de ma mère me revenait en mémoire comme une apparition lumineuse et divine. Et à ma grande surprise je revoyais ma famille, Joker et les autres souriaient se tenant tous par la main en fredonnant leur mythique  chanson. "Tom he was a Piper's son", cette mélodie pleine de nostalgie me revenait à l'esprit comme nos souvenirs. Je ne pouvais pas partir maintenant, même si j'arrivais à échapper à la surveillance sans faille de Sebastian Michaelis, cela revenait à être lâche. Je m'étais promis de retrouver ma mère et de faire sourire à nouveau William. Je m'arrêtais, m'apprêtant à faire demi-tour. Soudain la sonnette retentit, me faisant sursauter. Sebastian arriva, ne prêtant qu'une seconde d'attention à ma personne avant d'entrouvrir la porte d'entrée du manoir. Des hommes de Scotland Yard se tenaient devant le majordome, leur uniforme et leur posture menaçants. Je me cachais alors contre le poteau de la barrière de l'escalier. Était-ce pour moi qu'ils étaient venus ? Malheureusement c'était le cas. Les gens riches pouvaient jouer les marionnettistes avec les autres membres de l'espèce humaine juste en leur jetant des billets à leurs pieds. 
  - Bonjour Messieurs, qu'est ce qui vous amène ? Questionna le majordome.
  - Bonjour, nous recherchons une fugitive, un homme de Londres s'est fait attaqué un soir et nous voulons savoir si vous ne l'avez pas croisé ? Demanda un des agents.
  - Et à quoi ressemble-t elle ?
  - D'après la victime, il s'agissait d'une jeune fille de huit ans, d'à peu près cette taille, l'agent leva sa main au niveau de ma taille, elle est blonde aux yeux verts clairs et elle avait en sa possession une arme semblable à une gigantesque faucille de labour.
  - Une fille de huit ans avec une faucille géante ? Répéta Sebastian avec un sourire en coin -il semblait avoir deviné que c'était moi- Non, nous n'avons rien vu de tel.
   Je n'en croyais pas mes oreilles, le démon venait de me couvrir, il y avait sûrement une bonne raison pour qu'il le fasse, pour son intérêt et pour celui de son maître. C'est alors, que le chien "détective" de Scotland Yard, entra dans le manoir et s'approchait de moi dangereusement. Pourquoi dangereusement ? Tout simplement que j'étais allergique !
   J'éternues alors un grand coup sans pouvoir me retenir.
   - Qui est-ce ? Demanda un des agents.
   - De la famille à mon maître, répondit très vite le majordome pour paraître crédible.
  - On peut entrer, simple vérification ?
  Le majordome ne put répondre que les trois agents étaient entrés. 
  Et ils se rapprochaient peu à peu de leur proie : moi.

   Et ils se rapprochaient peu à peu de leur proie : moi

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Black Butler : Ma véritable identitéWhere stories live. Discover now