Black Butler : Ma véritable identité

Chapitre XXIV : Une colère noire

  - Ton maître est ici ? Demanda le comte tout en s'avançant vers le fond de la pièce sombre où montait un vieil escalier.
   Amélie baissa la tête hésitante, jouant avec ses doigts. Je lui pris les mains en la regardant dans les yeux.
  - Tu peux nous faire confiance enfin... me faire confiance. Une fois qu'on en aura fini ici, on partira ensemble, c'est d'accord.
   Elle me sourit et acquiesça en silence.
   - Oui, il se trouve à l'étage, répondit-elle d'une petite voix à Phantomhive.
  Sebastian et lui se dirigèrent vers le haut tandis que je restais avec mon amie qui sanglotait. J'essayais de la rassurer tant bien que mal. Au dessus on entendait les pas des deux garçons mais aussi d'une autre personne : le scientifique.
   - Je peux te laisser deux secondes Amélie... Il faut que j'aille voir quelque chose.
   - Oui... Vas-y...
   Je montais deux à deux les marches puis atterris dans une large pièce poussiéreuse  aux rideaux blancs fantomatiques. Un siège d'opération était installé en plein milieu entouré de table plein d'instruments étranges rouillés et de liquide d'une couleur inquiétante. A côté se tenait le même scientifique que sur la photo, en face le comte Phantomhive, son pistolet pointé sur l'homme.
  Je le regardais dans ses yeux noirs sans émotions et bientôt quelque chose brûla en moi. Une émotion que j'essayais de tenir le plus cachée au fond de moi : j'éprouvais de la colère envers cet homme qui était un des tueurs de mon père et qui avait enlevé ma mère pour leur maudite science. Il allait payer... Ils allaient tous payer ! 
   Je m'avançais lentement vers lui, mes cheveux devant mes yeux, les bras ballants. Je dépassais le garçon au cache-oeil et son majordome qui ne comprenaient rien à mon attitude.
  - Eh ! Je peux savoir ce que tu fais ? Me cria-t il tandis que l'homme brun reculait inquiet. Je m'en occupe, il nous faut des informations !
   - La ferme... 
   - Dis moi petite... J'ai l'impression de t'avoir déjà rencontré, non ? Rigola le scientifique avec un sourire en coin. 
   Il s'arma d'un scalpel mais cela ne m'atteint pas, je continuais à m'avancer vers lui, les yeux vidés de toute vie.
   - Arrête Ania ! Hurla le gamin.
   - Mademoiselle... dit le majordome perplexe.
   - Tu serais pas la gosse du monstre aux yeux verts ? 
   Trop... c'est trop. Alors que l'homme brandit le scalpel sur moi, je sautais à sa gorge, essayant de l'étrangler le plus fort possible avec une haine noire. Je le frappais une, deux, trois fois au visage faisant couleur le sang de son nez.
  - Ca c'est pour ma mère ! Hurlais-je en lui frappant dans la mâchoire. Ca pour mon père, pour mon amie et pour moi !
   Le dernier coup fut si violent que l'homme était à moitié dans les pommes. Je n'arrivais pas à m'arrêter comme si ma haine était contenue dans tout mon poing et que je prenais du plaisir... Ca me dégoutait mais il fallait que je me venge ! Pour ma famille et mes amis ! 
   - Sebastian ! Appela le comte.
   Le démon m'attrapa le poignet et bloqua mes mouvements. J'essayai de me débattre mais il était trop fort et faillis presque me tordre le poignet pour que j'arrête. Ciel lui fit signe et Sebastian m'emmena à l'extérieur. Je n'arrêtais pas de lui crier de me lâcher mais il me tenais toujours plus fort. Je sentis soudainement ses yeux s'illuminer de sa couleur sanglante ce qui fit trembler ma nuque. Mon souffle redevint calme et j'arrêtais de ma débattre, fatiguée par ma crise de fureur extrême. Je vis mes mains pleines du sang de ma victime et me sentis dégoutée. J'aurai pu lui demander des informations sur ma mère ! Mais ma colère noire avait pris le dessus... Je sentis mon corps frissonner de partout. Sebastian avait détendu son emprise mais me tenais toujours au cas où je recommençerai. 
   - Lâche moi... S'il te plaît... Lui demandais-je.
   Il obéit sans rien dire et je courus le plus loin possible, les larmes aux yeux et les jambes tremblantes.
   J'avais besoin d'être seule et d'oublier ce qu'il venait se passer...