Level 14

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Alice pris la manette.

- on joue? Demanda Faust

- je vais te laminer

- c'est que pour une timide, tu en as de la combativité

Alice lui répondit un "moi? timide?" suivit de léger rire avec un grand sourire sur les lèvres, elle lança la partie. Elle ne laisserait pas Faust gagner. Malheureusement pour elle, son ami reprenait vite ses marques sur le jeux et lui donna beaucoup de fils à retordre. Il semblait clairement qu'il ne jouait pas au maximum de ses capacités auparavant. Faust lui était étonné de l'aisance de la lycéenne pour ce jeu. Elle semblait y avoir passer vraiment des journées entières.

- au fait ça te dit de venir chez moi vendredi soir pour bosser et de loger? Proposa-t-il entre deux coups

- mon très cher cousin veux justement me kidnappé vendredi mais je pourrais venir samedi la journée

- Ouais...

Alice remarqua la petite mine de son ami. Elle lui donna un coup d'épaule.

- tu pourras me faire jouer à n'importe quel jeu...

Visiblement cela ne changeait pas grand chose. Alice se mit à genoux sur le canapé et tournée vers son invité:

- aller Faustounet, fait pas cette tête

Il ne put s'empêcher de pouffer à l'entende du surnom ridicule, personne ne le lui avait jamais sorti celui là. On l'avait déjà surnommé "Faufau" ou encore "Fau" mais jamais une telle variante. Elle en profita pour prendre le dessus dans le jeu.

- t'as pas trouvé mieux ?

- De quoi?

- "Faustounet"

- Ah, ça, moi j'aime bien

- il y a que toi pour sortir un truc pareil

Faust sourit en se laissant aller dans le fond du canapé.

- donc samedi on se fait une journée jeux vidéo alors

- faut qu'on bosse sur le travail aussi

Le jeune homme regarda sérieusement la petite intello.

- on a presque tout terminé Alice

- presque, reprit-elle avec un grand sourire espiègle que Faust ne lui connaissait pas

Sans raison et soudainement elle se jeta sur lui pour se mettre à lui chatouiller le ventre. L'effet désiré ne tarda pas puisque son camarade de classe se tordit dans tout les sens en lui demandant de stopper. Après un petit moment elle reprit sagement sa place.

- Bon sang, Alice... commença Faust en s'asseyant correctement, aucune fille m'avait fait ce coup là et ce fichu sourit était vraiment flippant

- je rentre pas dans une casse d'après mes anciens amis

- tu devrais les recontacter

- non...

Alice soupira.

- au fait, tu as un ordinateur ? Demanda le lycéen pour changer de conversation

Alice pointa le bureau sur lequel Faust avait déjà vu la présence d'un vieil ordinateur.

- et il fonctionne au moins?

- Ça dépend...

- De ?

- la vitesse à laquelle tu clique et écrit, il faut être patient avec... mais ça va. C'est l'avant dernier ordinateur de mon père autant te dire qu'il n'est plus très frais

Faust acquiesça.

- En fait, la maison n'a pas changé depuis son décès...

La jeune fille baissa la tête en soupirant avant de sourire légèrement, balayant sa mine triste.

- y compris ma chambre

Alice de leva et fit signe à Faust de la suivre, laissant leur partie sur pause. Elle monta à l'étage et ouvrit sa chambre. Quelques peu intrigué Faust poussa la troisième porte, sachant déjà où se situait la petite salle de bain avec la toilette. La pièce semblait immense, des tons bruns, très classe, confortable et tout était espacé.

Alice referma la porte brutalement.

- zone interdite, si ma mère voit qu'on y est entrer elle va m'engueuler... c'est son espace rien qu'à elle tu vois...

Faust ne dit rien et la suivit dans sa chambre. Le contraste était totale, on aurait dit la chambre d'une enfant de dix ans de plus elle n'était pas du tout grande et manquait cruellement de place.

- c'est...

Alice rit à la tête de choqué de Faust.

- comment tu fais pour dormir dans cette chambre ?

La jeune fille haussa les épaules.

- Pas le choix

- mais par rapport à celle de ta mère

- quand mes parents on emménager ici, avant le Japon, j'étais pas dans leur projet enfin surtout ceux de ma mère... elle ne me voulait pas et me l'a dit. Pour elle je suis une plaie et je lui ai volé son mari... tout ça parce qu'on était proche...

Alice posa son regard sur un cadre photo posé sur son bureau, la mine triste. Deux bras l'entourèrent rapidement et un corps se colla à son dos.

- arrête de retenir tes larmes... lâche toi...

Rapidement les joues creuses d'Alice devinrent humide. Elle s'assit sur son lit et se blottit contre le garçon.

Alice au pays des GeekOù les histoires vivent. Découvrez maintenant