XXXI.

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Je finis par prendre un préservatif dans le tiroir de la table de chevet, à côté du lit. Quelques bougies étaient allumées pour apporter une légère lumière à la pièce. Abell était plutôt détendu, ce qui me surpris. Il semblait en total confiance avec moi et n’appréhendait pas le moment de notre union plus que ça.

J'ouvris le petit sachet pour prendre la protection en main. Mais Abell avait décidé de participer à sa manière à cet échange de la plus adorable des façons.

-Laisse moi te la mettre, Bel.

Abell parlait bien de la capote, pas de sa queue en moi. De toute façon, les Omégas ne pouvaient pénétrer un Alpha et un Bêta. Je m'assis sur les fesses, les jambes légèrement écartées pour qu’il puisse passer entre, et venir plus près de moi. Il me prit des mains le préservatif pour le garder, et se pencha au dessus de mes jambes pour s’apprêter à me sucer. Si je ne disais pas non à une bonne fellation, je ne voulais pas qu’il me donne ce genre de privilège en pensant qu'il soit redevable de quoique ce soit.

Je le tiens par la tête alors qu’il est à quatre pattes, pour le regarder dans le blanc des yeux.

-Je ne veux pas que tu forces, Abell.
-Je ne me force pas.

Je laissais mes mains retomber le long de mon corps avant de mettre mes bras légèrement derrière moi pour trouver un point d’appui. Abell se pencha à nouveau et cette fois si, il se retrouvait fesses à l’air, une main sur mon sexe pour rapprocher doucement ses lèvres. Puis il franchit sans hésitation cette barrière pour me prendre dans sa bouche. Bordel, j’étais à deux doigts de le baiser à cause de ces saloperies de ruts. Mais le bien être de sa langue et de ses lèvres me ramenèrent au moment présent, et à Abell que je ne quittais pas du regard. J’appréciais cette image, ces sensations et son assurance.

Il me suçait réellement, en léchant et suçant mes bourses par moment. Sa langue était accompagnée par les mouvements de sa main qui le suivait, de haut en bas. Puis il finit par se redresser pour m'enfiler le préservatif. Il déroula doucement le latex sur ma verge, évitant que je sente ses ongles. Il allait doucement à la base pour relâcher la capote et venir lécher sa propre paume. Je ne compris pas ce qu’il fit, sauf quand il porta cette même main à mon sexe pour lubrifier le préservatif. Il pensait à tout. Il semblait expérimenté mais je sentais ses craintes à travers ses gestes maladroits. Il restait vierge, j’adorais le regarder faire, et lui montrer les bons gestes.

Mais je ne pouvais attendre plus longtemps. Je désirais le prendre là, maintenant. Sans plus attendre. Je pris les choses en main avant de bander plus sévèrement que je ne le suis déjà. Je le pris dans mes bras pour qu'il vienne contre moi, assis sur mes cuisses. Puis nous partagions un baiser plus intense que les précédents, sans avoir peur de mélanger nos salives. Je glissai mes mains dans son dos, puis sur ses reins avant d’attraper ses fesses. Je grognai quand je léchai son cou avant de remettre mes doigts en lui. C’était plus fort que moi maintenant qu'il était un Oméga. Son fluide naturel pour se lubrifier glissait entre mes doigts, et il avait ce doux parfum de sucre. Je ne pus me retenir de passer ma langue pour venir le goûter. Bordel, il était d’un goût incomparable à ce que j’avais pu goûter avant lui. Des Omégas, j’en avais eu, plus ou moins des relations sérieuses car briser des cœurs ne faisait pas partie de ma personnalité. Mais avec Abell, tout était différent. Plus naturel.

Je prenais plaisir à découvrir la chair de mon partenaire et ne pus contenir ma joie plus longtemps. Abell me laissa prendre les choses en main quand je décidai de m’unir à lui. Je poussai ma verge contre son intimité qui céda naturellement la place à mon sexe. Une fois en Abell, je me figeai devant cette vague de chaleur incroyable. Tout mon être était perturbé par lui, par cette chaleur. De ma vie, je n’avais jamais été aussi heureux qu'en cet instant. Qu’il s'offre à moi de sa volonté me comblait de joie. Je ne pouvais pas être plus heureux que maintenant.

-Ah… Bel !

Je l'aidais à prendre une meilleure position. Je guidai ses bras afin de les mettre autour de mon cou pour qu'il se tienne. Je vins écarter ses jambes pour qu’il se crispe le moins possible, puis lui indiquais comment respirer. Il hocha la tête et je compris alors ce que je devais faire. Je me mis à bouger lentement, d'abord en profondeur, je voulais qu'il s’habitue à ma présence. Les Alphas avaient un organe génital différent de celui des Omégas. Enfin, en apparence, ils se ressemblaient. Mais nous avions une plus grosse taille et une largeur plus épaisse.

Notre sexe avait un nœud pénien pour être certain de l’accouplement. Mais je ne faisais pas l'amour à Abell pour lui faire des enfants. Je voulais m’unir à lui parce que je l’aimais. Je désirais le faire mien, qu'il soit à moi pour le restant de ses jours.

Alors quand ce sentiment de possessivité se mêla au reste, j’accélérai la cadence. Tenant mon amant par ses hanches, je le guidais précautionneusement sur mon membre, en le soulevant. Mais je ne lui laissais aucun moment de répit, puisque je vins à nouveau m’enfoncer en lui profondément. Il cria, mais bougea son bassin en même temps sans apercevoir que je ne le tins plus au bout d'un moment. Je regardais Abell se soulever de lui-même, frotter son cul sur mon sexe pour chercher son propre plaisir, puis je m’allongeai pour me mettre à l'aise et le dévorer des yeux. Une fois ma tête sur l'oreiller, mon regard s’arrêta sur sa queue qui tourna dans tous les sens à cause des mouvements. Abell avait les mains contre mon torse pour avoir un point d’appui, moi sur ses cuisses pour malaxer sa peau d'une couleur rouge vive.

-Ah…

J’aimais cette image plus sauvage de lui. Cheveux décoiffés, des mèches collées à son visage, sa peau moite glissa plus facilement quand il faisait des gestes, le regard rempli d'amour. Abell me chevauchait, et au bout d'un certain temps d’adaptation, il commençait à être plus précis. Mais je ne voulais pas lui laisser le Saint Graal, et atteindre l’apothéose seul. Je le fis basculer sur le côté pour le mettre au dessus, et vint le pénétrer en reprenant le contrôle de la situation. J’étais le mal dominant et il allait jouir avant moi. Pas après comme il cherchait à faire en vain. Je n’étais pas né de la dernière pluie, je savais identifier le comportement d’un Oméga. Abell ne pouvait y échapper. Et ce serait une insulte de craquer avant lui. J'allais lui rendre le plaisir qu'il m’apportait en le prenant encore et encore.

Il ne serait pas prêt d'oublier cette étreinte.

LE BÊTA ET L'ALPHA DESTINÉSNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ