OS X Reader

Os Albafica -Saint Seiya-

Je reprends peu à peu conscience. Un doux parfum floral flotte dans l'air.

Mon esprit est tout embrumé, impossible de me souvenir de quoi que ce soit.

Mes yeux s'ouvrent et je découvre tout autour de moi une multitude de roses, cause du délicat parfum qui m'entoure et semble m'engloutir.

"Tu t'es enfin réveillée" déclara un homme.

Il était dos à moi. Sa longue chevelure bleuâtre ondulait au gré du vent.

Je ne le connaissais pas.

"Y/N... c'est bien ça?" dit-il en se retournant.

Je m'apprêtais à répondre mais me perdis aussitôt dans la contemplation de son visage. Ses traits harmonieux, ses yeux d'un bleu profond, et ce timide grain de beauté sous son œil... tout en lui semblait parfait, je dirais même Splendide.

Sa bouche s'étira en un sourire:

-Tu ne réponds pas?

Je revenais subitement à moi.

-Si pardon...! Je m'appelle bien Y/N mais... Comment le savez-vous?

Il continua de sourire mais ne me répondit guère.

-Qui êtes-vous? insistais-je.

-Je me nomme Albafica, dit-il tout en s'approchant de moi.

Il tendit sa main vers ma joue avec douceur. Instinctivement je reculais.

-Oh je vois... dit-il tout sourire. Tu ne te laisse pas facilement cueillir...

-Cueillir?

-Y/N...

De sa main encore tendue il effleura les pétales d'une rose environnante et huma son parfum.

-Les roses sont des fleurs magnifiques, tu ne trouves pas?

Je haussais les épaules, cet Albafica me semblait de plus en plus étrange.

-Pourquoi désire-t-on tant les cueillir? Est-ce à cause de leur beauté ou bien de leurs épines? Vois-tu, nous désirons toujours ce que nous n'avons pas. Il est dans la nature de l'homme de convoiter les choses hors de sa portée. Plus l'objet du désir est difficile à obtenir, plus la satisfaction est grande une fois que celui-ci entre en notre possession.

-Où voulez-vous en venir? demandais-je perdue.

-Ces roses, sans leurs épines perdrait tout leur intérêt. Si en les cueillant nous ne prenions pas le risque de nous écorcher les doigts, alors cueillir une rose serait quelque chose de tout à fait anodin, cela ne procurerait aucun plaisir, aucune satisfaction.

A ces mots il tira méthodiquement sur la tige de la fleur qu'il tenait entre ses doigts, celle ci ce détacha de sa base. La faisant tourner entre ses doigts il s'approcha encore de moi.

Je tentais de reculer mais me pris les pieds dans un enchevêtrement de ronces. Je tombais à la renverse.

Aussitôt Albafica se précipita vers moi, et, me serrant contre son torse puissant, m'empêcha de heurter le sol.

-Merci, dis-je dans un souffle.

Il desserra son étreinte.

-De toutes les merveilles de ce jardin tu es celle que je désir le plus Y/N. Sans aucun doute ta beauté est plus enivrante que celle de toutes ces fleurs réunies. Ton cœur est gardé par mille et une épines acérés, plus aiguisées et tranchante les unes que les autres. Mais vois-tu, j'y plongerais ma main autant de fois que nécessaire. Car les plus belles fleurs sont les plus difficiles à cueillir. Et si de par toi même tu écartais tes ronces, me laissant ainsi atteindre ton cœur, tu ferais de moi le plus heureux des hommes.

Je restais sans mots devant cette déclaration pleine de fougue.

De la rose qu'il tenait entre ses doigts, Albafica arracha un pétale. Me regardant droit dans les yeux, il porta le fragment de fleur à mes lèvres, les effleurant délicatement. Puis le portant à ses propres lèvres il y déposa un baiser.

-Il est encore trop tôt pour te le dire, c'est pourquoi j'attendrais avant de prononcer ces mots à nouveau...

Il approcha sa bouche de mon oreille, et, la respiration courte déclara douceureusement :
"Je t'aime Y/N"